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Le président irakien appelle à la formation d'un gouvernement inclusif... dans les délais

December 20, 2025 alarabiya.net
Le président irakien appelle à la formation d'un gouvernement inclusif... dans les délais

Le président irakien appelle à la formation d'un gouvernement représentant toutes les composantes et renforçant l'État, sous pression américaine pour exclure les factions armées pro-iraniennes.

SUMMARY

Le président irakien Abdul Latif Jamal Rashid a appelé à la formation d'un gouvernement inclusif représentant tous les Irakiens et renforçant l'État, en insistant sur le respect des délais constitutionnels. Cet appel intervient dans un contexte de pressions américaines visant à exclure les factions armées pro-iraniennes du nouveau gouvernement, dans un paysage politique complexe dominé par de fortes alliances chiites. L'envoyé américain a averti d'un carrefour politique pouvant mener à une détérioration économique et à une isolation internationale.

KEY HIGHLIGHTS

  • Le président irakien appelle à la formation d'un gouvernement représentant toutes les composantes et renforçant l'État.
  • Les États-Unis exercent des pressions pour exclure les factions armées pro-iraniennes du nouveau gouvernement.
  • Certaines factions ont réalisé des gains électoraux importants et font partie de la majorité parlementaire de l'Alliance de coordination.
  • L'envoyé américain avertit d'un carrefour politique pouvant entraîner une détérioration économique et une isolation internationale.

CORE SUBJECT

Formation du nouveau gouvernement irakien et pressions américaines sur les factions armées

Plus d'un mois après les élections parlementaires en Irak, et alors que les négociations pour former un nouveau gouvernement se poursuivent, le président irakien Abdul Latif Jamal Rashid a appelé à la formation d'un gouvernement représentant tous les Irakiens dans toutes leurs composantes et à l'élévation de la construction de l'État.

Les délais constitutionnels

Il a également souligné dans un discours prononcé ce samedi que la formation du prochain gouvernement doit respecter les délais constitutionnels, selon l'agence WAA.

Il a encouragé à renforcer le processus démocratique et à unir les efforts pour former le prochain gouvernement.

Pressions américaines

Ces déclarations interviennent alors que Washington exerce, selon des responsables irakiens et des diplomates à Bagdad, des pressions pour exclure les factions armées pro-iraniennes du nouveau gouvernement, et pour œuvrer à leur démantèlement et leur désarmement, selon l'agence France-Presse. Un responsable américain, qui a demandé à rester anonyme, a déclaré que « les dirigeants irakiens comprennent parfaitement ce qui est compatible ou non avec un partenariat fort entre les États-Unis et l'Irak », ajoutant que Washington « continuera à parler clairement de la nécessité de démanteler les milices soutenues par l'Iran ».

Cependant, ces exigences se heurtent à une réalité politique complexe, car certaines factions ont réalisé des gains électoraux importants et font partie de la majorité parlementaire de « l'Alliance de coordination », une coalition regroupant des forces chiites proches de Téhéran qui ont dirigé le pays ces dernières années.

« Carrefour »

Dans des tweets récents, l'envoyé spécial américain en Irak, Mark Saaya, a également averti que les dirigeants irakiens se trouvent « à un carrefour », estimant que leur décision « enverra un signal clair et sans équivoque aux États-Unis... » quant à savoir si l'Irak est prêt à occuper « sa place en tant qu'État stable dans le nouveau Moyen-Orient », sinon l'alternative sera « une détérioration économique, un désordre politique et une isolation internationale ».

Quelles sont les factions concernées ?

Il est à noter que les États-Unis classent plusieurs factions armées comme des organisations « terroristes », bien qu'elles fassent partie de l'Autorité de mobilisation populaire intégrée aux forces armées irakiennes.

Ces factions appartiennent à ce que l'on appelle « l'axe de la résistance » soutenu par l'Iran, et ont à plusieurs reprises appelé au retrait des forces américaines et mené des attaques sporadiques contre elles.

Parmi elles, « Asaïb Ahl al-Haq » dirigée par Qais al-Khazali est l'une des plus importantes, ayant remporté 27 sièges lors des dernières élections.

« Kataib Hezbollah » est également l'un des groupes armés les plus en vue, soutenant un bloc parlementaire de six sièges. Ce groupe avait été accusé de l'enlèvement de l'académicienne israélo-russe Elizabeth Tsurkov, libérée il y a quelques mois après deux ans de captivité.

La liste comprend aussi « Kataib Sayyid al-Shuhada », « Kataib Imam Ali » et le « Mouvement Ansar Allah al-Awfiya », qui ont tous obtenu des sièges parlementaires variés, tandis que le « Mouvement al-Nujaba » reste la seule faction n'ayant pas participé au processus politique.

Un ancien responsable irakien a révélé que les États-Unis pourraient ne pas s'opposer à la participation de certaines d'entre elles au gouvernement dans son ensemble, mais éviteront de traiter directement avec les ministères qui pourraient leur être attribués, comme c'est le cas dans le gouvernement actuel, c'est-à-dire sans ministères souverains.

KEYWORDS

Irak formation du gouvernement factions armées États-Unis Alliance de coordination

MENTIONED ENTITIES 6

Abdul Latif Jamal Rashid

👤 Person_Male

Président irakien

Washington

📍 Location_City

Capitale des États-Unis

Mark Saaya

👤 Person_Male

Envoyé spécial américain en Irak

Asaïb Ahl al-Haq

🏛️ Organization

Faction armée dirigée par Qais al-Khazali

Kataib Hezbollah

🏛️ Organization

Groupe armé soutenant un bloc parlementaire

Alliance de coordination

🏛️ Political_Party

Coalition de forces chiites en Irak