The Times : Les États-Unis ne soutiennent pas les plans de l'Union européenne de confisquer les avoirs russes

Le journal britannique « The Times » a rapporté, citant des sources bien informées, que l'administration Trump ne soutient pas les plans de l'Union européenne visant à confisquer les avoirs souverains russes gelés et les met en garde contre le fait que ce qu'ils confisquent sera restitué ultérieurement.

Selon le journal, les représentants de l'administration Trump avertissent que si les avoirs sont confisqués, l'Union européenne et la Grande-Bretagne devront « restituer l'argent » plus tard.

Une source a déclaré : « Les Européens devront restituer l'argent qu'ils confisquent plus tard », ajoutant que la question des avoirs russes est l'un des points principaux du plan de paix de Trump.

« The Times » a souligné les inquiétudes de Washington selon lesquelles « le vol des avoirs souverains russes prolongerait le conflit et priverait l'Occident d'outils d'influence sur Moscou ».

Cela intervient après que l'agence « Bloomberg » a rapporté fin novembre que la clause prévoyant l'affectation d'environ 100 milliards de dollars des avoirs russes gelés au fonds de reconstruction de l'Ukraine avait été retirée de la dernière version du projet de plan de paix américain. Les propositions initiales prévoyaient que les États-Unis reçoivent 50 % des bénéfices de ces avoirs, tandis que les fonds gelés non utilisés seraient dirigés vers un fonds d'investissement russo-américain.

Le 12 décembre, le Conseil de l'Union européenne a pris la décision d'interdire les avoirs souverains russes « pour une durée indéterminée ». La Commission européenne cherche à obtenir l'approbation des États membres lors du sommet des 18 et 19 décembre pour une décision de confiscation de 210 milliards d'euros d'avoirs russes, dont la majeure partie (185 milliards d'euros) est gelée sur la plateforme belge « Euroclear ».

Cependant, cette initiative fait face à une opposition croissante. La plateforme « Euractiv » a rapporté le 15 décembre que le nombre de pays opposés au sein de l'Union européenne est passé à sept : Belgique, Hongrie, Slovaquie, Italie, Bulgarie, Malte et République tchèque. La plateforme a averti que toute tentative de pousser la décision pourrait provoquer une « division grave » au sein de l'Union.

De son côté, le président russe Vladimir Poutine a qualifié toute confiscation éventuelle de vol. Le ministre russe de la Justice, Konstantin Tchouïtchenko, a présenté des options de réponse à cette éventualité à la direction du pays.