Après la déclaration de la présidence : Mostafa Bakri : La patience de l'Égypte commence à s'épuiser, méfiez-vous de la colère du Caire... Nous ne permettrons pas l'effondrement du Soudan

Le journaliste Mostafa Bakri, membre du Parlement, a déclaré que l'Égypte se trouve à une "étape cruciale" concernant la situation au Soudan, ajoutant qu'il "n'est plus acceptable" pour l'Égypte que la détérioration des conditions humanitaires, sécuritaires et militaires au Soudan se poursuive.

Il a poursuivi lors de l'émission "Faits et Secrets" diffusée sur "Sada El Balad" jeudi soir : "Il n'est plus acceptable de rester silencieux face aux plans de division, ni de rester silencieux face à l'effondrement des institutions de l'État soudanais, et il n'est plus acceptable que la sécurité nationale égyptienne soit menacée depuis le sud".

Il a affirmé que l'Égypte ne cherche pas la guerre et travaille toujours pour la stabilité et la fin de tout conflit militaire dans la région, citant à cet égard la position de l'Égypte et sa "patience" dans ses relations avec l'Éthiopie.

Il a déclaré : "Il semble que la patience égyptienne commence à s'épuiser, méfiez-vous de la colère du Caire", soulignant que Le Caire "ne renoncera pas à sa sécurité nationale et ne permettra pas l'effondrement du Soudan ou de ses institutions".

Il a expliqué que permettre cela ouvrirait la porte à de grands dangers pouvant atteindre le territoire égyptien, rappelant que la déclaration émise par l'État égyptien représente un message "à tous ceux que cela concerne et à tous ceux qui conspirent contre le Soudan, les milices et les mercenaires" signifiant "Nous ne permettrons pas l'effondrement du Soudan, ni la destruction des institutions de l'État soudanais, y compris l'armée soudanaise".

Il a exprimé sa confiance dans la direction égyptienne, déclarant : "Nous sommes convaincus que l'homme qui s'est levé le 30 juin et le 3 juillet pour défendre l'identité de l'Égypte, et la grande armée qui s'est rangée du côté du peuple, ne peut permettre l'effondrement du Soudan, ni compromettre la sécurité nationale égyptienne".

La présidence égyptienne a déclaré dans un communiqué jeudi que l'Égypte suit avec une grande inquiétude la poursuite de l'escalade et de la forte tension actuelle au Soudan, ainsi que les massacres horribles et les violations flagrantes des droits humains les plus élémentaires à l'encontre des civils soudanais, notamment dans la ville d'Al-Fashir (ouest).

Elle a souligné qu'il existe des lignes rouges qui ne peuvent être franchies ni tolérées, considérant que cela affecte directement la sécurité nationale égyptienne, qui est étroitement liée à la sécurité nationale soudanaise. Parmi ces lignes rouges figure notamment l'interdiction de la séparation de toute partie du territoire soudanais, tout en renouvelant son rejet catégorique de la création ou de la reconnaissance de toute entité parallèle, considérant que cela porte atteinte à l'unité et à l'intégrité territoriale du Soudan.