L'Union européenne approuve un soutien de 90 milliards d'euros à l'Ukraine

Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a déclaré vendredi qu'un soutien de 90 milliards d'euros avait été approuvé pour l'Ukraine pour la période 2026-2027.

Le Premier ministre polonais Donald Tusk avait indiqué que les dirigeants des pays de l'Union européenne s'étaient mis d'accord lors d'un sommet à Bruxelles jeudi pour financer l'Ukraine en 2026 et 2027 en utilisant les avoirs russes gelés, plutôt que de recourir à un emprunt commun des États membres.

Tusk a ajouté aux journalistes : « Nous cherchons certainement à obtenir une percée, ce qui signifie que tout le monde est d'accord pour dire que cela vaut la peine d'essayer et que l'utilisation des avoirs russes au profit de l'Ukraine serait justifiée et bénéfique pour l'Europe. Mais certains pays continueront à faire pression jusqu'au bout pour garantir le maximum de garanties pour leurs intérêts. »

Sur un total de 210 milliards d'euros d'avoirs russes gelés dans l'Union européenne depuis le début de l'opération militaire russe en Ukraine en 2022, 185 milliards d'euros se trouvent au sein du dépôt central de titres d'Euroclear en Belgique. C'est pourquoi la Belgique craint d'être la cible d'une riposte de la Russie si elle accepte de libérer ces fonds conformément au plan de l'Union européenne.

Selon un responsable américain, un envoyé du Kremlin se rendra en Floride aux États-Unis pour discuter d'un plan proposé par les États-Unis visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, dans le cadre d'une diplomatie réciproque soutenue par l'administration du président américain Donald Trump en vue d'un accord potentiel.

Le président du fonds souverain russe, Kirill Dmitriev, doit rencontrer l'envoyé de Trump, Steve Witkoff, et le gendre du président Trump, Jared Kushner, à Miami samedi, selon un responsable américain qui a requis l'anonymat car la réunion n'a pas encore été rendue publique.

Le responsable a indiqué que Witkoff et Kushner se réuniraient avec Dmitriev après avoir tenu récemment des réunions à Berlin avec des responsables ukrainiens et européens, au cours desquelles ils ont discuté des garanties de sécurité américaines pour Kiev, des concessions territoriales et d'autres aspects du plan américain visant à mettre fin à la guerre.

Interrogé sur la réunion prévue à Miami, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré jeudi que Moscou se préparait à des contacts avec les États-Unis pour examiner les résultats des réunions à Berlin, sans donner plus de détails.

Trump a lancé une intense offensive diplomatique pour mettre fin à près de quatre ans de combats, mais les efforts de Washington ont été confrontés à des demandes fortement contradictoires de la part de Moscou et de Kiev.

Le président russe Vladimir Poutine a averti mercredi que Moscou chercherait à étendre ses gains en Ukraine si Kiev et ses alliés occidentaux rejetaient les demandes du Kremlin lors des pourparlers de paix.

Interrogé sur ses déclarations de la semaine dernière, interprétées comme un abandon de la volonté de l'Ukraine de rejoindre l'OTAN, et sur sa disposition à modifier la constitution ukrainienne pour supprimer la référence à l'adhésion à l'alliance, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a répondu jeudi : « Je ne vois aucune raison de le faire. »

Zelensky a expliqué : « Mes propos ne peuvent être interprétés autrement, notre position n'a pas changé. »

Il a ajouté que, bien que les États-Unis ne voient pas l'Ukraine dans l'OTAN « pour le moment », « les politiciens changent ».

Zelensky a indiqué que des responsables ukrainiens devraient mener des négociations aux États-Unis vendredi ou samedi.