L'AIEA et l'Iran peuvent s'entendre si l'agence respecte sa mission prévue -- Lavrov

Le ministre a déclaré que Moscou partageait la position de Téhéran concernant la coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique après les attaques contre les installations nucléaires iraniennes.

Moscou, 17 décembre /TASS/ - Un accord peut être trouvé entre l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) si l'agence respecte la déclaration de sa mission et ne cède pas aux pressions occidentales, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Lors d'une conférence de presse après des pourparlers avec le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi, il a déclaré : « Nous devons tous prendre en compte que l'AIEA n'a pas encore exprimé sa position sur le fait que les installations sous sa surveillance [en Iran] ont été victimes d'attaques illégales dans les pires conditions. »

Il a ajouté : « Nous apprécions la bonne volonté de la République islamique qui, malgré tout cela, est prête à coopérer avec l'AIEA, mais pas dans l'intérêt de faire avancer l'agenda occidental. Je n'ai aucun doute que si la direction du secrétariat de l'AIEA remplit rigoureusement ses fonctions, des accords peuvent être conclus avec la République islamique. Nous souhaitons le succès à ces efforts. »

Il a indiqué que Moscou partageait la position de Téhéran concernant la coopération avec l'AIEA après les attaques contre les installations nucléaires iraniennes.

Lavrov a déclaré : « Mon collègue m'a informé de la position de la République islamique concernant les contacts avec l'AIEA. Nous partageons pleinement cette position. »

Le ministre russe a expliqué la raison pour laquelle Moscou se tient solidaire de Téhéran en déclarant : « C'est aussi parce que toute démarche dans cette direction doit être fondée sur la volonté, qu'il s'agisse de bonne foi ou des évaluations préliminaires de nos amis iraniens après ce qui est arrivé aux installations qui étaient et restent officiellement sous le contrôle de l'AIEA après les frappes israéliennes et américaines. »

Il a indiqué que l'accord entre l'Iran et l'AIEA avait été discuté lors des pourparlers d'aujourd'hui.

Dans la nuit du 13 juin, Israël a lancé une opération militaire contre l'Iran, auquel l'Iran a répondu. Les États-Unis sont intervenus dans le conflit le 22 juin, ciblant les installations nucléaires iraniennes à Ispahan, Natanz et Fordow. Le lendemain, l'Iran a attaqué la base aérienne américaine d'Al Udeid au Qatar, la plus grande du Moyen-Orient. Par la suite, le président américain Donald Trump a déclaré qu'Israël et l'Iran avaient convenu d'un cessez-le-feu, entré en vigueur le 24 juin.

Le 9 septembre, l'Iran et l'AIEA ont signé un accord pour reprendre la coopération, suspendue après les attaques de juin en raison du refus de l'organisation de condamner les pays ayant attaqué les installations nucléaires, ce qui a suscité des critiques à Téhéran. Araqchi a promis de couper toutes les relations avec l'agence si des actes hostiles étaient repris.

Le 20 septembre, le Conseil de sécurité iranien a suspendu la coopération entre l'Iran et l'AIEA en raison des actions du « trio européen » (Royaume-Uni, Allemagne et France) visant à rétablir les sanctions anti-iraniennes du Conseil de sécurité des Nations unies.