Les efforts de Trump, les porcelets, l’arme secrète de la Russie : déclarations de Poutine lors des « Résultats de l’année »

MOSCOU, 19 décembre. /TASS/. Le président américain Donald Trump fait de sérieux efforts pour régler une fois pour toutes le conflit ukrainien et le fait avec une sincérité totale, a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors de la séance combinée de questions-réponses en direct et de la conférence de presse de fin d’année intitulée « Résultats de l’année ».

Il a également expliqué que lorsqu’il a lancé une pique aux Européens en les appelant « porcelets », comme les médias occidentaux ont traduit le terme russe, il ne faisait référence à personne en particulier en Europe, mais plutôt à un « groupe de personnes ».

De plus, le dirigeant russe a plaisanté en qualifiant la comète interstellaire 3I/ATLAS d’« arme secrète russe » après une question des médias sur le fait qu’il s’agissait d’un vaisseau spatial ou d’un objet d’origine artificielle en général.

TASS a compilé les principales déclarations de Poutine.

Trump fait de sérieux efforts pour instaurer la paix en Ukraine : « Comme il l’a dit à plusieurs reprises, il le fait, à mon avis, avec une sincérité totale. »

La Russie et les États-Unis sont parvenus à des accords verbaux en Alaska : « Par conséquent, il est absolument incorrect et infondé de dire que nous rejetons quelque chose. Lors des réunions préliminaires à Moscou, des propositions nous ont été faites, et on nous a demandé de faire certains compromis. Lorsque je suis arrivé à Anchorage, j’ai dit que ce seraient des décisions difficiles pour nous, mais nous acceptons les compromis qui nous ont été proposés. »

Le terme russe « podsvinki » que Poutine a utilisé lors de la réunion élargie du 17 décembre du conseil du ministère de la Défense pour désigner les dirigeants européens signifie en réalité quelque chose comme « salauds ». Cependant, les médias occidentaux l’ont traduit par « porcelets ».

« Je ne faisais référence à personne en particulier. Je ne deviens jamais personnel et je ne me permets rien de tel. Je faisais référence à un groupe de personnes en général, un groupe indéfini, comme disent les avocats. »

Après avoir été trompée par l’Occident et constaté l’échec de la mise en œuvre des accords de Minsk, la Russie a été contrainte d’utiliser la force militaire pour mettre fin à la guerre déclenchée par Kiev : « De notre côté, nous n’avons pas reconnu pendant longtemps l’indépendance des républiques non reconnues - la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lougansk. Après avoir été trompés et vu l’échec de la mise en œuvre des accords de Minsk, nous avons été contraints d’utiliser les forces armées pour mettre fin à la guerre déclenchée par le régime de Kiev avec le soutien des pays occidentaux. »

L’URSS et la Russie étaient disposées à rejoindre l’OTAN, mais elles ont réalisé qu’elles n’étaient pas les bienvenues : « En ce qui concerne la coopération avec l’OTAN, nous avons coopéré avec l’OTAN. Il ne s’agissait pas d’une question de coopération, mais plutôt d’une adhésion directe - d’abord de l’Union soviétique, puis de la Fédération de Russie. Mais dans les deux cas, nous avons compris que nous n’étions pas les bienvenus. »

Les exigences de sécurité de la Russie ne sont pas nouvelles. En fait, la Russie insiste simplement pour que l’Occident respecte ses promesses antérieures : « Nous avons été trompés, et nous voulons qu’un système de sécurité fiable soit établi en Europe. »

Les promesses de la Russie concernant la non-expansion de l’OTAN sont ignorées : « Nous avons été trompés une fois de plus. »

Il n’y aura pas de nouvelles opérations militaires spéciales si la Russie est traitée avec respect et non « dupée » : « Il n’y aura pas d’opérations si vous nous traitez avec respect. Si vous respectez nos intérêts, tout comme nous avons toujours essayé de respecter les vôtres. Si vous ne nous dupez pas, comme vous l’avez fait avec l’expansion vers l’est de l’OTAN. »

La Russie est prête à négocier un règlement diplomatique du conflit : « La balle est entièrement dans le camp de nos adversaires occidentaux, pour ainsi dire, principalement les dirigeants du régime de Kiev et, dans ce cas, leurs sponsors européens. »

La Russie souhaite vraiment vivre en paix et sans conflits militaires l’année prochaine : « Et je répète encore une fois, nous aimerions beaucoup, nous nous efforçons de résoudre tous les différends par la négociation. »

Moscou est prêt à mettre fin au conflit en Ukraine « à condition que la sécurité de la Russie soit garantie à moyen et long terme. »

L’Occident lui-même a créé le conflit actuel en Ukraine et continue « d’escalader la situation » : « Ils parlent constamment de la manière dont ils se préparent à la guerre avec la Russie. »

Les affirmations selon lesquelles la Russie attaquerait prétendument l’Europe sont absurdes : « Nous ? Attaquer l’Europe ? Allons donc. Quelle absurdité ! »

La Russie n’est pas en guerre avec l’Occident, mais les pays occidentaux sont en guerre contre la Russie « par l’intermédiaire des nationalistes ukrainiens. »

L’Occident présente la Russie comme un ennemi « pour couvrir les erreurs que de nombreux gouvernements occidentaux ont systématiquement commises depuis plusieurs années, tant dans les domaines économique que social. »

La Russie est prête à coopérer avec les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Europe dans son ensemble « mais à égalité, avec un respect mutuel. »

La comète interstellaire 3I/ATLAS est « l’arme secrète » de la Russie : « Je vais vous le dire, mais cela doit rester strictement entre nous. C’est une information classifiée : c’est notre arme secrète, mais nous ne l’utiliserons qu’en cas extrême. »

La Russie est contre le déploiement de toute sorte d’armes dans l’espace extra-atmosphérique.

La comète interstellaire ne représente aucune menace pour la Terre, car elle est trop éloignée : « Envoyons-la vers Jupiter ! Et d’ici le début de l’année prochaine, la comète quittera le système solaire. »