Titre de "La République": Le Liban et Chypre signent un accord de délimitation des frontières maritimes... L'Égypte sur la voie du refroidissement et avertissement contre les pressions
Le Liban tente de trouver une solution politique à l'agression israélienne au milieu d'une intensification des tensions.
SUMMARY
Le Liban cherche une solution politique à l'agression israélienne au milieu d'une intensification des tensions de la part d'Israël et du refus du Hezbollah.
KEY HIGHLIGHTS
- L'Égypte soutient le Liban et travaille à apaiser la situation.
- Signature d'un accord de délimitation des frontières maritimes entre le Liban et Chypre.
CORE SUBJECT
Tensions israélo-libanaises
Le tableau général est le suivant : l'État libanais tente de frapper à toutes les portes extérieures à la recherche d'une solution politique pour mettre fin à l'agression israélienne, et les mouvements et initiatives visant à atteindre cet objectif tournent en rond, ou plutôt dans une impasse, tiraillées d'une part par l'embrasement délibéré d'Israël des étincelles d'escalade, et son entière violation de l'espace aérien libanais, et ses menaces croissantes, dont la dernière est la menace de son ministre de la Défense "d'agir à nouveau avec force au Liban si le "Hezbollah" ne remet pas son arme", et son insinuation de reconsidérer l'accord de délimitation maritime, et d'autre part le refus du parti de se plier à la demande israélienne, affirmant qu'il "n'est pas concerné par d'anciennes ou nouvelles propositions, tant qu'Israël ne respecte pas l'accord de cessez-le-feu, et qu'il n'y a pas de place pour discuter de tout sujet tant que cet accord n'est pas appliqué". Il est à noter que ce qui est proposé au Liban est "soit la poursuite du meurtre, soit la capitulation totale devant l'ennemi".
Cependant, ce qui a été marquant ces dernières heures, c'est le mouvement égyptien renouvelé à travers la visite du ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Aati, à Beyrouth et ses rencontres avec de hauts responsables, qui ont confirmé à des sources fiables à "La République" que sa visite, qui coïncide avec des contacts internes et externes intensifiés pour apaiser les tensions, s'inscrit dans la même direction, à savoir contenir les tensions et briser le mur de l'escalade, et empêcher toute démarche qui pourrait l'aggraver, et par conséquent, il n'apporte pas avec lui d'initiative ou de proposition de solution au sud, mais a plutôt transmis la confirmation du soutien de l'Égypte au Liban, son soutien à la sécurité et à la stabilité du pays, et a insisté sur le fait que le Liban doit faire tout ce qui renforce sa sécurité et sa stabilité et l'éloigne de toute escalade.
Dans des déclarations après les rencontres qu'il a tenues, Abdel Aati a déclaré qu'il craint toute possibilité d'escalade au Liban, affirmant que nous ne cesserons aucun effort pour l'épargner des dangers.
Il a souligné "que nous faisons un effort intensif pour épargner le Liban de toute agression. Nous sommes concernés par la stabilité du Liban et la nécessité de mettre fin aux violations israéliennes de sa souveraineté et de l'unité de son territoire, et que l'Égypte met à profit son réseau de relations pour soutenir le calme et mettre en œuvre l'accord de cessation des hostilités, et pousser en faveur d'une solution diplomatique, et travailler à désamorcer tout conflit potentiel". Il a également souligné que l'Égypte soutient l'initiative du président Aoun qu'il a lancée concernant la préparation de l'armée libanaise à prendre possession de tous les points au sud, et "les décisions du gouvernement libanais concernant la question de la limitation des armes", notant que l'affirmation de l'autorité de l'État est très importante. Il a insisté sur le fait qu'il est nécessaire de s'appuyer sur la vision du président Aoun pour éviter l'escalade au Liban : "Nous utilisons notre réseau de relations régionales avec toutes les parties".
Abdel Aati a considéré que l'État libanais et l'armée libanaise ont fait un grand effort au sud pour affirmer l'autorité de l'État, et que tout le monde doit apprécier cela. Il a averti que la région entière est au bord d'une escalade totale, ce qui ne sert aucun parti, et que la diplomatie est la solution. Il a ajouté : "Nous tenons tous à la sécurité et à la stabilité du Liban. Nous respectons la décision libanaise dans tous ses composants, et tout le monde doit s'élever à la hauteur de la responsabilité et travailler à réduire l'escalade".
