Le patron de Cricket Australia critique une erreur technologique lors du Test Ashes

Adélaïde (Australie) (AFP) - Le patron de Cricket Australia, Todd Greenberg, a qualifié jeudi d'« insuffisante » une erreur dans la technologie Snicko utilisée lors des Ashes, alors que l'Angleterre a vu une de ses demandes de révision rétablie suite à cette controverse.

Les opérateurs de la technologie ont reconnu qu'un défaut survenu le premier jour du troisième Test à Adélaïde avait privé les visiteurs du guichet d'Alex Carey.

Carey a inscrit 106 points lors de la première manche de l'Australie, mais a bénéficié d'une échappatoire chanceuse à 72 points.

L'Angleterre a demandé une révision après que leur appel pour une prise derrière le wicket sur un lancer rapide de Josh Tongue ait été refusé par l'arbitre Ahsan Raza.

Les microphones sur les piquets ont capté un son clair, mais la vidéo a montré que le bruit s'était produit avant que la balle ne touche la batte de Carey, et l'arbitre vidéo Chris Gaffaney a confirmé la décision sur le terrain.

Carey a suggéré par la suite qu'il avait touché la balle, et BBG Sports, la société propriétaire de Snicko, utilisée pour aider les officiels à revoir les décisions des arbitres sur le terrain, a reconnu sa responsabilité dans cette erreur.

« Cela m'a certainement causé quelques soucis car l'idée même de la technologie est d'éliminer les bourdes ou les erreurs flagrantes », a déclaré Greenberg sur la radio SEN.

« D'après ce que j'ai pu comprendre après avoir enquêté hier soir et ce matin, il s'agit d'une erreur humaine.

« Il y a deux erreurs humaines ici : l'une est la décision prise par l'arbitre, et l'autre est censée être un filet de sécurité avec la technologie, mais cela n'a pas fonctionné.

« À mon avis, ce n'est pas suffisant », a-t-il ajouté.

« Nous posons beaucoup de questions au fournisseur via les diffuseurs et espérons obtenir des réponses pour être assurés que cela ne se reproduira pas. »

Cette polémique a conduit le directeur de match Jeff Crowe à rétablir une demande de révision pour l'Angleterre, ce qui leur a permis de commencer le deuxième jour avec deux révisions restantes au lieu d'une.

L'ancien capitaine anglais Mike Atherton a appelé au calme.

« Pardonnez-moi de ne pas m'emporter », a-t-il écrit dans The London Times.

« Si vous venez d'une génération où l'erreur humaine était acceptée comme faisant partie du jeu – et lors de n'importe quelle journée de Test, il y aurait eu tellement d'erreurs d'arbitres – alors il est difficile de trop s'énerver.

« Les erreurs arrivent, et elles arriveront probablement toujours dans un système qui dépend, dans une certaine mesure, de l'intervention humaine, que ce soit sur le terrain ou dans les camions de télévision. »