Un responsable américain tranche : la délégation ukrainienne a accepté le plan de paix

Bien que les discussions entre Kiev et Washington soient toujours en cours, un responsable américain a confirmé que l'Ukraine avait accepté les conditions d'un éventuel accord de paix.

Le responsable a déclaré à la chaîne "ABC News" aujourd'hui, mardi, que les Ukrainiens avaient accepté le "projet de plan de paix modifié".

Cependant, il a précisé qu'il "restait quelques détails mineurs à régler".

"Des résultats concrets ont été obtenus"

Pour sa part, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exprimé un optimisme prudent. Il a déclaré que son pays voyait "de nombreuses perspectives" pour la paix après les discussions américano-ukrainiennes qui se sont tenues à Genève dimanche dernier. Zelensky a écrit dans un message sur X après un appel téléphonique avec le Premier ministre britannique, Keir Starmer, que Kiev voyait "de nombreuses perspectives qui pourraient rendre le chemin vers la paix réel".

Il a également précisé que "des résultats concrets ont été obtenus, mais qu'il reste encore beaucoup de travail".

De son côté, Starmer a confirmé que les discussions de Genève avaient progressé entre les États-Unis et l'Ukraine pour parvenir à un plan modifié. Il a déclaré dans un discours devant le conseil public aujourd'hui que le projet initial du plan contenait des points inacceptables, bien qu'il y ait certains éléments très importants, comme les garanties de sécurité des États-Unis et de leurs partenaires.

Il a également souligné que la Grande-Bretagne était claire sur les principes fondamentaux, à savoir la nécessité de préserver la souveraineté de l'Ukraine et qu'elle puisse se défendre à l'avenir.

Lavrov et une allusion au refus

En revanche, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a indiqué que son pays n'avait pas reçu le plan révisé, mais a laissé entendre qu'il pourrait le rejeter s'il ne respectait pas l'esprit des négociations américano-russes qui ont eu lieu en août dernier en Alaska. Il a déclaré : "Si ce qui a été convenu lors du sommet de l'Alaska est ignoré, la situation sera complètement différente", en faisant allusion à un refus.

Une source bien informée a révélé que l'accord mis à jour ne contenait pas de limite pour l'armée ukrainienne (la première version stipulait une réduction de l'armée à 600 000). Elle a indiqué que la clause "d'amnistie pour les crimes commis pendant la guerre russo-ukrainienne ne sera pas incluse dans la nouvelle version de la proposition de paix".

Il convient de noter que la première version du plan américain stipulait que Kiev abandonnerait la péninsule de Crimée et la région du Donbass (est du pays), tandis que la région de Kherson et de Zaporijjia (au sud) serait démilitarisée.

Elle incluait également l'abandon par le côté ukrainien du rêve d'adhérer à l'OTAN, la réduction du nombre des forces armées, et l'absence de déploiement de troupes internationales sur le territoire ukrainien, ce qui sont des exigences que le côté russe a toujours maintenues. Elle appelait à la tenue d'élections générales en Ukraine dans les 100 jours suivant l'arrêt des hostilités.

Zelensky devrait visiter les États-Unis dans les prochains jours pour finaliser le plan, selon ce qu'a annoncé le secrétaire du Conseil national ukrainien de la sécurité et de la défense, Rustem Umerov.