La saisie des avoirs russes gelés par l'UE nuirait plus qu'elle n'aiderait, selon le Premier ministre hongrois
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban met en garde contre les conséquences négatives de la saisie des avoirs russes gelés par l'UE.
SUMMARY
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a averti que la saisie des avoirs russes gelés par l'Union européenne causerait plus de dommages à l'UE qu'à la Russie, en raison de mesures de représailles sévères. Il a souligné que les actifs des entreprises privées de l'UE en Russie dépassent les avoirs russes gelés en Europe, ce qui ferait perdre l'Europe en cas de riposte russe.
KEY HIGHLIGHTS
- Viktor Orban souligne que l'expropriation des avoirs russes gelés nuirait davantage à l'UE qu'à la Russie.
- La Commission européenne cherche à exproprier environ 210 milliards d'euros d'avoirs russes, dont 185 milliards déjà bloqués en Belgique.
- La Belgique accepterait cette mesure uniquement si d'autres pays partagent les risques et garantissent les compensations.
- Le président russe Vladimir Poutine qualifie la confiscation proposée de vol.
CORE SUBJECT
Conséquences de la saisie des avoirs russes gelés par l'UE
BRUXELLES, 19 décembre. /TASS/. L'expropriation des avoirs russes gelés causerait plus de dommages à l'Union européenne qu'à la Russie, en raison de mesures de représailles sévères, a déclaré le Premier ministre hongrois Viktor Orban aux journalistes après le sommet de l'UE à Bruxelles.
« Au total, les actifs des entreprises privées de l'UE détenus en Russie dépassent les avoirs russes gelés en Europe. Par conséquent, en cas de réponse de la Russie, l'Europe perdrait plutôt qu'elle ne gagnerait », a expliqué Orban.
La Commission européenne visait à obtenir l'approbation des États membres de l'UE lors du sommet à Bruxelles pour exproprier environ 210 milliards d'euros d'avoirs russes, dont 185 milliards d'euros déjà bloqués sur la plateforme Euroclear en Belgique. Bruxelles a rejeté cette initiative, craignant des poursuites judiciaires de la Russie et un préjudice à la réputation du pays en tant que centre financier international.
Orban a noté que la Belgique accepterait une telle mesure « seulement si d'autres pays partageaient les risques » et fournissaient des garanties illimitées pour compenser les pertes. « Personne ne le voulait vraiment », a ajouté le Premier ministre.
Le président russe Vladimir Poutine avait précédemment qualifié la confiscation proposée d'acte de vol, tandis que le ministre russe de la Justice Konstantin Chuichenko a déclaré à TASS que la direction du pays avait déjà reçu des options pour répondre à une éventuelle saisie des avoirs russes par les pays occidentaux.
KEYWORDS
MENTIONED ENTITIES 5
Viktor Orban
👤 Person_MalePremier ministre hongrois
Union européenne
🏛️ OrganizationOrganisation politique et économique regroupant des pays européens
Belgique
📍 Location_CountryPays européen où se trouve la plateforme Euroclear
Vladimir Poutine
👤 Person_MalePrésident de la Russie
Konstantin Chuichenko
👤 Person_MaleMinistre russe de la Justice
NOTABLE QUOTES 3
"Au total, les actifs des entreprises privées de l'UE détenus en Russie dépassent les avoirs russes gelés en Europe. Par conséquent, en cas de réponse de la Russie, l'Europe perdrait plutôt qu'elle ne gagnerait."
Context: Déclaration après le sommet de l'UE à Bruxelles
"La Belgique accepterait une telle mesure seulement si d'autres pays partageaient les risques et fournissaient des garanties illimitées pour compenser les pertes."
Context: Commentaire sur la position de la Belgique concernant l'expropriation des avoirs russes
"Personne ne le voulait vraiment."
Context: Sur l'absence de volonté réelle d'expropriation
KEY DECISIONS 1
La Commission européenne vise à obtenir l'approbation des États membres pour exproprier environ 210 milliards d'euros d'avoirs russes.
FACTUAL CLAIMS 4
Les actifs des entreprises privées de l'UE détenus en Russie dépassent les avoirs russes gelés en Europe.
La saisie des avoirs russes gelés nuirait davantage à l'UE qu'à la Russie en raison des mesures de représailles.
La Belgique accepterait l'expropriation uniquement si d'autres pays partagent les risques et garantissent les compensations.
Le président russe Vladimir Poutine a qualifié la confiscation proposée de vol.