Une phrase du président Aoun sur les élections législatives suscite des interprétations et des analyses... Quelles sont-elles ?
Les déclarations du président Aoun sur les élections législatives ont suscité des questions et des interprétations concernant leur date et un éventuel report.
SUMMARY
Le président de la République Joseph Aoun a évoqué la possibilité d'un report technique des prochaines élections législatives, suscitant des interrogations sur leur calendrier, tout en affirmant son refus d'un prolongement de deux ans ou plus. L'expert constitutionnel Saïd Malik estime qu'un report technique pourrait être envisagé en coordination avec le président du Parlement.
KEY HIGHLIGHTS
- Le président Joseph Aoun évoque la possibilité d'un report technique des élections législatives.
- Le président Aoun refuse une prolongation d'un ou deux ans des élections.
- L'expert constitutionnel Saïd Malik considère qu'un report technique pourrait être organisé en coordination avec le président du Parlement Nabih Berri.
- Les précédentes élections municipales ont été considérées comme un processus de réforme, et les élections législatives doivent être libres et honnêtes.
CORE SUBJECT
Déclarations du président Joseph Aoun sur la date des élections législatives et un éventuel report
Ces dernières heures, de nombreuses questions ont été soulevées concernant une phrase prononcée par le président de la République, le général Joseph Aoun, signifiant « certains vivent la même guerre pour organiser les élections sur cette base ». De nombreuses interprétations, lectures et conclusions ont été faites, certains allant jusqu'à forcer le sens de cette phrase. Que voulait dire le président Aoun par cette allusion ? Surtout que nous vivons une période électorale où les hypothèses et conclusions fusent de tous côtés, notamment sur la tenue des élections à la date prévue en mai prochain, ou s'il y aura un report technique dont la probabilité a augmenté ces dernières heures jusqu'à juillet ou août ? Ou bien un prolongement de deux ans ? Ainsi, le président de la République, selon le suivi et l'accompagnement, a peut-être fait référence, et c'est ce qu'il voulait dire, aux élections législatives précédentes qui, durant les phases de guerre, ont connu des prolongations et des reports, et beaucoup de choses se sont produites à cause des divisions, des divergences et des conflits dans le pays. En effet, le Parlement de 1972 s'est renouvelé lui-même jusqu'aux premières élections post-Taëf en 1992. Par conséquent, après ce mandat, il y a eu une prolongation du Parlement d'un an et deux mois en 2005 en raison des circonstances et de l'atmosphère qui ont suivi l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Face aux événements et développements dramatiques dans le Sud et la Békaa, ainsi qu'aux menaces israéliennes de déclencher une guerre, sans oublier que le Liban est entré dans une phase de négociations avec une importante activité de délégations, et de nombreux autres facteurs comme la préparation de la saison touristique estivale, cela signifie que les conditions actuelles ne sont pas favorables. La question est donc de savoir si le Parlement va se renouveler lui-même ou s'il y aura une prolongation technique ? Ainsi, le président de la République, lors de sa première élection à son mandat, n'accepte aucun report technique, mais il pourrait, en fin de compte, si le temps venait à manquer, accepter une prolongation technique. Cependant, un report d'un ou deux ans est naturellement refusé par le président. Il a d'ailleurs déclaré à un député rencontré récemment que les élections auront lieu à leur date prévue, qu'il respecte les délais constitutionnels, et que ces échéances imminentes sont, en fin de compte, un processus de réforme.
L'expert constitutionnel et juridique, le docteur Saïd Malik, a déclaré à "An-Nahar" que la phrase du président de la République pourrait être un indice sur la date des élections. Il y a une équipe qui vit dans une atmosphère de guerre en chauffant le terrain électoral pour le combat. Il s'interroge sur la manière dont l'État gérera les élections, c'est-à-dire que le président de la République lui a demandé de transmettre un message indiquant qu'il dispose de prérogatives concernant l'échéance électorale, mais il a préféré temporiser. Il a donc préféré qu'il y ait une solution par le dialogue et la communication avec le président du Parlement, Nabih Berri, à cette fin. Selon lui, ce qu'il voulait dire est peut-être un report technique en coordination avec le président du Parlement et les parties concernées jusqu'à juillet prochain. Quant à un report des élections par le président de la République, comme cela s'est produit pendant la guerre pour deux ou trois ans ou un mandat complet, il ne l'acceptera pas du tout au début de son mandat. Tout comme les élections municipales qui ont eu lieu avec succès et ont été un processus de réforme, le président Aoun souhaite des élections législatives libres et honnêtes dans un cadre démocratique, sans aucun report à une autre date. Cependant, le report technique pourrait commencer à s'imposer dans ce cadre.
Malik conclut en disant que cela pourrait être la solution que nous verrons au début de l'année prochaine, et cette phrase à laquelle le président de la République a fait allusion s'inscrit dans ce contexte.
KEYWORDS
MENTIONED ENTITIES 5
Joseph Aoun
👤 Person_MalePrésident de la République libanaise
Saïd Malik
👤 Person_MaleExpert constitutionnel et juridique
Nabih Berri
👤 Person_MalePrésident du Parlement libanais
Rafic Hariri
👤 Person_MaleAncien Premier ministre du Liban
Liban
📍 Location_CountryPays du Moyen-Orient