À cinq heures : le pape au Liban et des 'messages enflammés'... une incursion israélienne à Beit Jinn en Syrie
Développements politiques et sécuritaires au Liban et en Syrie.
SUMMARY
L'article traite des mouvements diplomatiques au Liban et des conséquences des tensions israéliennes.
KEY HIGHLIGHTS
- Appels français au désarmement du Hezbollah.
- Condamnations arabes de l'incursion israélienne en Syrie.
- Appel à la polygamie en Jordanie suscite un débat.
CORE SUBJECT
Mouvements diplomatiques
La scène libanaise connaît de nombreux mouvements diplomatiques pour éviter les dangers d'un déclenchement de guerre entre le Liban et Israël, et Paris est l'un des pays qui s'efforcent, par ses contacts avec les parties internationales et régionales, d'empêcher l'escalade militaire que connaît la scène libanaise. Dans ce contexte, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Pascal Confavreux, a présenté la position officielle française sur les développements en cours au Liban lors de la conférence de presse hebdomadaire.
Lors de la visite du ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, à son homologue français Jean-Noël Barrot mercredi dernier, les deux parties ont passé en revue les dernières évolutions sur la scène libanaise et Confavreux a précisé que "le dossier libanais a fait partie des discussions et a été en effet un sujet de discussion très approfondi sur le fond". Il a indiqué que la question du désarmement du "Hezbollah" "a été soulevée dans le cadre des questions régionales". Il a ajouté : "Comme vous le savez, nous pensons qu'en vertu du cessez-le-feu émis le 27 novembre 2024, le désarmement du Hezbollah doit avoir lieu, et que les forces armées libanaises doivent pouvoir se déployer vers le sud et imposer la pleine souveraineté de l'État libanais dans le sud du pays".
Le secrétaire général du "Hezbollah", Cheikh Naïm Qassem, s'exprime cet après-midi alors que les pressions augmentent et que les messages israéliens à l'égard du parti et du Liban se multiplient, exigeant sans cesse qu'il se débarrasse de son armement et le remette à l'armée libanaise. Le parti adopte une politique de "bord du gouffre" un an après l'accord de cessez-le-feu que l'Israël n'a pas respecté pendant 365 jours, poursuivant ses opérations qui ont entraîné la destruction de maisons dans plus de 30 localités frontalières et l'assassinat d'au moins 350 personnes, dont la plupart étaient des membres du "Hezbollah", ainsi qu'un certain nombre de civils.
Il est certain que ce sujet occupera une place dans le discours de Qassem pour se présenter devant l'opinion publique libanaise d'abord et les parties concernées à l'étranger, en tête desquelles l'administration américaine, dans une nouvelle tentative d'ignorer l'accord de cessez-le-feu par Israël. Pendant ce temps, un débat se déroule au sein de la direction du "Hezbollah" sur la manière de faire face à ces tempêtes de défis, alors que la machine de propagande israélienne et occidentale mène une guerre psychologique contre le parti et son environnement, en lui imputant la responsabilité de cette stagnation s'il ne procède pas effectivement à la remise de son armement, non seulement dans le sud du Litani mais sur tout le territoire libanais, ce que soutiennent plusieurs segments politiques et parlementaires libanais. Le président de la République, Joseph Aoun, et le Premier ministre, Nawaf Salam, ne sortent pas de ce climat, chacun à sa manière, en insistant sur le fait que toutes les armes doivent être sous l'égide de l'institution militaire.
Une visite historique à tous égards, un message de paix à la patrie de la paix, et une occasion précieuse que les Libanais et les Orientaux ne doivent pas laisser passer, mais il est nécessaire de la saisir et de construire dessus pour établir les bases de la paix et de l'amour dans cette région troublée. "Le pape au Liban", un dossier dans lequel "An-Nahar" présente des témoignages sur la première visite extérieure du pape Léon XIV, qu'il a choisie d'effectuer au Liban, patrie du message et du partenariat chrétien-islamique, en accompagnement du parcours papal.
L'incursion israélienne dans le village de Beit Jinn en Syrie ce vendredi matin a suscité des condamnations arabes et internationales, après avoir entraîné la mort de 13 civils et blessé 25 autres, dont des femmes et des enfants, ainsi qu'un large déplacement de la population.
Le ministère des Affaires étrangères qatari a déclaré qu'il condamnait "dans les termes les plus forts l'incursion des forces de l'armée israélienne dans la campagne de Damas et les bombardements qui ont causé des victimes civiles, et nous affirmons notre pleine solidarité avec la Syrie".
Pour sa part, la Jordanie a condamné l'incursion de l'armée israélienne et ses bombardements sur le village de Beit Jinn dans la campagne de la capitale syrienne Damas, considérant dans un communiqué émis par le ministère jordanien des Affaires étrangères que "l'agression israélienne contre le village de Beit Jinn dans la campagne de Damas est une violation flagrante de la souveraineté de la Syrie et de l'unité de son territoire, et une violation manifeste du droit international".
L'espace électronique jordanien a été enflammé par des débats animés suite à l'appel de l'écrivaine Nivine Al-Ayassra à la polygamie dans le royaume, qui connaît une augmentation notable du désintérêt des jeunes pour le mariage pour des raisons financières, parallèlement à une hausse également des taux de femmes non mariées.
Al-Ayassra a appelé à "ouvrir la voie au mariage d'un homme avec une deuxième ou une troisième épouse dans certaines limites, permettant à un grand nombre de femmes de fonder une famille", tout en avertissant en même temps que "la poursuite de l'augmentation des taux de célibat chez les deux sexes pourrait accroître les taux de criminalité et de toxicomanie".
Cependant, Al-Ayassra, dont les déclarations ont été publiées dans le journal électronique "Akhbar Al-Urdun", a confirmé en revanche que "la polygamie sans réelle capacité financière ne contribuera pas à la solution, mais pourrait mener à une désintégration familiale précoce et à des foyers fragiles qui se tiennent au bord de l'effondrement dès le premier instant".
KEYWORDS
MENTIONED ENTITIES 4
Hezbollah
🏛️ Political_PartyParti politique libanais armé.
Pape
CelebrityChef de l'Église catholique.
Armée israélienne
🏛️ OrganizationForces armées de l'État d'Israël.
Nivine Al-Ayassra
👤 Person_FemaleÉcrivaine jordanienne.