Une histoire écrite par l'espoir et guidée par l'appartenance... Les femmes d'Afrique accueillent le championnat avec un sentiment particulier

Les émotions commencent à se former avant le coup d'envoi de la Coupe d'Afrique des Nations au Maroc, dimanche, et avant que les stades ne se remplissent de voix et de couleurs, l'attente s'immisce dans les rues, apparaît dans les regards et se fait entendre dans les conversations quotidiennes, avec une intensification du sentiment lié au championnat. Les femmes vivent cette phase précédant le tournoi avec une sensibilité particulière : elles attendent, rêvent et imaginent les tribunes vibrer aux chants, portant la passion du football comme un héritage qu'elles transmettent comme une valeur. Après des années d'absence sur la scène, elles sont aujourd'hui visibles, présentes et participent à la création de l'ambiance de ce grand événement continental.

Des femmes de différents pays africains, aux parcours variés, se réunissent autour d'une langue commune, celle du cœur. À travers leurs voix, se raconte l'histoire de la Coupe d'Afrique des Nations avant son lancement, une histoire écrite par l'espoir, nourrie par l'enthousiasme et guidée par l'appartenance. Certains sentiments se manifestent calmement dans cette attente qui unit tout un continent, mais restent sincères et profonds. À cette occasion, la Confédération africaine de football a publié les déclarations de supporters féminines à propos du prochain championnat africain.

Sarah, Marocaine de 32 ans et directrice dans le domaine de la littérature, déclare : « Le football est pour moi une histoire que nous vivons ensemble, et même avant le début de la Coupe d'Afrique des Nations, je ressens une énergie particulière. Les chants, les couleurs, l'attente font tous partie du ressenti, et en tant que femme, je me sens concernée par ce championnat dans tous ses détails. » Sa compatriote Mariam, 28 ans, chercheuse en langues et sciences de l'éducation, ajoute : « L'attente se transforme parfois en une langue commune, un dialogue collectif qui dépasse les frontières. À l'approche de la Coupe d'Afrique des Nations, nous sentons qu'un grand événement est sur le point de commencer, les langues se mélangent, les conversations débutent avant les matchs, et être une supportrice signifie partager cet enthousiasme collectif avec des personnes que l'on n'a jamais rencontrées auparavant. »

La passion pousse certaines femmes à voyager, à retourner à leurs racines et à veiller à être présentes dès les premiers instants. Sarah, Française de 33 ans et responsable communication, témoigne : « J'ai quitté Paris pour vivre la Coupe d'Afrique des Nations au Maroc dès son début. Même avant les matchs, les émotions sont très présentes, être ici me ramène à mes racines et me donne un sentiment croissant de fierté africaine. »

L'attente se manifeste également dans d'autres parties du continent, dans les détails de la vie quotidienne, dans les rues et les conversations les plus simples. Aïcha, supportrice ivoirienne, explique : « En Côte d'Ivoire, on parle de la Coupe d'Afrique des Nations partout, et savoir que le championnat va commencer me donne des frissons. Être entourée de supporters venus de toute l'Afrique est une grande fierté, et la passion se transmet parfois de génération en génération, car c'est une histoire racontée avant même que ses chapitres ne soient écrits. »

Hoda, Égyptienne, confie : « Je suis venue d'Égypte avec mes enfants pour vivre ensemble l'attente de la Coupe d'Afrique des Nations. Leur expliquer la signification de ce championnat et voir leur enthousiasme grandir jour après jour est une expérience très émouvante. Pour moi, l'amour du football commence avant le coup d'envoi, et aujourd'hui, les cœurs battent, même si les matchs n'ont pas encore commencé. »