L'Université Moulay Ali Cherif célèbre le Sahara marocain et le développement continu

À l'occasion du cinquantième anniversaire du lancement de la Marche Verte, étape cruciale dans l'achèvement de l'unité territoriale du Royaume, se tient au centre culturel de la ville de Rissani la 28e session de « l'Université Moulay Ali Cherif », nommée d'après les efforts des rois marocains de la dynastie alaouite, dont le mausolée a été visité lors des activités.

Sous le slogan « Sahara marocain : cinquante ans de construction et de développement », ce rendez-vous, avec la participation académique de diverses universités du pays, aborde les questions historiques, actuelles et les possibilités d'autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine. Les discours ont également évoqué la mémoire du président du comité scientifique de l'événement, feu Abdelhaq El Merini, qui a occupé des postes tels que « historien du Royaume » et « porte-parole officiel du palais royal ».

Mustapha Chabi, président par intérim du comité scientifique de l'Université Moulay Ali Cherif, a déclaré que « la Marche Verte (...) est un événement exceptionnel et unique en son genre, qui a ébranlé les milieux diplomatiques et militaires dans la plupart des capitales du monde ». À son cinquantième anniversaire, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 2797, qui traite clairement du conflit artificiel et affirme que la solution la plus appropriée et pratique « réside dans l'octroi aux habitants de nos provinces sahariennes d'une autonomie sous souveraineté marocaine ».

Chabi a rappelé que « l'esprit et le créateur de la Marche Verte » est feu le roi Hassan II, qui a consolidé la présence du Maroc dans son Sahara, « le protégeant des attaques des mercenaires du Polisario, leur infligeant ainsi qu'à leurs partisans des leçons inoubliables en stratégie militaire et tactique de guerre ».

Puis est venue l'étape du roi Mohammed VI, qui « a poursuivi et développé le parcours, donnant à la cause principale du Maroc une dimension africaine et internationale, après la décision de retour à la maison africaine », ainsi que la proposition « d'autonomie » qui « a été accompagnée d'une intensification des voyages en Europe, aux Amériques, en Asie et en Afrique pour expliquer l'essence du conflit, gagner le soutien du plus grand nombre de pays à la proposition marocaine, et savoir convaincre les pays influents, notamment les États-Unis, la France, l'Espagne, le Royaume-Uni, sans oublier la Chine et la Russie ». En quelques années, les États-Unis ont adopté la position du Maroc en 2020, suivis par de grandes puissances européennes en particulier, ainsi que la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, accompagnés de « projets de développement transformant le Sahara marocain en un pôle économique avancé, reliant l'Afrique à l'Europe et améliorant la vie des habitants de la région », selon le même intervenant.

Salah Eddine Abkari, secrétaire général par intérim du secteur de la culture, a évoqué dans le discours du ministre de la Culture « la sagesse du roi Hassan II » et « le génie de son héritier », soulignant les 50 ans depuis la Marche Verte, qui ont abouti « à la reconnaissance mondiale de la légitimité des revendications du Maroc, la validité de sa proposition, et la décision du Conseil de sécurité des Nations Unies », avec la poursuite des efforts pour « le développement des provinces du Sud du Royaume ».

Said Zniber, wali de la région Drâa-Tafilalet, a abordé « cinquante ans de récupération des provinces du Sud du Royaume, une étape historique majeure incarnant une volonté populaire sincère et une vision royale éclairée qui ont fait du Sahara marocain un domaine stratégique pour la construction, le développement, la consolidation de l'unité territoriale et le renforcement de la stabilité ». Il a ajouté que « cette session revêt une importance particulière car elle place la connaissance scientifique et académique au cœur du débat, en analysant l'expérience de développement du Sahara marocain, approfondissant la compréhension académique de la cause, du parcours de développement et démocratique sous la conduite du roi du pays ; car l'enjeu aujourd'hui n'est plus seulement de défendre un projet de cause nationale juste, mais de valoriser les réalisations du développement et de renforcer le rayonnement du Sahara marocain comme un pont de coopération Sud-Sud, un levier de stabilité et de développement ».

Abdelali Hajjioui, président du conseil de la commune de Moulay Ali Cherif, a rappelé que « les terres bénies de Tafilalet ont toujours accueilli cette importante rencontre historique, confirmant la continuité des liens historiques et civilisationnels, et les signes d'attachement aux fondements de l'identité nationale et au trône alaouite ». Il a souligné que « les sessions scientifiques de l'Université Moulay Ali Cherif nous plongent dans les profondeurs de notre histoire nationale, permettant aux habitants de Tafilalet et à l'ensemble des Marocains de bénéficier d'expositions, de films et de recherches scientifiques qui mettent en lumière un sujet national d'une grande importance, la Marche Verte, ainsi que les fruits et résultats des victoires diplomatiques royales, couronnées par une décision royale, la fête nationale de l'Unité ».

Bahija Simo, directrice des archives royales, a évoqué à son tour la récente décision du Conseil de sécurité, qu'elle a qualifiée de « phase décisive dans le Maroc actuel, et nouvelle étape dans notre cause nationale », ajoutant :

« Nous ne comprendrons pas ses implications sans rappeler un parcours historique qui a occupé un siècle pour la libération et la réalisation de l'unité territoriale. La perspective de la libération et de l'unité a varié d'une époque à l'autre, bien que l'objectif soit resté le même ».

L'historienne a abordé trois phases : la phase « de la lutte pour l'indépendance de 1927 à 1956 ; puis la phase de Mohammed ben Youssef, l'une des étapes les plus importantes de l'histoire contemporaine du Maroc, car la vision du sultan a dérangé le résident général, défendant l'unité de la société marocaine (...) liant liberté et libération, profitant du contexte de la Seconde Guerre mondiale pour participer et défendre l'unité de son pays (...) et internationalisant la cause marocaine à Tanger en 1947, faisant entendre sa voix dans la ville internationale de Tanger où résidaient les diplomates..."