Le Pentagone annonce le lancement d'une opération contre l'État islamique en Syrie en réponse à l'attaque de Palmyre

Washington (États-Unis) (AFP) - Le secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth, a annoncé vendredi le lancement d'une opération militaire contre l'État islamique en Syrie en réponse à une attaque qui a coûté la vie à trois Américains.

Hegseth a déclaré dans un message sur la plateforme X : « Les forces américaines ont lancé l'opération +Frappe de l'œil du faucon+ en Syrie pour éliminer des combattants, des infrastructures et des sites de stockage d'armes de l'État islamique, en réponse directe à l'attaque qui a visé des forces américaines le 13 décembre ».

Il a ajouté : « Aujourd'hui, nous avons traqué des ennemis et les avons tués. Beaucoup d'entre eux. Et nous continuerons. »

Peu après l'annonce du Pentagone, Trump a qualifié l'opération dans un message sur son réseau social Truth Social de « riposte très sévère », ajoutant : « Nous infligeons des frappes très fortes contre les bastions de l'État islamique en Syrie ».

L'armée américaine a annoncé que des avions de chasse, des hélicoptères d'attaque et de l'artillerie ont bombardé plus de 70 cibles dans le centre de la Syrie vendredi lors de l'opération contre des positions de l'État islamique.

Le commandant du Commandement central américain (Centcom), l'amiral Brad Cooper, a déclaré dans un communiqué : « Nous continuerons sans relâche à poursuivre les terroristes qui cherchent à nuire aux Américains et à nos partenaires dans toute la région ».

Une source sécuritaire syrienne a indiqué à l'AFP que des raids aériens ont été menés dans la steppe près de la ville de Homs ainsi que dans des zones rurales proches de Deir ez-Zor et Raqqa.

L'identité de l'homme qui a tué les trois Américains dans la région désertique de Palmyre a été établie : selon des sources sécuritaires, il s'agit d'un agent de sécurité rattaché au ministère de l'Intérieur, qui devait être écarté, dans un incident qui a de nouveau mis en lumière les défis sécuritaires auxquels fait face la nouvelle autorité.

L'État islamique avait pris le contrôle de la ville de Palmyre en 2015 et 2016 dans le cadre de son expansion dans la steppe syrienne, avant de la perdre suite à des attaques des forces gouvernementales soutenues par la Russie, puis devant la coalition internationale dirigée par les États-Unis en 2019.

Damas a officiellement rejoint la coalition internationale contre l'État islamique lors de la visite du président syrien intérimaire Ahmed Charra à Washington le mois dernier.

Les forces américaines sont principalement déployées en Syrie dans les zones contrôlées par les Kurdes dans le nord-est du pays, ainsi qu'à la base d'Al-Tanf près de la frontière jordanienne, où Washington concentre sa présence militaire sur la lutte contre l'organisation et le soutien à ses alliés locaux.

Le Pentagone a annoncé en avril que les États-Unis réduiraient de moitié le nombre de leurs troupes en Syrie, bien que le nombre total actuel des forces ne soit pas officiellement connu.