Que disent les documents Epstein à propos de Trump ?

Des législateurs américains ont exprimé leur colère face au grand nombre de parties censurées dans les documents « fortement expurgés » publiés par le ministère américain de la Justice issus de ses enquêtes sur l'affaire de l'homme d'affaires décédé et condamné pour agressions sexuelles Jeffrey Epstein.

Ils ont également exprimé leur mécontentement car le ministère de la Justice n'a pas réussi à publier l'intégralité des archives, comme l'exigeait une loi adoptée par le Congrès et entrée en vigueur après avoir été signée par Trump sous pression le mois dernier.

Le leader démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a déclaré que ce qui s'est passé n'est rien d'autre qu'une opération de camouflage pour protéger Donald Trump de son passé peu honorable.

De son côté, Marjorie Taylor Greene, députée républicaine de l'État de Géorgie, qui a défié Trump à plusieurs reprises sur cette affaire, a critiqué le gouvernement en estimant qu'il devrait dévoiler « l'élite riche et corrompue qui commet des crimes, pas cacher leurs noms et les protéger », selon la radio « Monte Carlo Doualiya ».

Pour leur part, des responsables de l'administration Trump ont affirmé que les parties censurées dans les documents visaient uniquement à protéger les victimes de la traite sexuelle impliquant Epstein, et non à protéger un quelconque homme politique.

Le réseau d'information américain CNN a commenté la publication des dossiers en disant : « Il est remarquable que le nom du président n'apparaisse que très peu... Il est particulièrement notable que Bill Clinton apparaisse dans de nombreuses photos dans ce premier lot, comparé au nombre réduit de photos montrant Trump, malgré le fait que Trump et Epstein semblaient clairement entretenir une relation d'amitié étroite depuis de nombreuses années. »

Dans l'une des rares références à Trump, les documents indiquent qu'Epstein a présenté une fille de 14 ans à Trump dans sa résidence privée de Mar-a-Lago en Floride.

Lors de cette rencontre supposée dans les années 1990, le document rapporte qu'Epstein a donné un coup de coude à Trump et lui a demandé en plaisantant, en faisant référence à la fille : « Elle est bonne, n'est-ce pas ? »

Selon la plainte déposée en 2020 contre la succession d'Epstein et Ghislaine Maxwell, Trump a souri et hoché la tête en signe d'approbation.

Le document précise que « tous deux ont ri », tandis que la fille s'est sentie mal à l'aise, mais « elle était alors trop jeune pour comprendre pourquoi ».

La victime affirme avoir été attirée et exploitée par Epstein pendant de nombreuses années. Dans le dossier judiciaire, aucune accusation n'est portée contre Trump.