Al-Sissi reçoit les ministres et chefs de délégations africaines et affirme : le développement en Afrique fait toujours face à de nombreux défis

Le président Abdel Fattah Al-Sissi a reçu les ministres et chefs de délégations africaines, ainsi que les représentants de la Commission de l'Union africaine et des regroupements régionaux, participants aux travaux de la deuxième conférence ministérielle du Forum de partenariat "Russie - Afrique", organisée en Égypte. La rencontre a également été honorée par la présence du Dr Badr Abdel Aati, ministre des Affaires étrangères, de l'Immigration et des Égyptiens de l'étranger.

Le porte-parole officiel de la présidence a déclaré que le président a commencé la réunion en souhaitant la bienvenue aux ministres et représentants des délégations participantes, prononçant un discours à cette occasion, disant : "Représentants de la Commission de l'Union africaine et des regroupements régionaux africains, il me fait plaisir tout d'abord de vous accueillir tous dans votre deuxième pays, l'Égypte, lors de cette rencontre qui incarne l'importance de renforcer les liens de coopération afin d'atteindre les objectifs de paix, de sécurité et de développement, conformément à l'Agenda 2063 : l'Afrique que nous voulons", soulignant l'importance des partenariats stratégiques de l'Union africaine avec toutes les grandes puissances internationales.

Al-Sissi a ajouté : "Malgré les efforts déployés par nos pays, le développement en Afrique fait toujours face à de nombreux défis, notamment la faiblesse des infrastructures, le manque de financement et l'augmentation des risques.

Il a poursuivi : "Dans cette optique, la vision égyptienne pour le développement en Afrique repose sur cinq axes : premier : soutenir la mise en œuvre des corridors stratégiques et des zones logistiques. Deuxième : renforcer la coopération dans le domaine de l'énergie et de l'interconnexion électrique. Troisième : soutenir le développement agricole et assurer la sécurité alimentaire. Quatrième : renforcer le commerce intra-africain. Cinquième : promouvoir la coopération dans les domaines des communications, des technologies de l'information et de l'intelligence artificielle".

Il a indiqué que pour réaliser cette vision du développement en Afrique, l'Égypte veille à mobiliser tous les outils de coopération disponibles, y compris en encourageant les entreprises égyptiennes à étendre leurs investissements et partenariats dans les pays africains. L'Égypte a également lancé une agence pour la garantie des exportations et des investissements en Afrique afin de soutenir cette démarche. En conséquence, le total des investissements égyptiens en Afrique dépasse 12 milliards de dollars, et le volume des échanges commerciaux avec le continent africain dépasse 10 milliards de dollars.

Il a mentionné que l'Égypte continue de soutenir les programmes de renforcement des capacités et de développement humain en Afrique, à travers l'Agence égyptienne pour le partenariat en vue du développement, qui a mis en œuvre plus de 700 programmes de formation dans divers domaines, selon les priorités des pays africains frères, affirmant que l'Égypte croit en l'importance du travail conjoint pour assurer une utilisation équitable et juste des ressources communes transfrontalières, y compris les ressources en eau partagées.

Il a affirmé : "Il n'y a pas de place pour des mesures unilatérales qui pourraient nuire aux droits des pays riverains des fleuves transfrontaliers ou compromettre les opportunités de coopération et de bénéfices mutuels. En raison de l'appartenance géographique et historique de l'Égypte au bassin du Nil", soulignant que l'Égypte s'est engagée depuis des décennies à coopérer avec les pays frères du bassin pour assurer une utilisation équitable et juste des ressources en eau conformément aux règles du droit international, que ce soit par la coopération dans la construction de barrages ou la mise en œuvre de projets de développement commun.

Al-Sissi a déclaré que l'Égypte a récemment soutenu plusieurs projets dans le cadre de l'Initiative du bassin du Nil, et a lancé un mécanisme de financement pour soutenir les projets hydrauliques et d'infrastructure dans les pays du bassin du Nil Sud, partant de la conviction du droit commun de tous les peuples des pays du bassin au développement sans causer de préjudice aux pays en aval.

Compte tenu des liens étroits entre l'Égypte et la région de la Corne de l'Afrique, Al-Sissi a souligné que l'Égypte travaille à réaliser et à maintenir la stabilité dans cette région, ainsi qu'à garantir la sécurité de la navigation en mer Rouge, considérés comme deux éléments essentiels pour la sécurité régionale et internationale. Il a ajouté que l'Égypte prévoit de participer à la nouvelle mission de l'Union africaine en Somalie "ATMIS", et déploie des efforts considérables pour fournir le financement nécessaire à cette mission.

S'appuyant sur son expérience dans la lutte contre le terrorisme, Al-Sissi a affirmé que l'Égypte est déterminée à renforcer la coopération avec les pays africains frères pour faire face à ce phénomène malveillant, à travers une approche globale prenant en compte les dimensions sécuritaires, de développement, intellectuelles et sociales, notamment via le rôle d'Al-Azhar, ainsi que les programmes du Centre international du Caire pour la résolution des conflits, le maintien et la construction de la paix.

Il a expliqué que l'Égypte a réaffirmé son engagement à soutenir le travail des institutions de l'Union africaine, en particulier celles qu'elle héberge, notamment en soutenant leur entrée dans des partenariats pour mettre en œuvre des programmes et projets efficaces répondant aux aspirations des peuples de nos pays. Il a ajouté que l'Égypte a déployé et continuera de déployer tous les efforts possibles dans le cadre de son leadership du dossier de la reconstruction et du développement post-conflit, ainsi que de la présidence du comité directeur des chefs d'État et de gouvernement du NEPAD, pour soutenir les efforts de développement et mobiliser des financements pour des projets continentaux ambitieux, en plus de la mise en œuvre de projets et programmes de reconstruction dans les zones sorties des conflits.

L'Égypte continuera de défendre les positions et visions africaines dans divers forums régionaux et internationaux, notamment la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies conformément au consensus d'Ozoluwini et à la Déclaration de Syrte, ainsi que le travail sur la réforme des structures de financement internationales et la réalisation d'une représentation plus équitable du continent dans les institutions de gouvernance mondiale.