Efforts saoudiens, français et américains pour promouvoir un plan de désarmement du Hezbollah

Des diplomates ont indiqué que des responsables de la France, de l'Arabie saoudite et des États-Unis tiendront aujourd'hui jeudi des pourparlers avec le commandant de l'armée libanaise à Paris, dans le but de finaliser une feuille de route pour activer un mécanisme de désarmement du groupe Hezbollah.

Israël et le Liban ont accepté un cessez-le-feu sous médiation américaine en 2024, mettant fin à un conflit entre Israël et le Hezbollah qui a duré plus d'un an.

Depuis lors, les deux parties se sont mutuellement accusées de violations de l'accord, Israël exprimant des doutes quant aux efforts de l'armée libanaise pour désarmer le Hezbollah.

Récemment, les frappes aériennes israéliennes visant des positions du Hezbollah dans le sud du Liban ainsi qu'à l'intérieur de la capitale Beyrouth se sont intensifiées.

Quatre diplomates et responsables européens et libanais ont déclaré à l'agence Reuters que la réunion à Paris vise à créer de meilleures conditions pour identifier et soutenir des mécanismes pratiques de désarmement et de vérification, afin d'inciter Israël à s'abstenir d'escalader, alors que les craintes d'un effondrement du cessez-le-feu augmentent.

Ils ont ajouté que l'approche des élections législatives prévues au Liban en 2026 suscite des inquiétudes quant à un possible blocage politique qui pourrait accroître les troubles dans le pays et dissuader le président Michel Aoun de faire pression pour poursuivre le processus de désarmement.

Un haut responsable, qui a demandé à rester anonyme, a déclaré : « La situation est très instable et pleine de contradictions, et il ne faudrait pas grand-chose pour enflammer la situation ».

Il a ajouté : « Aoun ne veut pas rendre le processus de désarmement trop public, car il craint que cela n'exacerbe la colère des chiites dans le sud et n'aggrave les tensions ».

Les diplomates et responsables ont indiqué que l'idée principale serait de renforcer le mécanisme de cessez-le-feu existant avec des experts militaires français et américains, et peut-être d'autres pays, ainsi que les forces de maintien de la paix des Nations Unies, en raison du manque de capacités de l'armée libanaise pour désarmer le Hezbollah.

Les parties concernées espèrent organiser une conférence au début de l'année prochaine pour soutenir l'armée libanaise, ainsi qu'une conférence distincte pour aider à la reconstruction, notamment dans le sud.

L'armée d'occupation israélienne a mené jeudi une série de frappes aériennes dans différentes régions du Liban, affirmant avoir ciblé ce qu'elle a qualifié de « cibles liées au Hezbollah ».

L'Agence nationale d'information libanaise a rapporté que les frappes israéliennes ont visé le cours d'eau aux abords sud de la ville de Zoutar dans le district de Nabatieh, ainsi que les hauteurs de Jbour, Qatrani et Rayhan dans le sud du Liban, et les hauteurs de Boudai et Hermel dans la Békaa à l'est du pays.

L'agence a également signalé des frappes israéliennes dans la région de Joura al-Khadr - Koua al-Fil aux alentours de la ville de Qatrani, et sur le bassin de Jbour près de Kfarhouna dans la région de Jezzine.

Elle a ajouté que des drones israéliens ont attaqué un véhicule dans la ville de Taybeh, district de Marjeyoun, dans le sud du Liban, au lendemain du survol de la région par des avions israéliens dans la nuit de mercredi.