Des chercheurs : les vaccins à ARN messager pourraient un jour traiter les morsures de serpent

Des tests de laboratoire préliminaires indiquent que la technologie de l'ARN messager, utilisée pour la première fois dans les vaccins contre la COVID-19, pourrait aider à prévenir les dommages musculaires causés par les morsures de serpent.

Des chercheurs de l'Université de Reading en Angleterre ont expliqué que la même technologie d'ARNm utilisée dans les vaccins contre le coronavirus pourrait aider à prévenir les dommages musculaires chez les victimes de morsures de serpent et les effets associés qui persistent même après le traitement.

Les antivenins actuels sont efficaces pour arrêter l'effet du venin dans le sang, mais ils ont du mal à atteindre les tissus musculaires endommagés autour du site de la morsure.

Les chercheurs ont utilisé des nanoparticules lipidiques pour encapsuler les molécules d'ARN messager afin de produire des anticorps protecteurs contre le venin destructeur de muscles sécrété par le serpent à piton, qui vit en Amérique centrale et du Sud.

Les chercheurs ont noté dans la revue "Trends in Biotechnology" que dans des expériences en laboratoire sur des cellules musculaires humaines, les anticorps protecteurs apparaissaient dans les 12 à 24 heures suivant l'injection des nanoparticules lipidiques contenant l'ARN messager.

Chez les souris, une seule injection d'ARN messager a protégé les tissus musculaires des dommages causés par le venin lorsqu'elle a été administrée 48 heures avant l'exposition au venin, et le vaccin a également préservé l'intégrité de la structure musculaire.

Les chercheurs doivent encore développer une version du traitement qui puisse être administrée après l'exposition au venin, et non avant. Cependant, ils ont déclaré que leur approche pourrait fonctionner en tandem avec des antivenins traditionnels.

Les chercheurs ont ajouté que les anticorps transférés par l'ARN messager peuvent protéger les tissus locaux auxquels les antivenins ne peuvent pas accéder, en plus de neutraliser les toxines dans la circulation sanguine.