Ce tableau fermé dépose un crédit supplémentaire dans "la banque des probabilités" qui menacent le pays, et sème dans l'air davantage de questions inquiétantes circulant dans les milieux populaires, politiques et officiels, qui se sont accélérées considérablement après l'agression israélienne contre la banlieue sud et l'assassinat du responsable de la sécurité du "Hezbollah", Haitham Ali Al-Tabtabai, il y a 3 jours :
Premièrement, y a-t-il une chance de succès pour toute initiative ou démarche, après le bombardement par Israël de l'initiative du président de la République, le général Joseph Aoun ?
Deuxièmement, comment une initiative, quelle qu'en soit la source, peut-elle aboutir à la formulation d'une solution diplomatique, tant que le "Hezbollah" refuse catégoriquement de renoncer à son arme ?
Troisièmement, quelle sera la conséquence de l'échec des efforts et des initiatives, et dans quelle direction les choses vont-elles s'orienter ?
Quatrièmement, que cherche Israël en intensifiant le rythme de l'escalade à ce moment précis ? Et est-ce que cette escalade prépare le terrain pour une opération militaire au Liban ? Y a-t-il une couverture extérieure pour cette opération, et en d'autres termes, y a-t-il un feu vert américain pour cela ?
Cinquièmement, le "Hezbollah", comme il semble, s'efforce de garder ce qu'il pourrait faire d'ambigu, mais peut-il répondre à Israël, et a-t-il encore la force et les moyens pour cela ?
Sixièmement, que se passerait-il si le "Hezbollah" choisissait de ne pas répondre, comment justifierait-il cela, surtout devant sa base ?
Septièmement, que se passerait-il si le parti décidait de répondre, peut-il garantir que cette réponse aura un impact sur Israël ? Et a-t-il la capacité de supporter les conséquences de cette réponse, que ce soit pour lui en tant qu'organisation dans ses volets militaire et politique, ou pour sa base populaire, ou pour le Liban en général ?
Huitièmement, la question la plus importante, si les assassinats de cadres et d'éléments du "Hezbollah" qui ont eu lieu depuis l'annonce de l'accord de novembre, ont été, selon ce qui se dit, réalisés par ce qui est désormais appelé "des tireurs d'élite télécommandés" que ce soit de manière aléatoire, ou en utilisant des techniques de téléphones et d'intelligence artificielle, comment Israël a-t-il réussi à assassiner le leader de la sécurité du parti, Al-Tabtabai - qui est supposé être entouré d'un secret extrême, voire total - de la même manière que celle utilisée pour assassiner les dirigeants du parti avant et pendant la guerre de 66 jours ? Les techniques et l'intelligence artificielle ont-elles joué un rôle dans l'assassinat, ou y a-t-il une violation et un dysfonctionnement dans la structure de sécurité du parti, se déplaçant à l'intérieur ou autour d'elle avec un guide à l'œil nu ?
Les réponses à ces questions pourraient se révéler d'elles-mêmes dans les jours à venir, et pourraient dissiper l'incertitude actuelle, et déterminer le chemin que prendront les choses dans la prochaine étape.
Cependant, malgré les facteurs d'inquiétude accumulés dans l'atmosphère libanaise, renforcés par les agressions et les menaces israéliennes, un haut responsable a confirmé à "La République" que "ce qui prédomine jusqu'à présent, ce sont des signaux extérieurs qui continuent d'arriver de diverses sources, réduisant les chances d'une escalade large, et confirmant qu'atteindre une solution politique est encore une possibilité".
Le haut responsable a noté que ces signaux arrivent généralement, sans aucune clarification sur la manière d'atteindre cette solution et sur quelle base elle sera construite, ou pour déterminer un horizon temporel pour son atteinte. Il a poursuivi : "Les atmosphères que les émissaires américains et non américains transmettent se résument à l'importance de la sécurité et de la stabilité du Liban, et à pousser les choses vers un règlement politique, et à écarter une large escalade en raison de l'absence de feu vert, spécifiquement américain, pour toute action militaire israélienne contre le Liban". Il ajoute : "Les Américains, dans les discussions avec eux, affirment que leur priorité est la stabilité du Liban et l'atteinte d'une solution politique qui met fin à l'agression", et il est rapporté qu'un des responsables américains a confirmé qu'il n'y a aucun intérêt pour les États-Unis à intensifier la situation au Liban, avertissant que les États-Unis ont beaucoup à perdre au Liban si la situation glisse vers une escalade et une nouvelle guerre.
