Genève accueille des pourparlers de paix sur l'Ukraine

Des responsables de haut niveau des États-Unis et d'Ukraine, ainsi que des conseillers à la sécurité nationale de France, du Royaume-Uni et d'Allemagne, tiennent des pourparlers à Genève, aujourd'hui (dimanche), pour discuter d'un projet de plan de Washington visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.

Cadre de négociations

L'envoyé spécial américain, Steve Witkoff, et le secrétaire d'État Marco Rubio, doivent arriver aujourd'hui pour discuter de la fin de la guerre russo-ukrainienne qui entre dans sa quatrième année.

Rubio a déclaré hier samedi que la proposition de paix en Ukraine, composée de 28 points, présentée la semaine dernière, avait été élaborée par Washington, malgré ce que certains sénateurs ont dit.

Rubio a écrit sur le site "X": "Elle a été présentée comme un cadre solide pour les négociations en cours, mais elle repose également sur des contributions antérieures et continues de l'Ukraine".

Pour sa part, le sénateur Mike Rounds a déclaré aux journalistes lors d'une conférence à Halifax plus tôt samedi que Rubio l'avait contacté, lui et d'autres sénateurs, ajoutant qu'il s'agissait d'une proposition reçue par les États-Unis et transmise à l'Ukraine. Il a ajouté : "Il nous a clairement indiqué que nous étions des récepteurs d'une proposition remise à l'un de nos représentants. Ce n'est pas notre recommandation, ce n'est pas notre plan".

Délai de Trump jusqu'à jeudi

Le président américain Donald Trump a donné vendredi à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky jusqu'à jeudi pour approuver le plan de 28 points, qui appelle l'Ukraine à céder des territoires, à accepter des restrictions sur son armée et à abandonner ses ambitions d'adhésion à l'OTAN.

Un responsable américain a exprimé l'espoir de régler les détails finaux pour formuler un accord bénéfique pour l'Ukraine, en soulignant qu'aucun accord ne sera conclu tant que les deux présidents ne se seront pas rencontrés, en référence à Trump et Zelensky.

Le responsable a noté que le secrétaire de l'Armée américaine, Daniel Driscoll, était arrivé à Genève avant les pourparlers, et l'Ukraine a confirmé sa participation.

Des conseillers à la sécurité nationale du groupe de la troïka européenne, qui comprend la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, ainsi que l'Union européenne, se joindront aux discussions. Des sources diplomatiques ont indiqué que l'Italie enverrait également un responsable pour participer aux pourparlers.

Base des pourparlers pour mettre fin à la guerre

Des dirigeants européens et occidentaux ont déclaré hier que le plan de paix américain, qui soutient les principales demandes russes, constitue la base des pourparlers pour mettre fin à la guerre, mais qu'il nécessite "un travail supplémentaire", alors qu'ils cherchent à obtenir un meilleur accord pour Kiev avant la date limite fixée jeudi.

Une source gouvernementale allemande a indiqué qu'un projet de plan de paix européen, basé sur la proposition américaine, avait été envoyé à l'Ukraine et à l'administration américaine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti que l'Ukraine risquait de perdre sa dignité et sa liberté ou le soutien de Washington en raison du plan.

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié le plan de base pour résoudre le conflit, mais Moscou pourrait s'opposer à certaines propositions contenues dans le plan, qui exigent le retrait de ses troupes de certaines zones qu'elles ont contrôlées.