Russie : Le refus de l'Europe d'utiliser nos avoirs pour financer Kiev est une victoire pour la loi

Le représentant spécial du président russe pour les investissements et la coopération économique, Kirill Dmitriev, a estimé vendredi que « la loi et la voix de la raison » avaient triomphé, après que les dirigeants de l'Union européenne ont décidé d'emprunter des fonds pour financer l'Ukraine au lieu d'utiliser les avoirs russes gelés.

Dmitriev a écrit sur la plateforme « X », en référence à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen : « Un coup dur pour les partisans de la guerre dans l'Union européenne dirigés par l'échec Ursula – les voix de la raison dans l'Union européenne ont empêché l'utilisation illégale des réserves russes pour financer l'Ukraine ».

Prêt de 90 milliards d'euros

Cela intervient après que les dirigeants de l'Union européenne sont parvenus à un accord pour accorder un prêt de 90 milliards d'euros à l'Ukraine afin de combler le déficit budgétaire prévu, mais ils n'ont pas réussi à trouver un compromis pour utiliser les avoirs russes gelés afin de fournir ce financement.

Après de nombreuses tentatives pour trouver une solution, les dirigeants européens ont opté pour l'idée d'accorder un prêt garanti par le budget commun de l'Union, qui fournira un financement à l'Ukraine sur une période de deux ans.

De son côté, le président du Conseil européen, António Costa, qui a présidé le sommet, a déclaré que cette décision donnera à Kiev les moyens nécessaires pour se défendre et soutenir le peuple ukrainien.

« Un souffle vital »

Cet accord, conclu dans la nuit de vendredi lors des discussions du sommet de l'Union à Bruxelles, représente un souffle vital pour Kiev, alors que le président américain Donald Trump fait pression pour parvenir à un accord rapide mettant fin à une guerre qui dure depuis environ quatre ans, selon l'Agence France-Presse.

La première option envisagée était d'utiliser environ 200 milliards d'euros d'avoirs de la Banque centrale russe gelés dans l'Union européenne pour garantir un prêt à Kiev.

Cependant, ce plan s'est effondré après que la Belgique, où se trouve la grande majorité des avoirs, a demandé des garanties concernant le partage de la responsabilité de l'utilisation de ces avoirs.

Source de soulagement

L'utilisation de la dette commune nécessite une décision unanime des 27 États membres de l'Union, mais les pays sceptiques, à savoir la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque, ont obtenu une exemption de cette obligation afin d'éviter un blocage.

Il est à noter que, bien que Kiev puisse être déçue que l'Union européenne n'ait pas pris la décision d'utiliser les avoirs russes, le fait d'assurer le financement par un autre moyen est source de soulagement.

L'Union européenne estime que l'Ukraine aura besoin de 135 milliards d'euros supplémentaires au cours des deux prochaines années, avec une crise de liquidités attendue en avril.