#VenezuelaAujourd'hui : Les États-Unis surveillent 18 pétroliers sanctionnés ; la Russie prévoit des conséquences « imprévisibles »

La nouvelle escalade des États-Unis, soutenue par un déploiement massif de la Marine, exerce une pression sans précédent sur le gouvernement du Venezuela.

Washington resserre désormais davantage l'étau en menaçant de ruiner l'économie du pays, déjà en crise.

Après que le président Donald Trump a déclaré l'administration Maduro comme une « organisation terroriste » et ordonné un « blocus total et complet de tous les pétroliers sanctionnés entrant et sortant du Venezuela », le portail d'information américain a souligné qu'au moins 18 navires chargés de pétrole dans les eaux de la nation latino-américaine sont sous la surveillance des États-Unis, qui prévoient de « les saisir dès qu'ils entreront dans les eaux internationales ».

Selon Washington, il s'agit de navires sous sanctions américaines. Bien que l'administration Trump n'ait pas précisé les raisons, le pétrolier saisi la semaine dernière avait auparavant été lié à la contrebande de pétrole iranien.

La première puissance mondiale prévoit d'étendre les sanctions aux navires, en les incluant dans la liste des « Nationals Specially Designated » (SDN) du gouvernement, ce qu'elle a également commencé à faire la semaine dernière.

Dans le monde entier, environ 712 navires figurent sur cette liste et près de 40 se trouvent actuellement dans les eaux vénézuéliennes, y compris les 18 chargés de pétrole du pays latino-américain, a précisé à 'Axios' Samir Madani, cofondateur de l'entreprise Tanker Trackers, qui surveille le transport maritime mondial.

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Le ministère des Affaires étrangères de Russie, cité par l'agence de presse d'État TASS, a déclaré ce mercredi 17 décembre que les tensions autour de Caracas pourraient avoir des conséquences « imprévisibles » pour tout l'Occident.

Cette déclaration intervient après que, le 11 décembre dernier, le président russe Vladimir Poutine, l'un des principaux alliés du Venezuela, ait exprimé son soutien à Maduro lors d'un appel téléphonique. Cela s'est produit juste après la saisie du navire Skipper transportant du pétrole de l'entreprise publique vénézuélienne PDVSA, premier geste de l'administration Trump dans ce sens, qui intensifie encore les frictions avec Caracas.

Trump, qui a lancé son offensive dans les Caraïbes en justifiant une lutte contre la drogue, passe désormais à des actions contre le pétrole vénézuélien.

Cette fois, Trump ne se contente pas d'avertir qu'il ciblera davantage de pétroliers de la nation latino-américaine, mais il a également suggéré, sans preuves, que le Venezuela aurait pris du pétrole et des ressources aux États-Unis.

« Le Venezuela est complètement encerclé par la plus grande Marine jamais réunie dans l'histoire de l'Amérique du Sud (...) Cela ne fera qu'empirer, et le choc que cela leur causera sera sans précédent, jusqu'à ce qu'ils rendent aux États-Unis tout le pétrole, les terres et autres actifs qu'ils nous ont précédemment volés », a affirmé le chef de la Maison-Blanche sur ses réseaux sociaux.

Le gouvernement de Maduro a répondu par un communiqué accusant Trump de « violer le droit international, le libre-échange et le principe de la libre navigation » avec une « menace imprudente et grave » contre le pays.

« Le président des États-Unis entend imposer, de manière totalement irrationnelle, un prétendu blocus naval au Venezuela dans le but de voler la richesse appartenant à notre nation », a souligné Caracas.

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Avec Reuters, AP et médias locaux