Lors de consultations avec son homologue russe, le ministre des Affaires étrangères souligne la nécessité d'activer un processus politique global en Syrie

Le Dr Badr Abdel Aati, ministre des Affaires étrangères, de l'Immigration et des Égyptiens de l'étranger, a reçu Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, vendredi au Caire. Les deux ministres ont tenu des consultations portant sur les moyens de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays ainsi que sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun.

L'ambassadeur Tamim Khalaf, porte-parole officiel du ministère des Affaires étrangères, a déclaré que les deux ministres ont exprimé leur fierté quant aux relations étroites et au partenariat stratégique qui lient les deux pays, saluant l'élan croissant des relations bilatérales dans divers domaines politiques et économiques.

Les ministres ont souligné l'importance de poursuivre le travail conjoint pour faire avancer les projets de coopération en cours, notamment la centrale de production d'électricité à énergie nucléaire à Dabaa, et la zone industrielle russe dans la zone économique du canal de Suez, ce qui contribuera à renforcer les investissements russes en Égypte et à élargir la coopération entre les deux parties, ainsi qu'à renforcer la coopération dans le domaine du tourisme par l'augmentation du nombre de vols directs entre les deux pays.

Le ministre Abdel Aati a présenté les opportunités d'investissement prometteuses en Égypte, notamment dans le cadre de l'orientation vers la localisation de l'industrie et le transfert de technologie, exprimant l'intérêt pour renforcer les investissements russes en Égypte, soulignant l'environnement favorable offert par l'Égypte pour attirer les investissements étrangers, en particulier dans les secteurs de l'énergie, du tourisme, des transports et de la logistique, ce qui contribue à élever les relations économiques et commerciales bilatérales vers de nouveaux horizons.

Le porte-parole officiel a ajouté que les consultations ont abordé les développements régionaux, les deux ministres échangeant leurs points de vue sur les questions régionales d'intérêt commun, notamment les récents événements dans la bande de Gaza. Le ministre Abdel Aati a exposé les efforts déployés par l'Égypte pour soutenir la stabilité et la détente dans la bande de Gaza, la mise en œuvre de l'accord de paix de Charm el-Cheikh, l'acheminement de l'aide humanitaire vers la région, et le passage à la mise en œuvre des engagements de la deuxième phase de l'accord.

Il a également présenté la vision égyptienne pour la phase de transition, insistant sur l'importance de permettre à la force internationale de stabilité d'agir, de former un comité de technocrates palestiniens dans la bande de Gaza en préparation du retour de l'Autorité palestinienne, et de commencer le processus de rétablissement précoce et de reconstruction.

Le ministre des Affaires étrangères a souligné le refus de l'Égypte de toute mesure qui consoliderait la séparation entre la Cisjordanie et la bande de Gaza ou qui compromettrait les chances d'une solution à deux États, exprimant la nécessité pour la communauté internationale de jouer son rôle pour arrêter l'escalade en Cisjordanie et les attaques des colons contre les civils palestiniens, dénonçant l'expansion des colonies en Cisjordanie.

Les ministres ont également examiné les développements en Soudan, où le ministre a exprimé la profonde inquiétude de l'Égypte face à la poursuite de l'escalade au Soudan et aux violations atroces commises contre les civils soudanais. Il a présenté dans ce contexte les efforts de l'Égypte dans le cadre du mécanisme quadripartite visant à parvenir à un cessez-le-feu humanitaire, conduisant à un arrêt des hostilités, garantissant la création de refuges et de corridors humanitaires sûrs pour assurer la sécurité et la protection des civils soudanais. Le ministre Abdel Aati a réaffirmé la position de l'Égypte appelant à préserver l'unité du Soudan et l'intégrité de son territoire, à ne pas permettre la séparation d'une partie quelconque du territoire soudanais, et à soutenir les institutions de l'État, soulignant qu'il existe des lignes rouges à ne pas franchir car cela affecterait directement la sécurité nationale égyptienne.

La rencontre a également abordé les développements au Liban et en Syrie, où le ministre des Affaires étrangères a exposé les principes constants de la position égyptienne soutenant l'unité, la souveraineté, la sécurité et la stabilité du Liban, renouvelant la position de l'Égypte appelant au respect de l'unité et de la souveraineté du territoire syrien, rejetant toute action ou intervention susceptible de compromettre la stabilité du pays, et appelant à activer un processus politique global répondant aux aspirations du peuple syrien.

Les consultations ont inclus un échange de points de vue sur les développements du dossier nucléaire iranien, le ministre Abdel Aati soulignant l'importance de poursuivre les efforts visant à réduire les tensions, à instaurer la confiance et à créer les conditions permettant une réelle opportunité pour des solutions diplomatiques et la reprise du dialogue en vue de parvenir à un accord global sur le dossier nucléaire, prenant en compte les intérêts de toutes les parties et contribuant à la sécurité et à la stabilité régionales.

Par ailleurs, les ministres ont abordé les développements de la crise ukrainienne, le ministre Abdel Aati réaffirmant la position constante de l'Égypte appelant à poursuivre les efforts pour parvenir à des règlements pacifiques des crises par le dialogue et les moyens diplomatiques, afin de préserver la sécurité et la stabilité, exprimant la disposition de l'Égypte à contribuer à toute initiative visant à résoudre cette crise.

De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères a transmis les salutations du président russe Vladimir Poutine au président de la République, exprimant sa profonde appréciation pour le partenariat stratégique entre les deux pays et pour le rôle actif de l'Égypte dans la région en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité, soulignant l'importance de poursuivre les consultations et la coordination bilatérales sur diverses questions d'intérêt commun, et exprimant son souhait de renforcer le partenariat et la coopération au service des intérêts des deux pays et de leurs aspirations à une coopération accrue.