L'Union européenne approuve un financement de 90 milliards d'euros pour l'Ukraine

Les dirigeants de l'Union européenne ont approuvé un nouveau plan de financement de 90 milliards d'euros pour soutenir l'Ukraine, reflétant la détermination de Bruxelles à poursuivre son soutien financier à Kiev, malgré des divergences entre les États membres concernant l'utilisation des avoirs russes gelés et les répercussions de cette décision sur le cours de la guerre avec la Russie.

Le président français Emmanuel Macron a confirmé que Paris ne s'opposait pas à l'utilisation des fonds russes gelés, estimant qu'il serait utile de dialoguer à nouveau avec le président russe Vladimir Poutine, insistant sur la nécessité pour les Européens et les Ukrainiens de trouver une formule pour mettre fin à la guerre.

Il a également déclaré que la France avait respecté ses engagements en matière de soutien à l'Ukraine.

Débat sur les avoirs russes

Le chancelier allemand a affirmé que la décision de l'Union européenne de prêter à l'Ukraine avait été prise à l'unanimité, soulignant le droit de l'Union d'utiliser les avoirs russes gelés si aucune compensation n'était versée à l'Ukraine, tout en maintenant le gel de ces fonds jusqu'à ce que cela soit réalisé.

Le chancelier allemand a ajouté que les dirigeants de l'Union européenne avaient montré une détermination claire à financer l'Ukraine, considérant que le soutien financier européen envoyait un message clair au président russe Vladimir Poutine.

Éviter la division et le chaos

De son côté, le Premier ministre belge a déclaré que l'approbation du prêt à l'Ukraine avait évité la division et le chaos au sein de l'Union européenne, affirmant que l'Ukraine avait gagné en obtenant ce financement européen.

En revanche, le Premier ministre hongrois a annoncé que son pays ne participerait pas au financement de l'Ukraine, qualifiant le plan de l'Union européenne à cet égard d'argent perdu.

Alors que la guerre russo-ukrainienne se poursuit, l'Union européenne continue ses efforts pour soutenir financièrement l'Ukraine afin de couvrir ses besoins militaires et économiques pour les années à venir.

Bruxelles a proposé un cadre sans précédent pour financer l'Ukraine via un prêt de 90 milliards d'euros, à fournir sur les années 2026 et 2027, dans le but de combler le grand déficit de financement auquel Kiev est confrontée.

Ce financement fait partie d'un plan plus large visant un financement total pouvant atteindre 210 milliards d'euros, incluant la possibilité d'utiliser les avoirs russes gelés dans les pays de l'Union depuis la guerre de 2022 comme garanties pour le prêt, dans le cadre de ce qu'on appelle le « prêt de compensations » dont le montant devrait être remboursé lorsque la Russie versera des compensations à l'Ukraine ultérieurement.

Cette proposition a suscité un débat au sein du bloc, notamment de la part de pays comme la Belgique qui ont exprimé des réserves sur l'utilisation des avoirs gelés en raison de préoccupations juridiques et financières, poussant les dirigeants à rechercher des formules alternatives de financement garantissant la poursuite du soutien sans provoquer de risques judiciaires.

L'Union a également gelé environ 210 milliards d'euros d'avoirs russes sur son territoire depuis 2022, une mesure exceptionnelle garantissant que ces fonds restent indisponibles jusqu'à la fin de la guerre ou le versement de compensations, constituant une source potentielle de financement du soutien à l'Ukraine.