Trump dévoile le « Walk of Fame » présidentiel avec des critiques envers Biden et Obama

La Maison-Blanche a dévoilé mercredi une série de panneaux près du bureau ovale se moquant des anciens présidents démocrates de Trump dans le style exagéré de ses publications sur les réseaux sociaux.

Les panneaux présentent une version souvent inexacte de l'histoire qui correspond au point de vue de Trump. Il y a deux panneaux pour Trump, un pour chaque mandat présidentiel, qui le louent de manière excessive, tandis que les panneaux dédiés à l'ancien président Joseph R. Biden Jr. et à l'ancien président Barack Obama se moquent d'eux et de leurs réalisations.

Un panneau décrit à tort Obama comme « l'une des figures politiques les plus divisives de l'histoire américaine ». (À ce jour, Obama détient le taux d'approbation le plus élevé parmi les présidents vivants). Le panneau de Biden est placé sous une image de signature automatique et promeut le mensonge de Trump selon lequel l'élection de 2020 a été volée. Les deux panneaux contiennent plusieurs insultes et attaques dans le style de Trump contre Biden et Obama.

L'exposition, nommée le Walk of Fame des présidents, présente chaque président américain et décrit leurs bilans au pouvoir avec des niveaux variables de précision et d'affection selon leur affiliation politique, et apparemment selon l'opinion de Trump à leur sujet. Les descriptions deviennent plus dures et biaisées à mesure qu'elles se rapprochent de l'époque actuelle. Par exemple, le panneau de Ronald Reagan déclare qu'« il était un admirateur du président Donald J. Trump avant la candidature historique de Trump à la Maison-Blanche. De même, Trump était un de ses admirateurs ! »

Parfois, les panneaux donnent l'impression que Trump raconte sa version déformée de l'histoire présidentielle. Le panneau d'Andrew Johnson, considéré par les historiens comme l'un des présidents les moins efficaces, suggère qu'« Abraham Lincoln était un travail très difficile à suivre. » Le panneau de Gerald Ford estime qu'il a perdu sa réélection « peut-être à cause de son pardon courageux à Richard Nixon. » Le panneau de Jimmy Carter donne une évaluation sombre de son mandat présidentiel tout en notant qu'après avoir quitté ses fonctions, « il a fait des choses formidables pour l'humanité ! »

Le panneau de Bill Clinton tente de minimiser le rôle de Clinton dans les réalisations de son administration. Il indique que ses législations ont été adoptées « sous la direction des républicains au Congrès », ajoutant que « la prospérité technologique de la fin des années 90 a conduit à une excellente croissance économique, aidée par lui et les républicains au Congrès. » La description fait également une référence notable à la défaite d'Hillary Clinton aux élections de 2016 face à Trump.

Les panneaux mettent également l'accent sur des politiques reflétant celles de Trump. Plusieurs panneaux mentionnent les politiques tarifaires - un pouvoir exécutif qui a largement perdu en popularité entre la Grande Dépression et le second mandat de Trump. Le panneau de Warren G. Harding met en avant sa promesse électorale de « protéger l'Amérique d'abord, glorifier l'Amérique d'abord, vivre pour l'Amérique d'abord et vénérer l'Amérique d'abord. » Le panneau de Theodore Roosevelt affirme qu'« il a empêché l'invasion européenne du Venezuela. »

L'installation du Walk of Fame est la dernière initiative de la Maison-Blanche sous Trump attaquant les prédécesseurs démocrates de Trump.

Par exemple, le site web de la Maison-Blanche contient une page éducative apparemment innocente sur l'histoire de la Maison-Blanche qui inclut des attaques partisanes et des insultes dirigées contre Clinton, Obama et Biden. La page présente des faits sur les rénovations de la Maison-Blanche ainsi que la mention du scandale Monica Lewinsky, une photo d'Obama portant un turban, et une blague sur Biden pour avoir accueilli « les personnes transgenres à la Maison-Blanche » lors de la journée de visibilité transgenre.

Avant l'installation des panneaux, le Walk of Fame des présidents ne comprenait que des portraits des présidents américains, sans image de Biden. À la place, le nom de Biden était placé sous une image de signature automatique - qui est toujours exposée dans l'exposition - en référence aux affirmations non prouvées de Trump selon lesquelles de nombreuses actions exécutives de Biden étaient illégales parce qu'il les avait signées avec une signature automatique.