Trump annonce une « frappe de représailles » contre l'État islamique en Syrie
Le président américain annonce une opération militaire contre l'État islamique en Syrie après une attaque ayant tué trois Américains.
SUMMARY
Le président américain a annoncé le lancement d'une vaste opération militaire contre l'État islamique en Syrie, en réponse à une attaque ayant causé la mort de trois Américains. L'opération a visé plus de 70 cibles avec des munitions guidées de précision, tandis que la Syrie a réaffirmé son engagement à poursuivre la lutte contre l'organisation.
KEY HIGHLIGHTS
- Le président américain annonce le début d'une opération militaire contre l'État islamique en Syrie.
- L'opération fait suite à une attaque ayant tué trois Américains.
- Les forces américaines ont frappé plus de 70 cibles dans le centre de la Syrie.
- Le ministère syrien des Affaires étrangères confirme la poursuite de la lutte contre Daech.
- L'auteur de l'attaque était un membre des forces de sécurité syriennes menacé de renvoi.
CORE SUBJECT
Opération militaire américaine contre l'État islamique en Syrie
Peu de temps après l'annonce par le Pentagone du lancement d'une vaste opération militaire, le président américain a écrit sur sa plateforme « Truth Social » : « Nous infligeons des frappes très puissantes contre les bastions de l'État islamique en Syrie ».
Le secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth, a déclaré sur X : « Les forces américaines ont lancé l'opération +Frappe de l'Aigle+ en Syrie pour éliminer des combattants, des infrastructures et des sites de stockage d'armes de l'État islamique ».
Hegseth a décrit l'opération comme une « réponse directe » et une « déclaration de représailles » après l'attaque qui a coûté la vie à trois Américains, deux soldats et un interprète, en Syrie samedi, affirmant : « Aujourd'hui, nous avons traqué nos ennemis et les avons tués. Beaucoup d'entre eux. Et nous continuerons. »
Le Commandement central américain (CENTCOM) a annoncé dans un communiqué : « Plus de 70 cibles dans le centre de la Syrie ont été frappées par des avions de chasse, des hélicoptères d'attaque et de l'artillerie ».
Le communiqué de CENTCOM a précisé que l'opération avait débuté à 16h00 vendredi, heure de Washington (21h00 GMT), ajoutant que « plus de 100 types de munitions guidées de précision » avaient été utilisées contre des sites contrôlés par l'État islamique.
- « Pas de refuges sûrs »
Une source sécuritaire syrienne a indiqué à l'Agence France-Presse que des frappes aériennes avaient eu lieu dans la steppe près de la ville de Homs et dans des zones rurales proches de Deir ez-Zor et Raqqa.
Un responsable local a rapporté que les explosions avaient été suivies par la chute d’éclats d’armes de calibre moyen dans la steppe au sud-ouest de Raqqa, ajoutant que ces zones sont sous contrôle du gouvernement syrien.
Peu après les frappes aériennes américaines, le ministère syrien des Affaires étrangères a confirmé dans un communiqué samedi « l'engagement ferme de la Syrie à combattre l'État islamique et à garantir qu'il n'existe aucun refuge sûr pour lui sur le territoire syrien », sans mentionner directement les frappes.
Il a affirmé que les autorités syriennes « continueront à intensifier les opérations militaires contre l'organisation dans toutes les régions qu'elle menace ».
CENTCOM a indiqué que depuis l'attaque de samedi contre ses forces, « les États-Unis et leurs forces alliées ont mené 10 opérations en Syrie et en Irak, entraînant la mort ou l'arrestation de 23 éléments terroristes », sans préciser les groupes auxquels appartiennent ces combattants.
La première attaque
L'auteur de l'attaque qui a tué trois Américains dans la région de Palmyre a été identifié comme un membre des forces de sécurité, qui devait être renvoyé pour avoir adopté des « idées takfiristes ou extrémistes », selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Cet incident est le premier du genre depuis que la coalition de factions opposées au régime de l'ancien président Bachar al-Assad a renversé le régime en décembre dernier et a ravivé les relations du pays avec les États-Unis.
L'État islamique a contrôlé à deux reprises la ville de Palmyre, située dans la province de Homs, entre mai 2015 et mars 2017, avant que l'armée syrienne, soutenue par son allié russe, ne parvienne à les en déloger.
Pendant sa domination sur la ville, les combattants de l'organisation extrémiste ont détruit une partie de ses vestiges inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, et ont exécuté des civils et des militaires.
Damas a officiellement rejoint la coalition internationale contre l'État islamique lors de la visite du président syrien intérimaire Ahmed Charra à Washington le mois dernier.
Les forces américaines sont principalement déployées en Syrie dans les zones contrôlées par les combattants kurdes au nord et au nord-est du pays, ainsi qu'à la base d'Al-Tanf près de la frontière jordanienne, où Washington concentre sa présence militaire sur la lutte contre l'organisation et le soutien à ses alliés locaux.
Le Pentagone a annoncé en avril que les États-Unis réduiraient de moitié le nombre de leurs forces en Syrie, bien que le nombre total actuel de soldats ne soit pas officiellement connu.
KEYWORDS
MENTIONED ENTITIES 9
Trump
👤 Person_MaleLe président américain qui a annoncé l'opération militaire
Pete Hegseth
👤 Person_MaleSecrétaire à la Défense américain
Pentagone
🏛️ OrganizationMinistère de la Défense des États-Unis
CENTCOM
🏛️ OrganizationCommandement central américain
Ministère syrien des Affaires étrangères
🏛️ OrganizationAutorité gouvernementale syrienne confirmant la lutte contre Daech
État islamique
🏛️ OrganizationOrganisation terroriste ciblée dans l'opération
Palmyre
📍 Location_CityVille en Syrie où a eu lieu la première attaque
Damas
📍 Location_CityCapitale syrienne ayant rejoint la coalition internationale contre l'organisation
Base d'Al-Tanf
📍 Location_CityBase militaire américaine près de la frontière jordanienne