Tendances du paysage israélien en 2026

Dans quelques jours, Israël entrera en 2026 alors que les situations politique, sécuritaire et économique restent instables. Le gouvernement actuel continue avec ses composantes telles quelles, et il est prévu, au moins pour les six prochains mois, qu'il ne changera pas en raison du désir des membres de la coalition de poursuivre, même si cela dépendra effectivement de la capacité du Premier ministre israélien Netanyahu à rester en fonction, soit s'il est officiellement gracié, soit s'il conclut un accord basé sur l'idée d'un échange principal, et quitte le pouvoir avant les prochaines élections à la fin de l'année prochaine.

Par conséquent, la situation en Israël restera telle quelle, misant sur l'utilisation de la force militaire dans la bande de Gaza, tout en acceptant de poursuivre la mise en œuvre du plan Trump tout en conservant son droit d'intervenir et d'agir, et en passant progressivement à tester toutes les parties concernées, ce qui signifie qu'Israël n'acceptera pas que la situation dans la bande de Gaza continue comme elle est. Elle cherchera à éliminer la présence du mouvement Hamas sur le terrain, à continuer à grignoter d'autres espaces dans la bande de Gaza, tandis que la violence des colons en Cisjordanie se poursuivra, les incursions dans l'esplanade des Mosquées continueront, et Israël s'engagera dans davantage d'affrontements, notamment à Jérusalem. Elle cherchera à apaiser les relations avec ses pays voisins, en particulier l'Égypte et la Jordanie, malgré les tensions persistantes avec l'Égypte sur des dossiers bilatéraux (frontières, passages, accord gazier, etc.). Israël renforcera également sa présence dans le sud de la Syrie et travaillera à la création d'une zone tampon définie.

Israël œuvrera à la poursuite des accords de paix régionaux, bien qu'il soit totalement improbable qu'elle s'engage dans un accord de paix avec l'Arabie saoudite, même si un accord de sécurité avec la Syrie sous la pression de l'administration américaine semble plus proche, ce qui confirme qu'Israël adoptera des politiques diverses, certaines pouvant être contradictoires et peu claires, avec davantage de transformations progressives et l'adoption de scénarios partiels dans la gestion des attentes. Les résultats des événements de l'année écoulée, 2025, auront des répercussions sur la situation intérieure en Israël, qui connaîtra davantage de complexités, que ce soit sur le plan économique, qui commence à connaître des transformations importantes liées à l'orientation des allocations vers l'éducation et les services civils, ou en raison de l'élargissement de la carte des cibles militaires, comme cela s'est manifesté dans l'adoption du budget de l'année en cours, le plus important de l'histoire d'Israël.

Il est prévu que l'intérieur israélien en 2026 connaisse davantage de divisions au sein de l'armée israélienne, notamment avec l'élargissement des réserves concernant l'usage excessif de la force militaire, ce qui nécessitera une révision de nombreuses politiques israéliennes ainsi que des positions des partis et des centres de pouvoir dans la société.

Le courant religieux restera présent et le discours politique et médiatique des Haredim s'intensifiera dans la période à venir, en raison des nouvelles législations successives adoptées au sein de la Knesset, qui incluent toutes les composantes de la société israélienne, laquelle souffre d'une crise cruciale nécessitant une réforme globale et un dialogue national que le président Isaac Herzog a appelé à lancer, sans réponse pour l'instant de la part du bloc Likoud, qui devrait connaître une stabilité après des élections internes prolongées aux postes de direction, ce qui se traduira par une unification des positions avant les prochaines élections, qui ne verront pas de changements majeurs dans la carte religieuse et partisane, les parts de l'opposition actuelle et ses figures telles que Yair Lapid, Naftali Bennett ou Benny Gantz restant dans leur cadre.

Il est également prévu que les relations américano-israéliennes restent stables, indépendamment des détails des relations, considérant que la question d'Israël et de son alliance est totalement stable au Congrès, tant chez les démocrates que chez les républicains, ce que confirme la stratégie américaine de sécurité nationale, qui a défini des clauses claires reflétant l'engagement envers la sécurité d'Israël, son existence et sa stabilité.

Les relations entre l'Europe et Israël continueront d'osciller entre coopération, rejet et réserves, dans le contexte de la position européenne sur le règlement de Gaza et du rôle européen attendu dans la reconstruction de la bande, ainsi que la participation directe à certains arrangements, notamment concernant le passage de Rafah, et les étapes suivantes liées à la réalité palestinienne et à la capacité de traiter avec les parties concernées. Israël continuera à faire face à des choix difficiles dans la région, à moins qu'elle n'abandonne sa tendance militaire croissante et cesse de menacer toute la région, surtout que ce qui se passera dans le monde arabe et les pays voisins d'Israël sera traité en considérant Israël comme un État menaçant la stabilité, ce qui arrêtera ou gèlera les mouvements en cours.

Israël accueillera 2026 avec de nombreux dossiers difficiles et complexes nécessitant des solutions et des compromis, et non la dépendance à la force face aux défis actuels et potentiels, non seulement à Gaza mais aussi en Syrie, au Liban et en Iran, en plus de tenter de parvenir à un nouveau concept de sécurité nationale sur lequel elle pourra s'appuyer dans la période à venir, que ce soit dans la région ou en dehors. Elle fera face à un véritable dilemme d'absence de résolution ou de solution, dans un environnement hostile qui ne voit pas en Israël un État partenaire avec lequel traiter, mais un adversaire. Ainsi, le projet de paix régional restera reporté pour un temps indéterminé, et le discours sur le travail collectif ou l'acceptation d'Israël dans l'environnement arabe sera différé, sans avancée à aucun niveau de relations arabes, régionales ou autres, jusqu'à nouvel ordre.