Trump réussit à renforcer sa vision pour la Syrie : abolition de la « loi César » et négociations excluant le Golan
Trump renforce sa position en Syrie avec l'abolition de la loi César et des négociations excluant le Golan.
SUMMARY
Trump réaffirme sa reconnaissance de la souveraineté d'Israël sur le Golan et renforce sa position en Syrie en abolissant la loi César, ouvrant la voie à des négociations sécuritaires entre la Syrie et Israël excluant le Golan.
KEY HIGHLIGHTS
- Trump rappelle sa décision de reconnaître la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan occupé.
- Impasse des négociations entre la Syrie et Israël en raison des conditions strictes de Netanyahu.
- L'abolition de la loi César ouvre la porte aux investissements et à la reconstruction en Syrie.
- La visite de l'ambassadeur américain Tom Barrack en Israël prépare la nomination d'un nouveau chef de délégation de négociation.
CORE SUBJECT
Négociations Syrie-Israël et loi César
Deux jours après la visite de l'ambassadeur américain à Ankara, Tom Barrack, en Israël et sa rencontre avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dans un climat tendu entre Washington et Tel Aviv en raison des dossiers syrien et gazéen, le président américain Donald Trump a rappelé sa décision prise lors de son premier mandat de reconnaître la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan occupé depuis 1967.
Ce n'était pas un simple hasard, mais une déclaration dans le contexte du débat américano-israélien concernant le nouveau régime en Syrie, et l'opposition de Trump et de son équipe à la politique suivie par Netanyahu depuis la chute du régime de Bachar al-Assad le 8 décembre de l'année dernière. Une politique qui a exploité le chaos post-chute du régime pour occuper la zone tampon conformément à l'accord de désengagement de 1974, s'enfoncer dans les campagnes de Quneitra, Deraa et Damas, se positionner au sommet du mont Hermon, tout en présentant Tel Aviv comme le protecteur des minorités syriennes, notamment les Druzes dans la province de Soueïda.
Alors que Trump cherchait à tirer parti du changement en Syrie pour pousser le nouveau régime à conclure un accord de sécurité avec Israël, Netanyahu a avancé une série de conditions difficiles à accepter pour Damas, telles que faire du sud syrien une zone démilitarisée entière, ne pas se retirer du mont Hermon, et ouvrir un passage vers Soueïda.
Cela a conduit à l'impasse des négociations parrainées par les États-Unis entre la Syrie et Israël. Damas a considéré que le minimum pour avancer dans les négociations était le retrait israélien à la ligne de 1974, en reportant la discussion sur le dossier du Golan pour le moment.
C'est ce qu'a confirmé le ministre syrien des Affaires étrangères, Assad Chébabni, lorsqu'il a déclaré plus tôt ce mois-ci que Damas ne pouvait pas avancer dans un accord de sécurité avec Israël tant que ce dernier occupait de nouvelles parties du pays. Il a exigé le retour des situations sur la carte « telles qu'elles étaient avant le 8 décembre 2024 ».
Pour briser l'impasse, la visite de Barrack en Israël a eu lieu. Selon la chaîne israélienne 12, Netanyahu a informé l'envoyé américain qu'il comptait bientôt nommer un chef pour la délégation de négociation avec la Syrie, en remplacement de Ron Dermer, qui a démissionné.
Puis est venu le rappel par Trump de sa décision de reconnaître la souveraineté d'Israël sur le Golan. Ainsi, le président américain a voulu affirmer que le plateau serait exclu des négociations, contrairement aux territoires occupés par Israël après le 8 décembre, dont le retrait ouvrirait la voie à un accord de sécurité, et à terme, créerait les conditions favorables à l'adhésion de la Syrie aux accords d'Abraham.
La position de Trump contient un message de réassurance pour Israël, dans l'espoir de relancer le processus de négociation avec la Syrie.
Il convient également d'examiner attentivement la décision du Sénat américain, après celle de la Chambre des représentants, sous la pression de la Maison-Blanche, d'abolir la « loi César » imposée à la Syrie depuis 2019.
L'abolition de cette loi, même conditionnée par plusieurs restrictions, ouvre largement la voie au retour des investissements étrangers en Syrie et permet au nouveau régime de commencer le processus de reconstruction.
Cela traduit concrètement le soutien américain au nouveau régime. En même temps, cela envoie un message clair à Israël que l'intérêt des États-Unis en Syrie et au Moyen-Orient en général exige un retour aux négociations avec Damas et facilite la conclusion d'un accord de sécurité.
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MENTIONED ENTITIES 7
Donald Trump
👤 Person_MaleAncien président américain
Benjamin Netanyahu
👤 Person_MalePremier ministre d'Israël
Tom Barrack
👤 Person_MaleAmbassadeur américain à Ankara
Assad Chébabni
👤 Person_MaleMinistre syrien des Affaires étrangères
Syrie
📍 Location_CountryPays du Moyen-Orient
Israël
📍 Location_CountryPays du Moyen-Orient
loi César
OtherLoi américaine imposée à la Syrie depuis 2019