4 pays européens condamnent fermement la violence des colons en Cisjordanie

La France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni ont fermement condamné, ce jeudi, l'augmentation significative de la violence des colons israéliens contre les civils palestiniens, appelant Israël à protéger les habitants de la Cisjordanie qu'elle occupe depuis 1967.

Cela a été déclaré dans un communiqué émis par les quatre pays, au moment où Israël intensifie ses opérations militaires en Cisjordanie et continue ses bombardements sur la bande de Gaza.

Les ministres des Affaires étrangères des quatre pays ont déclaré dans le communiqué : "Nous - France, Allemagne, Italie et Royaume-Uni - condamnons fermement l'escalade incroyable de la violence de la part des colons contre les civils palestiniens, et nous appelons à la stabilité en Cisjordanie".

Ils ont également affirmé que "ces attaques doivent cesser. Elles sèment la terreur parmi les civils et sapent les efforts actuellement déployés pour instaurer la paix et garantir la sécurité durable de l'État d'Israël lui-même".

Les ministres ont également salué "l'opposition claire" du président américain Donald Trump à l'annexion de la Cisjordanie. Ils ont réaffirmé leur opposition à "toute forme d'annexion, qu'elle soit partielle ou totale, ou de facto, ainsi qu'aux mesures de colonisation qui violent le droit international".

200 opérations

Ce communiqué coïncide avec l'exécution par l'armée d'occupation de 200 opérations de perquisition, d'arrestation et de détention dans plusieurs zones de la Cisjordanie occupée.

Selon le correspondant d'Al Jazeera en Palestine, Mohamed Al-Atrash, ces opérations ont eu lieu à Tubas, au camp de Far'a et dans les villes de Tammoun, Tayaseer et Aqaba au nord de la Cisjordanie, et certaines de ces maisons ont été transformées en casernes militaires après que leurs habitants en ont été expulsés.

Al-Atrash a rapporté qu'une famille de la ville de Tubas, expulsée par les forces d'occupation à deux reprises au cours des deux derniers jours, a déclaré que la plupart des maisons ciblées appartenaient à des prisonniers ou à des martyrs, tandis que l'occupation prétend qu'elle cible des lieux qui ont été le point de départ d'opérations menées par des résistants.

Les Palestiniens estiment que ce qui se passe dans ces zones n'est qu'une tentative de vengeance contre ces prisonniers et martyrs sans nécessité sécuritaire, d'autant plus que cela a inclus l'arrestation de prisonniers libérés, selon le correspondant d'Al Jazeera.

L'occupation assiège actuellement la ville de Tubas - qui compte 70 000 Palestiniens - et continue de la couper en morceaux avec des barrages et des patrouilles de sécurité qui y sont déployées, arrêtant quiconque ne respecte pas le couvre-feu total imposé depuis deux jours, y compris les journalistes.