Les négociations commencent demain.. et Witkoff se rend à Genève pour discuter du plan de paix en Ukraine

Un responsable américain a déclaré, ce samedi, que la Suisse accueillera des négociations, demain dimanche, concernant les prochaines étapes pour établir la paix en Ukraine, alors que Washington presse Kiev de fournir sa réponse au plan américain la semaine prochaine.

À Genève

Le responsable a ajouté que l'envoyé spécial Steve Witkoff et le ministre des Affaires étrangères Marco Rubio arriveront demain dimanche pour participer aux négociations qui se tiendront à Genève, selon l'agence "Reuters".

Cela fait suite à la signature par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ce samedi, d'un décret présidentiel pour engager des négociations avec la Russie et les États-Unis.

L'agence russe "Tass" a rapporté que Zelensky a signé un décret concernant la formation d'une délégation ukrainienne pour négocier avec les États-Unis et la Russie afin d'aboutir à un règlement mettant fin à la guerre et établissant la paix.

Il a été ajouté que le président ukrainien a nommé, par décret, son chef de cabinet, Andriy Yermak, à la tête de la délégation, ainsi que 9 autres membres.

La liste comprend, en plus de Yermak, le secrétaire du Conseil de la sécurité nationale et de la défense Rustem Umerov, le chef de l'administration générale du renseignement militaire Kyrylo Budanov, le chef d'état-major des forces armées ukrainiennes Andriy Hnatov, et le directeur du renseignement extérieur Oleg Ivashchenko, selon l'agence "Tass".

De plus, le bureau du président ukrainien a déclaré, ce samedi, que Kiev consultera ses partenaires sur les étapes à suivre pour mettre fin à la guerre russe en Ukraine dans les prochains jours.

Selon le communiqué publié sur l'application Telegram, le président a donné des instructions concernant les négociations pertinentes, soulignant que l'Ukraine ne sera jamais un obstacle à la paix.

Il a également déclaré : "Les représentants de l'État ukrainien défendront les intérêts légitimes du peuple ukrainien et les fondements de la sécurité européenne".

Ces développements surviennent après que plusieurs dirigeants européens ont salué, lors du sommet du G20, le plan du président américain Donald Trump visant à mettre fin à la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

Cependant, ils ont affirmé dans un communiqué, ce samedi, que le plan proposé nécessite "plus de travail". Ils ont déclaré : "Nous pensons que le projet de plan américain composé de 28 points constitue une base nécessitant un travail supplémentaire".

Des concessions douloureuses

La proposition américaine stipule que Kiev renonce à la région du Donbass dans l'est de l'Ukraine ainsi qu'à la Crimée, et gèle les lignes de contact dans les régions de Kherson et de Zaporijjia, que Moscou a illégalement annexées, tandis que les troupes russes se retirent d'autres zones de Kharkiv, de sorte que l'Ukraine cède 2300 kilomètres carrés à la Russie, une superficie équivalente à celle du Luxembourg, devant abandonner près de 5000 kilomètres carrés dans la région de Donetsk qui devrait devenir une "zone tampon", et 45 kilomètres carrés supplémentaires dans la région de Louhansk.

En contrepartie, Moscou retire ses troupes de parties des régions de Kharkiv (2000 kilomètres carrés), de Dnipropetrovsk (450 kilomètres carrés), de Soumy (300 kilomètres carrés) et de Tchernihiv (20 kilomètres).

De plus, le plan stipule que Kiev abandonne sa quête d'adhésion à l'OTAN et se contente d'adhérer à l'Union européenne, sans accepter le déploiement de forces internationales sur son territoire, en plus d'organiser des élections dans les 100 jours. La proposition mentionne également que les États-Unis fourniront des garanties de sécurité à Kiev.

Dans ce contexte, un responsable américain a précisé que le projet d'accord de paix comprend un engagement de Washington et de ses alliés européens à fournir des garanties de sécurité similaires à celles de l'OTAN, s'engageant à répondre à toute attaque future contre l'Ukraine.

De plus, 100 milliards de dollars des actifs russes gelés seront alloués à la reconstruction de l'Ukraine.