Taleb Al Rifai à « Al Bayan » : Dubaï soutient les créateurs arabes

Dans le cadre de son entretien avec l'écrivain Al Rifai, il a expliqué qu'il ne considère pas que l'école artistique, qui a formé Awad Al Dukhi et d'autres membres de sa génération au Koweït et dans le monde arabe, existe encore, car le temps a changé et la question n'est plus liée aux écoles artistiques.

Elle est désormais davantage liée aux individualités, qu'elles soient créatives ou non, chaque individu ayant sa propre radio et sa propre chaîne, notamment avec la prolifération des réseaux sociaux.

De nombreuses possibilités de communication et d'interaction avec différents types de contenus sont désormais disponibles, et la séance collective devant la télévision ou l'écoute collective de la radio ne sont plus les méthodes courantes pour recevoir du contenu.

Il a précisé qu'auparavant, l'artiste s'efforçait de se créer un public, tandis qu'aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, la situation a changé, car tout le monde chante, danse ou déclame de la poésie, et atteint toujours un certain public.

Concernant son roman « Dukhi... Les mélodies de la jeunesse », Al Rifai a indiqué que sa motivation pour écrire sur ce personnage créatif était sa prise de conscience de son importance, ainsi que son amour pour son art.

Il a souligné qu'il avait l'habitude de l'entendre depuis son plus jeune âge, étant donné qu'il a grandi dans une famille qui l'écoutait régulièrement, et il a également mentionné qu'il l'écoutait lorsqu'il est parti étudier aux États-Unis, ajoutant :

« Dukhi me faisait pleurer, car il me faisait sentir proche de mon pays, le Koweït, et loin de lui chaque fois que la nostalgie me prenait, et la voix de Dukhi me ramenait toujours instantanément aux souvenirs de notre maison, de la nourriture de ma mère, de mon lit, et de nombreux détails. »

À propos de la personnalité de l'artiste décédé Awad Al Dukhi et de l'innovation musicale qu'il a introduite, Al Rifai a déclaré :

« Awad Al Dukhi a grandi dans un environnement musical, son grand-père était un "Nahham", c’est-à-dire un chanteur de navire, tout comme son père et son oncle, et son frère était également joueur d'oud. » Parmi les innovations introduites par le défunt Dukhi, Al Rifai a ajouté :

« L'artiste défunt a été le premier à introduire le chœur féminin et la voix féminine, et il a également été l'un des principaux à réinterpréter le patrimoine de manière moderne, et je parle ici de sa chanson la plus importante, "Sawt Al Sahari" (La voix des veilleurs). »