Le président libanais accueille l'intention de la France d'organiser une conférence internationale pour soutenir l'armée de son pays

Le président libanais Michel Aoun a salué vendredi l'annonce par la France de son intention d'organiser une conférence internationale pour soutenir l'armée libanaise en février 2026.

Jeudi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a déclaré dans un message sur la plateforme américaine "X" que "la France, les États-Unis et l'Arabie Saoudite organiseront une conférence internationale en février 2026 visant à soutenir l'armée libanaise", sans préciser le lieu ni la date exacte de la réunion.

Dans un communiqué, Aoun a exprimé son appréciation pour cette "initiative qui intervient à un moment où le Liban a besoin du soutien de la communauté internationale pour renforcer ses institutions sécuritaires et défensives".

Il a ajouté que l'armée libanaise et les forces de sécurité intérieure représentent "la garantie fondamentale" de la sécurité, de la stabilité et de la souveraineté du pays.

Il a qualifié le soutien à l'armée et aux forces de sécurité d'"investissement dans la stabilité et l'avenir du Liban, ainsi que dans sa capacité à étendre sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire et à protéger ses frontières".

Aoun a exprimé les attentes du Liban pour une large coopération internationale lors de la conférence prévue en février prochain, afin de "fournir le soutien nécessaire à la modernisation des capacités de l'armée et des appareils de sécurité et à renforcer leur préparation".

Il a affirmé l'engagement de son pays à utiliser ce soutien "avec le plus haut degré de transparence et de responsabilité, pour construire des institutions sécuritaires et défensives fortes et modernes, capables de protéger le Liban et de contribuer à l'établissement de la sécurité et de la stabilité".

La déclaration du ministre Barrot jeudi est intervenue après des discussions approfondies à Paris réunissant des responsables français, saoudiens et américains avec le commandant de l'armée libanaise, le général Rudolf Heikal, portant sur la question de la centralisation des armes entre les mains de l'État libanais.

Israël doute des efforts de l'armée libanaise pour désarmer le Hezbollah, qui refuse de se conformer au plan gouvernemental visant à centraliser les armes au sein de l'État.

Fin 2024, Tel-Aviv et Beyrouth sont parvenus à un cessez-le-feu sous médiation américaine, mettant fin à une agression israélienne contre le Liban débutée en octobre 2023, avant de se transformer en guerre totale en septembre 2024.

Depuis lors, Israël a violé l'accord des milliers de fois, causant des centaines de morts et de blessés, tout en continuant d'occuper cinq collines libanaises qu'elle avait prises pendant la guerre.

Face à la montée des craintes d'un effondrement du cessez-le-feu, la réunion de Paris visait à préparer les conditions pour une opération de désarmement du Hezbollah, à la soutenir et à en vérifier la mise en œuvre, ainsi qu'à dissuader Israël de toute escalade, selon les médias français.

Paris considère que le renforcement des capacités de l'armée libanaise, qui souffre d'un manque de moyens, est un élément essentiel pour parvenir à la centralisation des armes entre les mains de l'État.