Nuages Passagers
Poème expressif abordant la perte de l'intimité et des réflexions sur l'intelligence artificielle et la vie.
SUMMARY
Le poème exprime la perte d'intimité à l'ère moderne et l'impact de la reproduction et de la duplication sur l'identité, avec des réflexions sur l'intelligence artificielle et son rôle futur dans la poésie et la vie.
KEY HIGHLIGHTS
- Expression de la perte d'intimité et d'identité dans les visages et les objets.
- Réflexions sur l'impact de la mondialisation et de l'intelligence artificielle sur la poésie et la langue.
CORE SUBJECT
Réflexions poétiques sur l'intimité et l'intelligence artificielle
Les clés maîtresses ne sont plus seules capables de tromper les portes fermées et de violer leur intimité comme nous le pensions autrefois.
Les visages aussi
Avec leurs traits reproduits, ont déconcerté la sagacité du miroir
Et ont désactivé son scanner optique
Ils ont bafouillé en lisant entre les lignes
Ils ne sont plus comme l'étang de Narcisse ou la lectrice de café
Et les chaussures, avec leurs marques récentes, ont perdu leur intimité et leurs gènes communs avec des pieds dont le rythme s’est épuisé sur la partition des rues
Pour trébucher sur le disque de leurs mélodies dissonantes
Et le niveau de leurs pas s'abaisse dans le puits des distances
Pour tomber dans un tourbillon qui n’a trouvé aucune épaule pour soutenir le plateau de sa balance
Tout cela
Parce qu’un poème dont le poète a oublié de fermer les portes avant de partir
A rempli les lèvres d’essaims d’oiseaux de secrets qui ont brisé leurs cages
Et ont gardé le chemin du retour une fois de plus
Un passant
Comme un passant
J’ai perdu la valise de mes souvenirs
À la première station où je suis passé
Et depuis lors
Je déchiffre les chapitres d’un roman
Dont il ne reste des lignes
Que les lettres de ton visage
Des cartes perdues
Je me suis entraîné depuis longtemps
À ne pas jouer les cartes perdues sur la table de la vie
Alors mes choix se sont rétrécis
Juste
Un ami qui prend tour à tour l’un de nous par un bout du texte
Pour que son parcours ne dévie pas de la voie du langage
Un recueil de poésie sur lequel je m’appuie à l’ombre de l’arbre des ancêtres planté
Et enraciné comme les molaires de l’esprit face à l’absurdité de la mondialisation et ses dérivés
Dressée comme un phare à l’intersection de cet exil cosmique
Et je le secoue sur mes contes avalés dans les entrailles de la poésie
Et j’ai d’autres desseins en lui
Et une femme dont l’huile éclaire la lampe du poème
Alors la pupille de ses métaphores s’élargit
Et les jardins du sens fleurissent
Une femme
Dont le collier de séduction me confie chaque fois que
La voix de l’écriture s’éraille et que les tribunes des mots la trahissent
Intelligence artificielle
Très bientôt
À l’ère de l’intelligence artificielle
Cette phrase frappera souvent nos oreilles
Quand un poète se tiendra pour réciter un poème qui lui ressemble