L'information gouvernementale à Gaza : 535 violations israéliennes et 90 % de la protection civile effondrée

Le bureau de l'information gouvernementale à Gaza a déclaré que l'occupation a commis depuis le début de l'accord de cessez-le-feu entre la résistance palestinienne et l'occupation israélienne le mois dernier 535 violations documentées, entraînant 350 martyrs et environ 900 blessés.

Dans des déclarations à Al Jazeera Net, le directeur général du bureau de l'information gouvernementale à Gaza, Ismaïl Thawabta, a ajouté que l'occupation n'a permis l'entrée que de 9 930 camions sur environ 28 000 requis, soit un taux ne dépassant pas 35 %, ce qui fait des aides "un outil de guerre utilisé pour faire pression et non un engagement légal ou humanitaire", selon ses mots.

Thawabta a expliqué que la situation humanitaire à Gaza se détériore de manière sans précédent, et que l'agression israélienne a détruit les infrastructures et les services de base, poussant les conditions sanitaires et de vie à un niveau de "catastrophe totale".

Pénurie de fournitures médicales

Concernant la situation sanitaire et le secteur médical dans la région, le directeur général du bureau de l'information gouvernementale à Gaza a indiqué que la pénurie de nourriture et de médicaments s'inscrit dans le cadre d'une "politique de famine systématique", avertissant que la poursuite des violations israéliennes sans responsabilité internationale "encourage l'occupation à persister dans le meurtre et la cible des civils".

Il a précisé que ces violations incluent les bombardements et les attaques directes contre les civils, le tir sur les agriculteurs, les pêcheurs et les déplacés, ainsi que les opérations d'incursion continues.

Thawabta estime que l'absence de responsabilité sérieuse face à ces violations donne à l'occupation une plus grande marge de manœuvre pour intensifier ses agressions contre les populations civiles.

Sans équipement

Pour sa part, le porte-parole de la protection civile, Mahmoud Al-Basal, a déclaré que les équipes travaillant dans la région accomplissent leurs tâches dans des conditions "extrêmement difficiles" après la destruction d'environ 90 % des véhicules, équipements et outils de sauvetage et d'incendie en raison des bombardements israéliens.

Il a indiqué - dans des déclarations à Al Jazeera Net - que les infrastructures des centres et des équipes de terrain se sont complètement effondrées, en plus des morts et des blessés parmi ces équipes, ce qui a rendu leur capacité à répondre aux besoins des citoyens "quasi inexistante", ajoutant que les équipes de protection civile font face à de vastes débris sur les routes et sous les décombres, et continuent de récupérer les corps des martyrs malgré l'absence de moyens.

Le porte-parole de la protection civile a également confirmé l'existence de "violations claires" visant directement les équipes même pendant le cessez-le-feu, les considérant comme "une violation flagrante des accords internationaux".

Il a conclu que la situation humanitaire à Gaza est "extrêmement difficile" et nécessite une intervention urgente et un renforcement des efforts internationaux "pour éviter que les tragédies résultant de la poursuite des bombardements et de la destruction des services de base ne se reproduisent".

Ces déclarations coïncident avec une intensification des opérations sur le terrain, puisque 4 Palestiniens ont été tués ce matin, jeudi, dans le nord et le sud de la région en raison de frappes israéliennes touchant Rafah, Beit Lahia, Al-Maghazi et Bani Suheila, ainsi que des opérations de bombardement et de démolition menées par l'armée israélienne derrière la ligne jaune à l'est de Khan Younis et à l'est de la ville de Gaza, ciblant les quartiers de Tuffah, Shuja'iyya et d'autres zones résidentielles.

Israël continue ses violations de l'accord de cessez-le-feu qu'il a conclu avec le mouvement de résistance islamique (Hamas) et qui est entré en vigueur le 10 octobre dernier, sous médiation qatarie, égyptienne et turque, avec un parrainage américain.

Cet accord a mis fin à un génocide commencé par Israël le 7 octobre 2023, qui a fait plus de 69 000 martyrs palestiniens et plus de 170 000 blessés, et a causé des destructions massives touchant 90 % des infrastructures civiles.