En réponse à une question, il a précisé : "Tout est possible de la part d'Israël, et la situation est sans aucun doute très difficile, mais je ne dirai pas que nous sommes aux portes d'une guerre et d'une large escalade, car Israël, depuis l'accord de cessez-le-feu, poursuit sa guerre contre le Liban, fait ce qu'il veut, viole l'espace aérien, agresse et assassine en toute liberté et sans coûts, étant rassuré par l'absence de tout frein, et l'absence de la commission "mécanisme" de jouer son rôle comme il est défini dans sa mission qui lui est confiée, et cela ne l'inquiète pas, que ce soit l'accord de cessez-le-feu ou la résolution 1701 ou les forces de l'UNIFIL" (il est fait référence ici à la confirmation renouvelée de l'UNIFIL hier, que "l'Israël viole la ligne bleue et la résolution 1701 et empêche l'armée libanaise de se déployer dans le sud").
Cependant, malgré les signaux minimisant les chances d'escalade, des sources françaises ont parlé de ce qu'elles ont qualifié de "sérieuses inquiétudes concernant la situation dans le sud du Liban, et la poursuite par Israël de ses attaques contre les zones libanaises", considérant qu'il est très nécessaire de commencer pratiquement à restreindre les armes entre les mains de l'État libanais". La position française rejoint une image plus pessimiste, dessinée par des informations diplomatiques occidentales transmises à un haut responsable, avertissant de conditions difficiles, et signalant que le Liban pourrait être confronté à une phase de pressions sévères, ce qui nécessite d'accélérer les étapes exécutives de la décision du gouvernement libanais de retirer les armes du "Hezbollah".
D'autre part, le palais présidentiel à Baabda a vu hier la signature d'un accord de délimitation des frontières maritimes entre le Liban et Chypre, en présence du président de la République, Joseph Aoun, et du président chypriote, Nikos Christodoulides, qui est arrivé au Liban à cette fin.
Le président Aoun a déclaré : "La célébration d'aujourd'hui vient couronner l'achèvement de la délimitation des frontières de la zone économique exclusive entre les deux pays, ce qui ouvre la voie au Liban et à Chypre pour commencer à explorer leurs richesses maritimes et à renforcer la coopération conjointe dans ce domaine". Il a confirmé que "le respect des principes du droit international renforce les amitiés entre les États, et que la géographie de la Méditerranée, tout comme l'histoire et l'avenir, unissent le Liban et Chypre".
Pour sa part, le président chypriote a souligné l'importance de ce développement, le qualifiant de réalisation stratégique qui reflète le niveau des relations entre les deux pays. Il a ajouté : "L'accord est historique et constitue un message politique clair que Chypre et le Liban continuent d'investir dans le renforcement de la confiance et du respect mutuel", notant qu'il ouvre de vastes horizons pour la coopération future. Il a ajouté que son pays aspire à "ce que cet accord permettra de nouvelles opportunités pour les deux pays, en particulier dans le domaine de l'exploration des richesses maritimes et du développement de partenariats économiques en Méditerranée orientale".
Le président Aoun a également reçu l'ambassadeur américain au Liban, Michel Aoun, et a souhaité au président Aoun du succès dans ses missions, soulignant l'importance de son rôle dans le renforcement des relations entre les deux pays, compte tenu de sa connaissance des situations au Liban et de sa capacité à contribuer à trouver des moyens d'aider le Liban dans les circonstances actuelles.
Le président Aoun a chargé l'ambassadeur américain de transmettre ses remerciements pour les félicitations que lui a adressées le président américain Donald Trump à l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance, et pour ce qu'il a déclaré lors de sa dernière conférence de presse, concernant son souhait d'inviter le président libanais à visiter les États-Unis, et le président Aoun a exprimé sa gratitude pour l'invitation et sa disponibilité à y répondre.
KEYWORDS
MENTIONED ENTITIES 6
Hezbollah
🏛️ Political_PartyParti politique et militaire libanais.
Égypte
📍 Location_CountryPays en Afrique du Nord-Est.
Liban
📍 Location_CountryPays en Asie de l'Ouest.
Chypre
📍 Location_CountryÎle et pays en Méditerranée orientale.
Joseph Aoun
👤 Person_MalePrésident de la République libanaise.
Badr Abdel Aati
👤 Person_MaleMinistre des Affaires étrangères égyptien.