Nouvelles données américaines révèlent les coulisses de la frappe dans la banlieue sud

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Israël a intensifié les tensions après une frappe aérienne qui a ciblé aujourd'hui, dimanche, un dirigeant militaire de haut rang du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, dans une attaque qui a ravivé les craintes d'un retour du spectre de la guerre entre les deux parties.

Dans ce contexte, des sources américaines bien informées ont révélé à Al Jazeera de nouvelles informations concernant la frappe israélienne qui a visé Haitham al-Tabtabai, que des cercles au sein du Hezbollah ont qualifiée de "grave agression et de violation d'une nouvelle ligne rouge".

Fadi Mansour, correspondant d'Al Jazeera au ministère de la Défense américain (Pentagone), a rapporté qu'un responsable américain, décrit comme "bien informé sur les communications militaires entre Washington et Tel Aviv", a déclaré qu'Israël avait informé les États-Unis à l'avance de l'exécution de la frappe.

Cependant, ce responsable a refusé de confirmer si Washington avait reçu des détails sur l'identité de la cible ou avait donné un "feu vert" direct pour l'opération.

Dans ce cadre, des médias israéliens ont rapporté que la cible de l'opération dans la banlieue sud était Haitham al-Tabtabai (connu sous le nom d'Abou Ali al-Tabtabai), le qualifiant de chef d'état-major par intérim du Hezbollah et de la deuxième personne dans le parti, et qu'il était l'un des plus anciens dirigeants militaires de celui-ci.

De son côté, une source sécuritaire libanaise a informé Al Jazeera de l'assassinat du dirigeant militaire du Hezbollah, Haitham al-Tabtabai, lors de la frappe israélienne sur la banlieue.

À la lumière de ces développements, le responsable américain a qualifié l'attaque de "escalade continue" adoptée par Israël au cours des dernières semaines.

Selon la source, Washington considère que la situation entre Israël et le Liban est "extrêmement fragile", et que l'augmentation du niveau des opérations israéliennes est due à deux considérations principales : la première concerne la capacité de l'armée libanaise qui "fournit de grands efforts" pour compléter le désarmement du Hezbollah au sud du fleuve Litani, mais qui, selon l'évaluation américaine, manque de "capacités suffisantes et de mandat politique", rendant ces efforts "insuffisants".

La deuxième considération est liée aux évaluations américaines et israéliennes selon lesquelles les capacités du Hezbollah n'ont pas diminué depuis la fin de la guerre, le parti ayant réussi à reconstruire ses capacités et son stock d'armes perdues pendant le conflit.

Ces développements suscitent, selon le même responsable, des craintes israéliennes quant à la viabilité de tout cessez-le-feu.

Depuis octobre dernier, l'armée d'occupation israélienne a intensifié ses attaques contre le Liban, avec des fuites médiatiques continues sur des plans pour lancer une nouvelle attaque contre lui.

Depuis la signature du dernier accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah le 27 novembre 2024, Israël viole quotidiennement l'accord, entraînant des centaines de morts et de blessés.

Concernant le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu (mécanisme), le responsable américain a noté qu'Israël a l'habitude de transmettre des informations via ce mécanisme - auquel participent les États-Unis - concernant des sites soupçonnés d'appartenir au Hezbollah, et lorsque l'armée libanaise ne réagit pas, "Israël recourt à des frappes directes", parfois "sans avertissement préalable".

En revanche, Washington, selon le responsable américain, travaille à activer le mécanisme commun et le comité quintuple qui comprend le Liban, Israël, les États-Unis, la France et les forces des Nations Unies au Liban (FINUL) afin de "prévenir une glissade vers un large affrontement".

Les États-Unis ont poussé à intensifier les réunions du comité pour qu'elles se tiennent toutes les deux semaines en raison de la "sensibilité de la situation sur le terrain", selon le responsable américain.

En première réponse du Hezbollah à la frappe, un membre du conseil politique, Mahmoud Qamati, a déclaré que "l'agression israélienne visait une personnalité jihadiste", et que le parti travaillait à vérifier son identité.

Qamati a qualifié l'opération d'"agression et de violation d'une nouvelle ligne rouge", affirmant que "la résistance est celle qui décide comment répondre" en coordination complète avec l'État et l'armée libanaise, selon ses dires.