Une visite qui a renversé la narration de l'influence.. Riyad réécrit l'équation

À Washington, le prince héritier Mohammed ben Salmane ne faisait pas une visite protocolaire, mais redéfinissait l'équation du pouvoir entre Riyad et Washington, rendant le royaume un partenaire incontournable.. ni politiquement, ni économiquement, ni sécuritairement.

Ce qui était frappant, ce n'était pas les déclarations ni les photos officielles.. mais la transformation profonde de la nature de la relation.. d'une relation basée sur une dépendance traditionnelle.. à une relation fondée sur un équilibre de pouvoir réfléchi.. et une confiance politique.. et un mérite économique que le royaume impose avec son nouveau poids.

Les premiers signes de cette transformation se manifestaient dans le fait que l'agenda des discussions n'était pas construit sur les dossiers traditionnels habituels.. mais plongeait dans les profondeurs de la technologie avancée.. de l'intelligence artificielle.. des chaînes d'approvisionnement.. des minéraux critiques.. et de la sécurité des puces.. ces domaines que Washington avait historiquement réservés aux grands alliés seulement.. le fait que l'Arabie saoudite entre dans ce domaine est une déclaration indirecte que le royaume est devenu un acteur central dans les industries du futur.. et non pas seulement une grande puissance pétrolière.

Aujourd'hui, l'Arabie saoudite ne traite pas avec les États-Unis selon la logique du "partenaire subordonné".. mais selon la logique d'un État aux choix variés.. de Pékin à New York.. et de New Delhi à Bruxelles; c'est pourquoi le message était clair : notre partenariat avec les États-Unis est un choix stratégique.. mais notre force se construit par la diversité des partenaires et non par l'unilatéralisme des alliances.. cette philosophie est la pierre angulaire des accords de défense et d'investissement issus de la visite; car elle repose sur un langage d'intérêts mutuels et non sur une relation de domination.

À Washington, les experts ont remarqué avant les politiciens que le prince héritier n'est pas venu demander.. mais pour participer à la formulation d'une équation basée sur des gains mutuels.. des partenariats d'investissement dépassant le trillion de dollars ont été proposés pour servir les aspirations de la Vision 2030 tout en répondant aux besoins de l'économie américaine dans les secteurs d'avenir.. une vision sécuritaire a été proposée visant à :

1- Créer une stabilité durable dans la région. 2- Alléger les charges pour toutes les parties et non pour une seule. 3- Redéfinir un environnement régional qui rende les partenariats profitables pour tous. C'est pourquoi les centres de recherche américains ont décrit la visite comme "le changement le plus profond dans les relations saoudiennes-américaines depuis les années 1980".

Quant à l'accord de défense, il a ramené l'Arabie saoudite au cœur du système de sécurité régional.. mais cette fois en tant que créatrice de stabilité et non en tant que réceptrice de garanties.. le royaume joue aujourd'hui son rôle avec confiance..

1- Utiliser la puissance économique pour construire l'influence. 2- Équilibrer les relations avec les grandes puissances. 3- Diriger de nouvelles coalitions régionales. 4- Renforcer l'indépendance de la décision sécuritaire. Des rapports occidentaux indiquent que Washington considère désormais l'Arabie saoudite comme un pôle incontournable dans trois grands domaines :

1- L'économie de l'énergie en mutation. 2- La technologie et les chaînes d'approvisionnement. 3- L'ingénierie de la stabilité régionale. Cette reconnaissance n'est pas venue par complaisance.. mais résulte d'un parcours politique solide.. et de décisions économiques précises.. et d'une réelle capacité à changer les cartes de l'influence mondiale.

Cette visite n'est pas simplement une nouvelle page dans les relations saoudiennes-américaines.. mais une reformulation de la nature même de l'influence saoudienne.. une influence fondée sur une puissance économique significative.. une présence politique indépendante.. une intelligence dans l'équilibre des forces.. et une capacité à prendre des décisions plutôt qu'à les attendre.. l'Arabie saoudite aujourd'hui ne cherche pas une place dans l'équation.. mais elle est celle qui redéfinit l'équation elle-même.