Le secrétaire général du D-8 à Al-Shorouk : augmentation de 20 milliards de dollars des échanges commerciaux entre les pays du groupe en 2025

Le secrétaire général du groupe des huit pays en développement (D-8), Isyaka Abdelkader Imam, a estimé que l'augmentation des échanges commerciaux entre les pays du groupe cette année s'élève à environ 20 milliards de dollars, selon des déclarations exclusives à "Al-Shorouk".

Imam a déclaré, en marge des réunions des ministres du commerce du groupe, qui se sont tenues au Caire début décembre, que les échanges commerciaux entre les pays du groupe sont passés de 14 milliards de dollars au moment de la création en 1997 à 150 milliards de dollars l'année dernière, "et bien que nous n'ayons pas encore calculé le chiffre des échanges commerciaux pour cette année (2025), il pourrait atteindre 170 milliards de dollars d'ici la fin de l'année".

Le groupe des huit pays en développement comprend : l'Égypte, la Turquie, le Nigeria (pays d'origine d'Isyaka Abdelkader Imam), le Bangladesh, l'Iran, l'Indonésie, la Malaisie et le Pakistan.

Imam a ajouté dans ses déclarations à "Al-Shorouk" : "Le groupe a commencé en 1997, il y a environ 28 ans, mais aujourd'hui nous sommes plus actifs et nous essayons d'augmenter les échanges commerciaux entre nos pays".

Il a poursuivi : "Même avec l'augmentation de 150 milliards de dollars à 170 milliards de dollars prévue en 2025, ce chiffre reste très faible par rapport à la population de nos pays, qui atteint 1,2 milliard d'habitants... Nous cherchons à augmenter les échanges commerciaux entre nos pays à au moins 500 milliards de dollars d'ici 2030".

Imam a présenté les éléments du plan du groupe pour augmenter les échanges commerciaux, en tête desquels : encourager les petites entreprises à accroître les échanges commerciaux entre elles, "car la plupart des entreprises dans nos pays comme l'Égypte, l'Indonésie et le Nigeria sont des petites entreprises, donc nous voulons les soutenir et les encourager à exporter davantage leurs produits".

En réponse à la question d'"Al-Shorouk" sur la raison de se concentrer sur les petites entreprises, bien qu'elles ne produisent pas à grande échelle et aient des coûts de production élevés par rapport aux grandes, ce qui affecte négativement les exportations, Imam a déclaré : "Oui, c'est pourquoi nous voulons les soutenir et les former à améliorer leurs produits, car cela aura un impact sur les coûts et les rendra plus attractifs pour l'exportation, en groupes. Nous avons un centre de formation, mais cela ne signifie pas que nous allons collecter les produits et les exporter en leur nom, nous sommes le secrétariat du groupe, notre rôle est de les guider vers les marchés où ils peuvent aller".

Par exemple, si des entreprises en Égypte ne savent pas comment exporter vers la Malaisie ou l'Indonésie, ce centre les forme et leur explique les exigences de qualité et de prix dans ces marchés, selon Imam.

Hassan El-Khatib, ministre de l'Investissement et du Commerce extérieur en Égypte, a souligné l'importance de la quatrième réunion des ministres du commerce du groupe des huit pays islamiques en développement pour la coopération économique, tenue au Caire, notant que la Charte du Caire comprend un axe principal relatif au soutien des petites et moyennes entreprises ainsi que des start-ups, qui représentent environ 75 % du produit national dans de nombreuses économies.

Il a expliqué, lors des réunions, que renforcer leur compétitivité nécessite un financement approprié, un soutien technique et un environnement réglementaire permettant leur croissance, considérant qu'elles sont le principal moteur de la création d'emplois et du soutien aux chaînes de valeur communes entre les pays.

El-Khatib a souligné l'importance d'impliquer le secteur privé dans les prochaines réunions et de travailler à la création de forums d'affaires regroupant les investisseurs et les secteurs concernés par l'augmentation du commerce intra-groupe, précisant que les prochaines étapes après l'adoption de la Charte du Caire contribueront à renforcer l'intégration économique et à augmenter les taux d'investissement, ce qui aura un impact positif sur l'économie égyptienne, aidera à élargir les opportunités d'emploi et améliorera les niveaux de développement.

De son côté, Imam a expliqué dans ses déclarations à "Al-Shorouk" qu'il existe de nombreux obstacles qui freinent la dynamisation du commerce entre les pays du groupe, notamment des obstacles logistiques.

Il a déclaré : "Nous opérons à travers trois continents, deux pays en Afrique, deux en Europe et le reste en Asie, ce qui signifie qu'il y a un défi géographique, entraînant des coûts de transport élevés en raison des longues distances".