Trump fait la promotion de ses réalisations lors d'un rare discours en soirée depuis la Maison-Blanche

Dans un rare discours en soirée prononcé depuis la Maison-Blanche, le président américain Donald Trump a cherché à défendre ses politiques économiques et à promouvoir ce qu'il a qualifié de réalisations de son administration, alors que les sondages montrent une baisse de sa popularité et une montée des inquiétudes des Américains concernant le coût de la vie, à l'approche des élections de mi-mandat très attendues.

Trump a déclaré dans un discours de moins de 20 minutes diffusé en prime time mercredi soir : « Il y a 11 mois, j'ai hérité d'un chaos, et je travaille à la réparation », attribuant à son prédécesseur démocrate Joe Biden la responsabilité de la hausse des prix et des défis économiques, ainsi que ce qu'il a qualifié de mauvais accords commerciaux et des conséquences de l'immigration.

Bien qu'il ait reconnu que les prix restent élevés, Trump a affirmé que le pays « se prépare à une prospérité économique », considérant que les inquiétudes concernant l'inflation sont une « peur propagée par les démocrates ». Il a salué les efforts de son administration pour réduire le nombre d'immigrants en situation irrégulière et pour faire baisser les prix de certains produits.

Le discours n'a pas inclus de nouvelles initiatives politiques majeures, à l'exception de l'annonce par Trump de la distribution de chèques de 1776 dollars à environ 1,45 million de soldats américains, un chiffre symbolisant l'année de la déclaration d'indépendance des États-Unis.

Il a également soutenu une proposition républicaine visant à verser des aides financières directes aux familles pour compenser les coûts de l'assurance santé, au lieu de fournir un soutien via le programme « Obamacare », une proposition qui n'a pas encore reçu un soutien suffisant au Congrès.

Trump s'est vanté d'avoir attiré de nouveaux investissements d'une valeur de 18 000 milliards de dollars, s'est engagé à réduire considérablement les prix des médicaments, et a renouvelé sa défense des politiques protectionnistes, qualifiant les tarifs douaniers de sa « phrase préférée », malgré l'incertitude économique et la hausse des prix qu'ils provoquent, selon ses détracteurs.

Le président américain a également vivement critiqué les immigrants, estimant que de nombreuses difficultés économiques et sociales sont dues à ce qu'il a qualifié « d'invasion » d'immigrants sous l'administration Biden, et a salué les politiques de déportation massive et le renforcement des restrictions à l'immigration.

Cependant, le discours a été accueilli avec scepticisme par les opposants de Trump. Le leader de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a déclaré que le président « vit dans une bulle séparée de la réalité que vivent les Américains au quotidien », soulignant la persistance de la hausse des prix et du chômage.

Les sondages reflètent ces inquiétudes, un sondage réalisé par Reuters/Ipsos montrant que seulement 33 % des Américains approuvent la manière dont Trump gère l'économie, tandis qu'un autre sondage indique que plus de 60 % des Américains estiment que la situation économique ne leur profite pas.

Ces développements interviennent alors que les républicains cherchent à conserver le contrôle des deux chambres du Congrès lors des élections de mi-mandat prévues en 2026, malgré des signes de progrès des démocrates dans plusieurs élections locales récentes.

Dans une tentative de rassurer les électeurs, des responsables de l'administration américaine ont appelé à la patience, estimant que les effets des nouveaux investissements se feront sentir ultérieurement sur le marché du travail, tandis que Trump et son adjoint J.D. Vance ont intensifié leurs déplacements sur le terrain pour mobiliser le soutien dans les États indécis.