Blocus américain sur le pétrole vénézuélien... Conséquences politiques et économiques graves au niveau national et international

Des militaires apparaissent à bord du navire d'assaut amphibie dans le port Rafael Cordero Santiago à Porto Rico, (AFP).

Dans un contexte d'intensification des pressions américaines sur le régime de Nicolás Maduro, les répercussions politiques et économiques sur le Venezuela augmentent tant au niveau national qu'international. La politique de la force adoptée par le président américain Donald Trump reflète une orientation escalatoire qui pourrait avoir des conséquences politiques et économiques graves.

Trump a déclaré avoir ordonné un blocus sur tous les « pétroliers sanctionnés » en route vers le Venezuela. Cette mesure intervient après que les forces américaines ont saisi la semaine dernière un pétrolier au large des côtes vénézuéliennes, une action inhabituelle survenue après un déploiement militaire dans la région.

Dans une publication sur les réseaux sociaux, Trump a annoncé le blocus, affirmant que le Venezuela utilise les revenus pétroliers pour financer le trafic de drogue et d'autres activités criminelles.

Il a ajouté que « le régime vénézuélien est classé comme une organisation terroriste étrangère. Le Venezuela est totalement encerclé par la plus grande flotte navale jamais rassemblée dans l'histoire de l'Amérique du Sud ».

Les réserves pétrolières vénézuéliennes sont les plus importantes au monde, mais le pays fonctionne bien en dessous de sa capacité en raison des sanctions internationales. La majeure partie du pétrole du pays est vendue à la Chine, selon le réseau CNN.

Trump a répété à plusieurs reprises que des frappes terrestres seraient bientôt lancées. Alors que des responsables américains décrivent largement l'opération comme une lutte contre le trafic de drogue, le magazine Vanity Fair a publié une interview de Suzy Wiles, chef de cabinet de la Maison-Blanche, indiquant que l'objectif de ces efforts est de faire pression sur Maduro pour qu'il démissionne.

Si Trump envisage réellement de classer le gouvernement de Maduro comme une organisation terroriste étrangère, une démarche qui relève légalement du département d'État et non de la Maison-Blanche, le Venezuela deviendrait le premier pays à être ainsi classé, selon le Washington Post. D'autres gouvernements « interdits », dont l'Iran et la Corée du Nord, sont également soumis à des interdictions similaires, mais aucun n'a été classé comme organisation terroriste.

Le docteur en sciences politiques à l'Université libanaise, Iyad Sakraya, a déclaré à "An-Nahar" que l'augmentation de la pression sur Maduro, notamment par l'imposition d'un blocus sur les pétroliers, aura des répercussions politiques et économiques larges. Sur le plan politique, ces pressions se répercuteront au niveau national, régional et international, en plus de leur impact à l'intérieur du Venezuela où une opposition large et forte contre Maduro existe, ce qui pousse l'administration américaine à poursuivre sa politique de force et à intensifier les pressions dans le but de renverser le régime.