La France condamne les sanctions de Washington contre les juges de la Cour pénale internationale suite au mandat d'arrêt contre Netanyahou et demande leur retrait immédiat
La France condamne les sanctions américaines contre les juges de la Cour pénale internationale et demande leur retrait immédiat.
SUMMARY
La France condamne les sanctions américaines contre les juges de la Cour pénale internationale et demande leur retrait, exprimant sa solidarité et son soutien à la Cour face aux mesures répressives, dans un contexte de tensions croissantes liées aux mandats d'arrêt émis contre des responsables israéliens.
KEY HIGHLIGHTS
- La France condamne toutes les menaces et mesures répressives contre la Cour pénale internationale et son personnel.
- Les États-Unis ont imposé des sanctions à deux juges de la Cour, les accusant d'implication dans des actions politisées contre Israël.
- La France demande à Washington de retirer les sanctions émises par décret présidentiel en février 2025.
- La Cour a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien et un ancien ministre de la Défense pour crimes de guerre.
- La guerre à Gaza a causé des milliers de morts et blessés ainsi que des destructions massives, avec un coût de reconstruction estimé à 70 milliards de dollars.
CORE SUBJECT
Sanctions américaines contre les juges de la Cour pénale internationale et réaction de la France
La France a condamné, vendredi, « toutes les formes de menaces et de mesures répressives » contre la Cour pénale internationale et son personnel, à la suite des sanctions imposées par les États-Unis à deux juges de la Cour.
Le ministère des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que « la France a été informée de l'adoption par les États-Unis de nouvelles sanctions à l'encontre de la Cour pénale internationale contre deux de ses juges, s'ajoutant aux sanctions précédemment prises contre neuf autres juges ».
Le communiqué ajoute : « La France condamne toutes les formes de menaces et de mesures répressives contre la Cour, son personnel et les organisations de la société civile qui la soutiennent ».
Le ministère français des Affaires étrangères a appelé les États-Unis à « retirer toutes ces sanctions adoptées par décret présidentiel en date du 6 février 2025 ».
Il a précisé que « ces mesures constituent une violation de la Cour et des 125 États membres du Statut de Rome de la Cour pénale internationale et sont contraires au principe d'indépendance de la justice ».
La France a exprimé sa solidarité avec les juges visés par cette décision et son soutien ferme à la Cour pénale internationale et à son personnel, saluant « leur rôle essentiel dans la lutte contre l'impunité ».
Elle a ajouté : « La France poursuivra, en coopération avec ses partenaires européens et d'autres États membres du Statut de Rome, ses efforts pour permettre à la Cour de continuer sa mission de manière indépendante et impartiale afin de rendre justice aux victimes et aux personnes affectées par les crimes les plus graves ».
Jeudi, l'administration américaine a décidé d'imposer des sanctions aux juges Goutcha Lordkipanidze et Erdenbalsuren Damdin, de la chambre d'appel de la Cour pénale internationale, les accusant d'être directement impliqués dans des actions politisées et illégales contre Israël.
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déclaré sur la plateforme de la société "X" : « Les États-Unis ont été clairs, nous continuerons à répondre par des conséquences importantes et tangibles pour protéger contre l'exploitation de la Cour pénale internationale, les abus de pouvoir et son mépris flagrant de la souveraineté des États-Unis et d'Israël ».
En novembre 2024, la Cour de La Haye a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et l'ancien ministre de la Défense Yoav Galant, accusés de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre à Gaza.
Le 20 août dernier, l'administration américaine avait annoncé des sanctions contre plusieurs juges et membres du bureau du procureur de la Cour pénale internationale, les accusant d'adopter des « positions anti-israéliennes ».
La guerre d'extermination lancée par Israël à Gaza le 8 octobre 2023, soutenue par Washington et qui a duré deux ans, a fait plus de 70 000 morts et 171 000 blessés palestiniens, dont la majorité sont des enfants et des femmes, ainsi que des destructions massives dont le coût de reconstruction est estimé par l'ONU à environ 70 milliards de dollars.
KEYWORDS
MENTIONED ENTITIES 9
France
📍 Location_CountryPays européen condamnant les sanctions américaines contre les juges de la Cour pénale internationale
États-Unis
📍 Location_CountryPays ayant imposé des sanctions aux juges de la Cour pénale internationale
Cour pénale internationale
🏛️ OrganizationTribunal international chargé de juger les crimes internationaux majeurs
Goutcha Lordkipanidze
👤 Person_MaleJuge de la chambre d'appel de la Cour pénale internationale visé par des sanctions américaines
Erdenbalsuren Damdin
👤 Person_MaleJuge de la chambre d'appel de la Cour pénale internationale visé par des sanctions américaines
Marco Rubio
👤 Person_MaleSecrétaire d'État américain ayant annoncé les sanctions
Benjamin Netanyahou
👤 Person_MalePremier ministre israélien faisant l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale
Yoav Galant
👤 Person_MaleAncien ministre de la Défense israélien faisant l'objet d'un mandat d'arrêt
Gaza
📍 Location_CityVille palestinienne ayant subi une guerre causant des milliers de victimes et des destructions