Sami Gemayel : La centralisation des armes du Hezbollah par l'État est le véritable test

Le président du Parti des Phalanges libanaises, le député Sami Gemayel, a affirmé que l'objectif de son équipe politique est de faire passer le Liban à une nouvelle étape où l'État retrouvera sa décision et sa pleine souveraineté sur son territoire, insistant sur le fait que le problème ne concerne pas la communauté chiite mais bien les armes du Hezbollah.

Lors d'une interview télévisée sur la chaîne "LBCI", Gemayel a déclaré que le parti n'a pas répondu aux appels à ouvrir une nouvelle page basée sur la franchise et la réconciliation, estimant que la position des Phalanges sur les armes a été déformée par une "propagande" organisée.

Gemayel a souligné que la décision du Hezbollah n'est pas libanaise mais liée à l'Iran, évoquant la présence des Gardiens de la Révolution en Liban et leur rôle direct dans la gestion du parti, qualifiant son attachement aux armes d'exécution d'ordres iraniens.

Il a estimé que le plan de l'armée libanaise, qui se déroule en plusieurs phases, à commencer par le sud du Litani puis le nord, constitue un véritable test pour l'État, considérant que le renoncement du Hezbollah à ses armes au sud du Litani a fait tomber la justification même de la présence de ces armes.

Gemayel a mis en garde contre le fait que le non-achèvement du déploiement de l'armée au nord du Litani conduira à un problème grave, estimant que les armes sont désormais utilisées pour contrôler l'intérieur et renverser les équilibres. Il a appelé le Hezbollah à comprendre que son rôle armé prendra fin et que la meilleure option est de remettre volontairement les armes à l'armée pour éviter une nouvelle guerre au Liban, affirmant que la protection du Liban ne peut être assurée que par la restauration de la pleine souveraineté de l'État.

Sur le plan politique, Gemayel a annoncé son soutien aux positions du ministre des Affaires étrangères concernant l'Iran, estimant que l'État n'est plus soumis au Hezbollah, ce qui se reflète dans les performances des ministères de la Justice et des Affaires étrangères ainsi que dans les positions du Premier ministre. Il a également souligné que le président de la République est constitutionnellement habilité à négocier, considérant que la nomination de l'ambassadeur Simon Karam est une étape importante, mais qui reste vaine si elle n'est pas accompagnée de la centralisation des armes entre les mains de l'État.