Les perturbations des approvisionnements vénézuéliens soutiennent les prix du pétrole face à l'intensification des pressions américaines

Le Venezuela fait face à des risques croissants de réduction de sa production pétrolière dans les prochains jours, en raison de l'intensification des restrictions américaines sur le mouvement des pétroliers, ce qui a entraîné des perturbations des exportations et une saturation proche des capacités de stockage.

Le durcissement par Washington de ses mesures contre les pétroliers liés à l'exportation du pétrole vénézuélien a provoqué un ralentissement marqué des mouvements de navires dans les principaux ports, entraînant une accumulation de brut à l'intérieur du pays. Avec une capacité de stockage limitée, la compagnie pétrolière nationale vénézuélienne pourrait être contrainte de réduire la production ou de fermer temporairement certains puits si ces perturbations persistent.

Par ailleurs, les États-Unis ont intensifié leurs pressions sur le secteur énergétique vénézuélien en imposant des restrictions directes à l'entrée et à la sortie des pétroliers soumis à des sanctions, dans une démarche visant à resserrer l'étau sur les principales sources de revenus du gouvernement vénézuélien. En conséquence, plusieurs navires ont cessé ou modifié leurs routes par crainte de poursuites judiciaires ou de saisie des cargaisons.

En revanche, quelques cargaisons limitées continuent, notamment celles bénéficiant d'exceptions particulières, mais ces volumes ne suffisent pas à alléger la pression croissante sur les installations de stockage, en particulier pour les types lourds qui nécessitent des opérations de traitement et de mélange avant exportation.

Ces développements ont eu un impact sur les marchés mondiaux, où les prix du pétrole ont été soutenus par les inquiétudes liées à une possible baisse des approvisionnements vénézuéliens, alors que les marchés surveillent tout signe de contraction de l'offre, notamment dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes et de fluctuations des niveaux de production dans plusieurs pays producteurs.

Le gouvernement vénézuélien a qualifié les mesures américaines d'escalade injustifiée et de menace directe pour l'économie nationale, affirmant que les restrictions imposées aux exportations pétrolières augmenteront les pressions financières et limiteront les flux de devises étrangères, dans une économie déjà confrontée à des déséquilibres structurels et à des taux d'inflation élevés.

Parallèlement, le brut léger de l'Ouest du Texas a enregistré une hausse notable, atteignant 56,14 dollars le baril au moment de la rédaction de cet article.

Sur la base du cadre temporel journalier, le point pivot se situe à 56,14 dollars le baril. En cas de franchissement à la hausse de ce point, le prix pourrait tester les niveaux de 57,18 puis 57,84, avant d'atteindre la troisième résistance à 61,24 dollars.

Dans le scénario baissier, si le point pivot est franchi à la baisse, les prix pourraient reculer vers les niveaux de 55,47 puis 54,43, avant d'atteindre le troisième support à 52,73 dollars le baril.

La poursuite des restrictions sur le mouvement des cargaisons pétrolières, combinée à la saturation imminente des capacités de stockage, pourrait entraîner une baisse significative de la production vénézuélienne dans la période à venir, ce qui pourrait avoir des répercussions plus larges sur l'équilibre des marchés mondiaux de l'énergie si ces mesures se prolongent.

En ce qui concerne les marchés des matières premières, ces développements ont remis en lumière l'or, dont les prix ont augmenté pour la deuxième semaine consécutive, atteignant les niveaux de 4300 dollars l'once. Pendant cette période, les investisseurs attendent la publication de données économiques américaines importantes susceptibles de remodeler les attentes en matière de politique monétaire pour l'année à venir.