États-Unis : Des détails précis à discuter entre Moscou et Kiev

La porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Levitt, a déclaré aujourd'hui, mardi, qu'au cours de la semaine dernière, les États-Unis avaient réalisé d'énormes progrès vers un accord de paix en réunissant l'Ukraine et la Russie autour de la table des négociations.

"Des détails précis non insolubles"

Elle a indiqué dans un tweet sur X qu'il y a certains détails précis non insolubles qui doivent être réglés.

Elle a également annoncé que ces détails nécessiteraient davantage de discussions entre l'Ukraine, la Russie et les États-Unis.

Cela est survenu après qu'un responsable américain a confirmé que l'Ukraine avait accepté les conditions d'un accord de paix potentiel.

Le responsable a déclaré à la chaîne "ABC News" aujourd'hui, mardi, que les Ukrainiens avaient accepté le projet de plan de paix modifié.

Cependant, il a précisé qu'il "y a quelques petits détails qui doivent être réglés".

Pour sa part, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exprimé un optimisme prudent. Il a déclaré que son pays voyait "de nombreuses perspectives" pour la paix après les discussions américano-ukrainiennes qui ont eu lieu à Genève dimanche dernier. Zelensky a écrit dans un post sur "X" après un appel téléphonique avec le Premier ministre britannique, Keir Starmer, que Kiev voit "de nombreuses perspectives qui pourraient rendre le chemin vers la paix réel".

Il a également précisé que "des résultats concrets ont été obtenus, mais qu'il reste encore beaucoup de travail".

De son côté, Starmer a confirmé que les discussions de Genève avaient progressé entre les États-Unis et l'Ukraine pour parvenir à un plan modifié. Il a déclaré dans un discours devant le conseil général aujourd'hui que le projet initial du plan contenait des points inacceptables, bien qu'il y ait certains éléments très importants, tels que les garanties de sécurité des États-Unis et de leurs partenaires.

Il a également souligné que la Grande-Bretagne est claire sur les principes fondamentaux, à savoir la nécessité de préserver la souveraineté de l'Ukraine et qu'elle soit capable de se défendre à l'avenir.

Lavrov et une allusion au refus

En revanche, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a précisé que son pays n'avait pas reçu le plan révisé, mais il a laissé entendre qu'il pourrait le rejeter s'il ne respectait pas l'esprit des négociations américano-russes qui ont eu lieu en août dernier en Alaska. Il a déclaré : "Si ce qui a été convenu lors du sommet en Alaska est ignoré, la situation sera complètement différente", en faisant allusion à un refus.

Une source bien informée a révélé que l'accord mis à jour ne comprend pas de limite maximale pour l'armée ukrainienne (la première version stipulait une réduction de l'armée à 600 000). Elle a indiqué que la clause "d'amnistie pour les crimes commis pendant la guerre russo-ukrainienne ne sera pas incluse dans la nouvelle version de la proposition de paix".

Il est à noter que la première version du plan américain stipulait que Kiev abandonnerait la péninsule de Crimée et la région du Donbass (est du pays), tandis que la région de Kherson et de Zaporijjia (sud) serait démilitarisée.

Elle incluait également l'abandon par le côté ukrainien du rêve d'adhérer à l'OTAN, la réduction du nombre des forces armées, et l'absence de déploiement de forces internationales sur le territoire ukrainien, ce qui sont des exigences que le côté russe a toujours maintenues. Elle a appelé à des élections générales en Ukraine dans les 100 jours suivant l'arrêt de la guerre.

Zelensky devrait visiter les États-Unis dans les prochains jours pour finaliser le plan, selon ce qu'a annoncé le secrétaire du Conseil national ukrainien de la sécurité et de la défense, Rustem Umerov.