À Bassorah... Ce gâteau vient de cette pâte
La vie politique en Irak souffre de secousses dues à des organisations fictives et à des intérêts personnels et sectaires.
SUMMARY
L'article traite de la situation politique à Bassorah et en Irak en général, mettant en lumière les problèmes liés à l'absence de véritables organisations politiques, la formation de coalitions sur des bases tribales et sectaires, et l'impact de cela sur la stabilité politique et les services dans la ville, avec un focus sur la formation d'une nouvelle coalition après le retrait de membres de la coalition Tasmeem.
KEY HIGHLIGHTS
- Absence de véritables organisations politiques en Irak remplacées par des regroupements tribaux et sectaires.
- Formation d'une nouvelle coalition au conseil de Bassorah après le retrait de membres de la coalition Tasmeem.
- Critiques sur le fonctionnement des conseils provinciaux et leur impact sur le développement à Bassorah.
- Les divisions politiques et leur influence sur la stabilité politique de la ville.
CORE SUBJECT
Situation politique à Bassorah et formation des coalitions politiques
Toute secousse que subit la vie politique en Irak est une conséquence inévitable d'un processus erroné, qui n'a pas été construit selon des programmes et des plans d'action politique, tels qu'ils sont compris dans les démocraties, avec des règles et des bases scientifiques. Il n'existe pas en Irak de véritables organisations politiques, mais plutôt des regroupements tribaux, religieux, ethniques et sectaires qui échappent à toute action politique mondiale. Des partis se forment à partir de désirs personnels, des coalitions se bâtissent sur des bases et intérêts sectaires, des foules armées prêtes à attaquer l'autre différent, agissant selon des volontés individuelles et sous des slogans d'intimidation et d'exclusion. Il n'y a pas de projets visant la stabilité, la construction et un avenir sûr. Ces quarante millions d'électeurs attendent un accord entre des groupes disparates ; un accord qui n'a jamais eu lieu en dehors de leurs intérêts personnels étroits.
Il arrive que certains groupes se forment sous une appellation commune, participent aux élections et gagnent, mais cette victoire annonce la division, non pas à cause d'idées, d'ambitions ou de projets généraux au bénéfice du pays, mais à cause du partage des parts qui reviendront à tel ou tel. Les expériences ont prouvé que le pire produit américain exporté en Irak est celui des (conseils provinciaux). Il ne serait pas faux de dire que les années de transformation urbaine et de services à Bassorah ont coïncidé avec la dissolution du conseil provincial, les pouvoirs étant concentrés au bureau du gouverneur. Malgré tout ce qui a été dit sur son travail, nous avons constaté de grands succès. En suivant simplement les membres du conseil, on constate qu'ils viennent de partis et de coalitions qui ne cherchent pas à privilégier l'intérêt de la ville et de ses habitants sur celui de leur parti, coalition ou intérêt personnel. Ainsi, nous faisons face à 25 volontés, que l'on peut qualifier au minimum de personnelles, cherchant un avenir personnel, sans projets ni programmes pour l'avenir de la ville.
Un membre du conseil de Bassorah annonce la formation d'une nouvelle coalition regroupant 13 membres, après le retrait de trois membres de la coalition Tasmeem dirigée par le gouverneur de Bassorah, Asaad Al-Eidani. Le membre affirme que la nouvelle coalition travaillera pour le bien de la ville, comme s'il avait étudié la politique et le travail partisan dans les plus prestigieuses institutions mondiales, ou venait d'une autre planète, avec une expérience dans les démocraties les plus avancées. Pendant ce temps, les habitants de Bassorah répètent le proverbe célèbre : (Ce gâteau vient de cette pâte). Toute pratique politique en Irak est erronée, mais le problème est que tout le monde connaît l'erreur et insiste pour la présenter comme un mal nécessaire. Chaque personnalité, coalition politique ou religieuse collecte des dossiers contre les autres et les menace au moment opportun, qui ne viendra jamais, car personne n'a jamais dénoncé, arrêté, jugé ou changé la situation. Ainsi, nous sommes dans un engrenage unique au monde, où tout le monde accuse et tout le monde se tait au moment opportun, depuis M. Maliki jusqu'à M. Wathiq Al-Battat.
La fracture provoquée par les membres de la coalition Justice et Unité en se retirant de Tasmeem ne sera pas la dernière. Cette scission était peut-être attendue par beaucoup d'observateurs des transformations politiques en Irak. Nous ne savons pas si Al-Eidani est sorti du bureau de M. Abdel Aala Al-Moussawi avec des résultats satisfaisants ou non, car les trois membres de la coalition Justice et Unité n'auraient pas pris la décision de se retirer de Tasmeem sans consulter M. Al-Moussawi, le chef de la secte. Leur adhésion à la nouvelle coalition aurait donc été décidée à l'avance, avant la visite d'Al-Eidani. Les membres de la nouvelle coalition ont-ils bien anticipé l'avenir des transformations ? La coalition Sadiqoun désignera-t-elle le nouveau gouverneur, ou un autre scénario se profile-t-il ? Le citoyen de Bassorah ne se soucie peut-être pas de qui part ou arrive, mais il aspire à ce que la personne qui poursuivra la réussite planifiée et établie par Asaad Al-Eidani continue la mission.
KEYWORDS
MENTIONED ENTITIES 6
Asaad Al-Eidani
👤 Person_MaleGouverneur de Bassorah et chef de la coalition Tasmeem
Coalition Tasmeem
🏛️ OrganizationCoalition politique au conseil provincial de Bassorah
Coalition Justice et Unité
🏛️ OrganizationCoalition politique dont les membres se sont retirés de Tasmeem
M. Abdel Aala Al-Moussawi
👤 Person_MaleChef de la secte liée à la coalition Justice et Unité
M. Maliki
👤 Person_MalePersonnalité politique irakienne éminente
M. Wathiq Al-Battat
👤 Person_MalePersonnalité politique irakienne