Trump : l'Ukraine doit accepter le plan de paix d'ici jeudi

Le président américain Donald Trump a affirmé que l'Ukraine devait approuver le plan américain proposé pour mettre fin à la guerre avec la Russie avant jeudi prochain, considérant que "c'est le moment opportun pour Kiev de mettre fin à la guerre".

Il a ajouté dans une interview avec "Fox News Radio" aujourd'hui, vendredi, que l'Ukraine perdra inévitablement les parties restantes du Donbass si les opérations de combat se poursuivent, affirmant que la date proposée est "appropriée" pour parvenir à un accord.

Dans ses déclarations, Trump a souligné que le président russe Vladimir Poutine "ne cherche pas plus de guerres", notant qu'il serait capable de "stopper Poutine" s'il envisageait d'attaquer les pays baltes.

Dans un autre contexte, Trump a déclaré à "Fox News" que son administration avait "dissipé le nuage noir au Moyen-Orient en réduisant l'influence de l'Iran", ajoutant que "le Hezbollah n'est pas dans une bonne position", et annonçant la possibilité d'un accord avec Téhéran.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti, vendredi, que son pays pourrait perdre le soutien américain s'il rejetait le plan de Washington pour mettre fin à la guerre. Il a déclaré dans un discours vidéo que "l'Ukraine pourrait faire face à un choix très difficile : perdre sa dignité ou risquer de perdre un partenaire clé".

Pressions américaines

Parallèlement, Kiev fait face à de fortes pressions de Washington pour approuver l'accord, avec des menaces de cessation de la fourniture d'informations de renseignement et d'armements, selon ce qu'ont rapporté des sources à Reuters. L'une d'elles a confirmé que les États-Unis demandaient à l'Ukraine de signer le cadre de l'accord d'ici jeudi.

Plusieurs sources ont révélé que le plan américain, composé de 28 points, comprend des concessions importantes de la part de l'Ukraine, après que Kiev a précédemment refusé de faire des concessions concernant ses territoires.

Le plan stipule que l'Ukraine doit renoncer aux régions de Louhansk et de Donetsk dans la région du Donbass, en plus de reconnaître la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014, comme territoire russe de facto. Il appelle également à un gel des lignes de contact dans les régions de Kherson et de Zaporijjia, que Moscou a déclarées annexées.

Le plan oblige Kiev à renoncer à sa quête d'adhésion à l'OTAN et à ne pas accepter le déploiement de forces internationales sur son territoire, en plus de tenir des élections dans les 100 jours.

Dans le cadre du scandale de corruption qui a conduit à la chute de deux ministres en Ukraine, un point concernant la révision de l'aide étrangère a été supprimé et remplacé par un appel à "l'amnistie générale", selon un haut responsable américain ayant parlé à l'AFP, ce que le responsable ukrainien Rustem Umerov a indirectement nié.