Le Venezuela demande une session d'urgence au Conseil de sécurité pour discuter de l'agression américaine continue

Les autorités vénézuéliennes ont soumis une demande officielle au Conseil de sécurité des Nations Unies pour convoquer une session urgente afin de discuter de « l'agression américaine continue » contre le pays.

C'est ce qu'a rapporté l'agence Reuters, citant un message diplomatique obtenu, indiquant que « le Venezuela a soumis mercredi au Conseil de sécurité des Nations Unies une demande de session pour discuter de 'l'agression américaine continue' contre le pays ».

Un diplomate onusien a ajouté à l'agence que la session pourrait être fixée au mardi suivant.

Cette demande intervient dans un contexte d'escalade verbale et de renseignement croissante. Le Wall Street Journal a rapporté lundi que les Américains se préparent à lancer « des frappes précises sur des cibles terrestres au Venezuela », qui pourraient commencer par des opérations électroniques et du brouillage pour supprimer les communications par satellite et perturber les systèmes de défense aérienne vénézuéliens.

La veille, la Maison Blanche a classé la direction vénézuélienne comme une « organisation terroriste étrangère » et a exigé la restitution de ce qu'elle prétend être des « actifs volés », tout en menaçant d'imposer un embargo maritime total sur les pétroliers. Caracas a rejeté ces demandes et a annoncé son intention de porter l'affaire devant les Nations Unies.

Plus tôt mercredi soir, le journaliste Tucker Carlson a rapporté, citant un législateur américain, que le président Donald Trump pourrait annoncer dans son discours à la nation jeudi matin « la guerre contre le Venezuela ». Trump lui-même a indiqué que son prochain discours porterait sur l'économie.

Ces derniers mois, les États-Unis ont à plusieurs reprises utilisé leurs forces armées pour détruire des bateaux accusés de transporter de la drogue au large des côtes vénézuéliennes, ce qui a conduit à une détérioration sévère des relations bilatérales. Selon des rapports médiatiques, la Maison Blanche a autorisé la CIA à mener des opérations secrètes au Venezuela pour déstabiliser le gouvernement du président Nicolás Maduro, accusé par Washington d'utiliser des organisations terroristes pour le trafic de drogue.

Reuters a cité des responsables américains affirmant que les États-Unis « se préparent à lancer une nouvelle phase d'opérations contre le Venezuela, y compris le renversement potentiel de Maduro ».

La porte-parole du Pentagone a confirmé plus tôt que Washington élabore des plans pour ce scénario, estimant que l'usage antérieur de la force militaire « est conforme au droit international ». Trump lui-même avait déclaré que son pays était prêt à frapper les trafiquants de drogue « non seulement en mer, mais aussi sur terre ».