Une inquiétude légitime !
Les taux de pauvreté en Égypte approchent 30 % et la dette extérieure et intérieure augmente, le gouvernement travaille à améliorer la situation économique.
SUMMARY
L'article traite de la hausse des taux de pauvreté en Égypte à environ 30 % avec une augmentation de la dette extérieure et intérieure, soulignant la nécessité pour le gouvernement de s'inquiéter et de mettre en œuvre de nouvelles politiques pour résoudre la crise économique et protéger les classes pauvres et moyennes, en mettant l'accent sur la relance des usines, l'augmentation des exportations et l'amélioration des conditions de vie des citoyens.
KEY HIGHLIGHTS
- Les taux de pauvreté en Égypte approchent 30 % selon le gouvernement.
- La dette extérieure a atteint 161,2 milliards de dollars et la dette intérieure 11,057 billions de livres à la mi-2025.
- Le Premier ministre Mustafa Madbouly confirme la prise de mesures pour réduire la pauvreté et améliorer les salaires et les prix des biens.
- Nécessité de nouvelles politiques pour traiter la crise économique et protéger les classes pauvres et moyennes.
- Importance de réduire la construction de villes et grands projets, de soutenir la remise en marche des usines et d'augmenter les exportations.
CORE SUBJECT
Crise économique et taux de pauvreté en Égypte
Si les taux de pauvreté en Égypte approchent les 30 %, c’est-à-dire qu’un tiers de la société ou un peu plus se trouve sous le seuil de pauvreté selon les propres aveux du gouvernement, doit-il alors se sentir coupable de la situation actuelle, ou plutôt inquiet pour le présent et l’avenir du pays ?
Le sentiment de culpabilité est certainement sain car il signifie clairement la reconnaissance de l’échec dans la mission qui lui a été confiée, mais il n’est pas suffisant pour sortir en toute sécurité de la crise actuelle sans ressentir d’inquiétude, qui doit être un moteur pour la nécessité de changer de cap et de politiques qui nous ont conduits à cette situation difficile, puis commencer à traiter véritablement les racines du problème économique dont souffre actuellement l’Égypte.
Les taux de pauvreté en Égypte ne sont pas la seule source d’inquiétude légitime et obligatoire, mais aussi le niveau de la dette, tant extérieure qu’intérieure.
Selon les statistiques officielles gouvernementales, la dette extérieure de l’Égypte a augmenté d’environ 6 milliards de dollars depuis le début de 2025 pour atteindre 161,2 milliards de dollars à la fin du deuxième trimestre, après avoir atteint 155,1 milliards de dollars au quatrième trimestre 2024, tandis que la dette intérieure a augmenté de 3,5 % fin juin 2025 pour atteindre 11,057 billions de livres, contre 10,685 billions de livres au premier trimestre de la même année.
Le Premier ministre Mustafa Madbouly a déclaré lors d’une conférence de presse mercredi dernier que le gouvernement avait pris plusieurs mesures pour réduire les taux de pauvreté en Égypte, ajoutant : « Nous avons traversé une période exceptionnelle difficile et tout le monde constate maintenant une amélioration, nous voulons que le citoyen ressente davantage cela, c’est pourquoi nous travaillons à augmenter les salaires, stabiliser et réduire les prix des biens », soulignant que la dette extérieure reste dans des limites sûres, insistant sur le fait que « les nouveaux prêts sont uniquement destinés à répondre aux besoins essentiels de l’État tels que les produits pétroliers et alimentaires, et que le gouvernement suit une stratégie financière dans la gestion de la dette extérieure, en remplaçant les dettes arrivant à échéance par d’autres à plus long terme et avec de meilleures conditions, sans augmenter le total de la dette ».
Il ne fait aucun doute que le gouvernement déploie de grands efforts pour traiter la situation économique difficile et complexe, mais cela nécessite de nouvelles politiques et une trajectoire différente de celle adoptée ces dernières années, qui nous a conduits à cette impasse actuelle. Par conséquent, il doit se hâter vers un traitement sérieux et décisif des complexités du dossier économique chargé de problèmes, et travailler à protéger les classes pauvres et moyennes de la société, qui ont payé un lourd tribut ces dernières années en raison des mesures sévères de réforme économique, et à freiner la hausse continue des prix de tous les biens et services, qui a épuisé de larges segments de la population, au point qu’ils ne peuvent plus couvrir les dépenses quotidiennes.
Parmi les priorités du gouvernement doit figurer la réduction des activités de construction de villes, d’appartements et de grands projets routiers et ferroviaires à grande vitesse, en orientant toutes les énergies et soutiens vers la remise en marche des usines arrêtées, en offrant toutes les opportunités au secteur privé pour contribuer au développement et aider à fournir des emplois à des millions d’Égyptiens au chômage, ainsi qu’à augmenter les taux d’exportation à l’étranger et à renforcer les réserves de devises étrangères du pays, afin de cesser d’emprunter à l’étranger pour rembourser les dettes.
Nous savons bien qu’il existe de nombreux indicateurs montrant une amélioration des performances de l’économie égyptienne, puisque selon un sondage réalisé par l’agence "Bloomberg", la croissance économique égyptienne est prévue à 4,4 % en 2025, avec une accélération à 4,7 % en 2026. De nombreux rapports internationaux ont également exprimé un optimisme quant à l’amélioration des revenus en devises de l’Égypte provenant du tourisme, des exportations et des transferts des Égyptiens à l’étranger, en plus de la reprise d’une grande partie des revenus perdus du canal de Suez suite aux tensions dans la mer Rouge au cours des deux dernières années.
Mais tous ces indicateurs économiques, rapports et témoignages internationaux ne seront pas suffisants si le citoyen ne ressent pas un changement réel dans la dure réalité qu’il vit depuis de nombreuses années, et si cela ne se traduit pas positivement sur son niveau de vie, son pouvoir d’achat et la satisfaction de ses besoins essentiels et exigences de vie. La responsabilité incombe donc certainement au gouvernement, qui doit œuvrer à réaliser une véritable réforme économique, et non une réforme superficielle, qui traite les racines de la crise et sort un tiers de la société de dessous le "seuil de pauvreté".
KEYWORDS
MENTIONED ENTITIES 3
Mustafa Madbouly
👤 Person_MalePremier ministre égyptien
Agence Bloomberg
🏛️ OrganizationAgence de presse internationale ayant réalisé un sondage sur la croissance économique égyptienne
Égypte
📍 Location_CountryPays objet de l'article