Des résidents africains au Maroc attendent un événement footballistique exceptionnel lors de la CAN Maroc

Avec le compte à rebours lancé pour le début des matchs de la Coupe d'Afrique des Nations 2025 au Maroc, les communautés africaines résidant dans le royaume se préparent à tisser leur propre histoire avec la "CAN", mêlant leurs grands espoirs de voir les sélections de leurs pays aller loin dans cette compétition continentale tant attendue par des millions d'Africains, jusqu'à la conquête du trophée, à une confiance tout aussi grande dans la capacité du pays hôte à organiser une fête footballistique exceptionnelle sur le plan organisationnel.

Les voix des migrants africains résidant au Maroc, dont les équipes nationales participent à cette compétition continentale, entendues par Hespress, expriment un enthousiasme ardent pour encourager ces équipes et les soutenir depuis les tribunes des stades qui accueilleront des rencontres passionnantes à Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Agadir et Fès.

Les témoignages recueillis font également ressortir une fierté envers les infrastructures sportives marocaines qui recevront les matchs, tout en exprimant des demandes humanitaires pour simplifier et faciliter l'accès aux stades pour tous les migrants africains, via des mécanismes plus flexibles que ceux en vigueur actuellement.

Jonas Osona, un Congolais résidant au Maroc, a parlé avec beaucoup d'enthousiasme de la participation de la sélection de son pays, la République démocratique du Congo, à la CAN 2025, affirmant sa confiance dans la capacité de l'équipe congolaise à aller loin dans cette compétition continentale.

Il a déclaré à Hespress : "Bien sûr, en tant que Congolais résidant au Maroc, je dois soutenir l'équipe de mon pays lors des matchs de la CAN, car nous savons d'avance que nous allons bientôt remporter la victoire."

Cet acteur civil, figure importante de la communauté congolaise au Maroc depuis des années, ajoute que "l'ambiance entourant le tournoi à l'approche du coup d'envoi est merveilleuse et pleine d'optimisme", mais il soulève en revanche "une contrainte majeure rencontrée par plusieurs membres des communautés, à savoir le système d'achat des billets via les plateformes électroniques".

Selon lui, "beaucoup de personnes ne savent ni lire ni utiliser les outils numériques, ce qui rend l'accès à la plateforme et l'achat des billets compliqués", ajoutant que "l'exigence d'avoir un compte bancaire complique encore plus la situation, surtout pour les migrants qui ne disposent pas encore de tous les documents administratifs".

Le Congolais résidant au Maroc espère que "les autorités concernées réfléchiront à des mécanismes plus flexibles permettant aux communautés africaines au Maroc, et à tous les intéressés, d'accéder aux stades afin qu'ils ne soient pas privés de suivre leurs équipes depuis les tribunes".

Malgré ces contraintes, Osona n'a pas caché son grand admiration pour les infrastructures sportives marocaines, louant la qualité des stades qui accueilleront la compétition continentale, les qualifiant de "meilleurs comparés à plusieurs pays africains comme le Cameroun et le Nigeria", félicitant le Maroc, "et en tête le roi Mohammed VI, pour la construction de stades aux normes internationales".

Aïcha Ahmed, membre de la communauté égyptienne au Maroc, veillera à "suivre tous les matchs de l'équipe égyptienne avec passion, que ce soit depuis le stade de Tanger ou à distance" si elle ne peut pas se déplacer dans les autres villes hôtes, affirme-t-elle.

Ahmed indique dans une déclaration à Hespress que l'ambiance générale au Maroc témoigne d'un "grand soutien populaire" à l'équipe marocaine, "puisque le royaume aspire à soulever le trophée continental lors de cette édition de la CAN".

Cependant, la journaliste d'une radio marocaine souligne une "belle tradition" de soutien mutuel entre les supporters marocains et égyptiens, précisant : "Nous avons vu cette solidarité footballistique lors de la Coupe du Monde, où la plupart des Égyptiens ont encouragé l'équipe marocaine, et les Marocains à leur tour soutiennent l'équipe égyptienne quand leur propre équipe ne participe pas à une compétition."

Concernant les conditions offertes aux communautés et visiteurs pour encourager leurs équipes, la résidente qui a observé les préparatifs du Maroc pour accueillir cette "fête footballistique continentale" depuis la ville du détroit, où elle vit, affirme que "le Maroc a largement fourni des conditions favorables pour la communauté africaine et les nouveaux arrivants, que ce soit en matière d'hébergement, de transport ou d'infrastructures".

Ahmed considère que "ces premiers indicateurs sont prometteurs pour une organisation réussie et exemplaire de la Coupe d'Afrique des Nations 2025, même si le coup d'envoi des premiers matchs n'a pas encore été donné".

Bien que la sélection de Guinée Conakry n'ait pas encore obtenu son billet pour la CAN 2025 et ne soit donc pas invitée au Maroc, un citoyen guinéen a affirmé à Hespress son intention de suivre les matchs de la compétition continentale, exprimant sa grande joie que la Coupe d'Afrique des Nations soit organisée au Maroc.

Avec un esprit de "nous", le résident guinéen au Maroc a ajouté que "les migrants dans ce pays sont très heureux de la tenue de cet important événement continental".

Le même interlocuteur a salué les signes de qualité de l'organisation et des stades qui "suscitent la fierté", déclarant : "Les Marocains ont bien organisé, ils ont fait un excellent travail ; ils ont construit de bons stades ici. Nous en sommes très fiers."

La compétition de la Coupe d'Afrique des Nations Maroc 2025 devrait s'ouvrir dimanche prochain dans la capitale Rabat, et se prolonger jusqu'au 18 janvier prochain.