Aoun : Négocier ne signifie pas capituler et ceux qui poussent à la guerre ont été démasqués

Le président libanais Michel Aoun a affirmé, lors de sa réception ce mercredi au palais de Baabda du nouveau conseil de l'Université culturelle libanaise dans le monde, « que nous travaillons à travers la négociation à consolider la sécurité et la stabilité, notamment dans le Sud, et que négocier ne signifie pas capituler ».

Il a souligné : « En tant que président de la République, je suivrai toute voie qui me conduira à l'intérêt du Liban, l'essentiel étant d'éloigner le spectre de la guerre, de reconstruire, de stabiliser les habitants sur leur terre, de relancer l'économie libanaise et de développer l'État ».

Aoun a insisté sur « la nécessité que la diaspora transmette la véritable image du Liban à l'étranger, car malheureusement, certains Libanais véhiculent une mauvaise image », estimant que « ceux qui poussent à la guerre ont vu leur jeu démasqué car certains vivent de cette même guerre pour organiser les élections sur cette base », rassurant que « la situation au Liban est bonne et la visite du pape a eu un écho positif ».

Au début de la rencontre, l'ancien président de l'université Abbas Fawaz a affirmé la foi de l'université en l'État et au Liban, soulignant que « la diaspora libanaise vit une nostalgie amère pour son pays et soutient le président de la République ainsi que la reconstruction de l'État et de ses institutions, un État de justice, d'équité et de force qui protège tous les citoyens pour que le Liban soit un pays définitif pour tous ses enfants ».

Aoun a été informé de l'ambiance de la conférence tenue par l'université en présence de représentants des six continents le 12 de ce mois, lors de laquelle Ibrahim Constantine a été élu nouveau président mondial de l'université avec 90 % des voix des congressistes.

Puis Constantine a prononcé un discours remerciant Aoun pour son parrainage de l'université et sa profonde foi dans le rôle de la diaspora libanaise et sa capacité à aider la patrie et à renforcer sa présence dans le monde entier.

Il a affirmé que « la diaspora se porte bien, que l'université est unique, légitime et représente la diaspora libanaise dans son ensemble, loin de la politique, du confessionnalisme et du racisme ».

De son côté, Aoun a souligné « le droit de la diaspora à participer à la décision politique par le biais des élections », souhaitant que les conflits actuels ne se répercutent pas sur la réalité de la diaspora, l'appelant à maintenir son élévation au-dessus des questions confessionnelles et sectaires.

Aoun a rassuré la délégation sur la situation actuelle, notant que « la visite du pape Léon XIV a eu un écho positif, la situation sécuritaire est excellente ainsi que les indicateurs économiques où la diaspora joue un rôle essentiel ».

Il a souligné que « malgré cela, certains parlent négativement du Liban et attisent la guerre, et il s'étonne de la manière dont ces personnes pensent à leur pays, alors que nous cherchons à le faire passer à une nouvelle étape, appelant à ne pas se laisser influencer par les rumeurs et tout ce qui nuit au pays ».

Aoun a insisté sur la responsabilité de la diaspora dans la relance du pays, affirmant que « la foi des Libanais en leur pays grandit à la lumière du rôle que joue la diaspora à tous les niveaux ».

En réponse à une question, il a déclaré : « Nous travaillons à travers la négociation à consolider la sécurité et la stabilité, notamment dans le Sud où les attaques israéliennes se poursuivent de temps à autre, et cette négociation ne signifie pas capituler. Nous comptons sur les positions prises par le président américain Donald Trump et son intérêt pour la paix, et nous faisons ce que nous devons dans cette direction. » Il a insisté sur la nécessité de transmettre la véritable image du Liban à l'étranger, car malheureusement, certains Libanais véhiculent une mauvaise image.

Aoun a souligné que « le Liban est en cours de reconstruction et revient à la prospérité, il ne peut pas aller vers la guerre. En tant que président de la République, je suivrai toute voie qui me conduira à l'intérêt du Liban, l'essentiel étant d'éloigner le spectre de la guerre, de reconstruire, de stabiliser les habitants sur leur terre, de relancer l'économie libanaise et de développer l'État. C'est mon objectif, et si quelqu'un a un problème avec cet objectif, qu'il me le dise ».

Il a insisté sur « la nécessité que les Libanais soient avec le Liban et non avec une personne », estimant que « ceux qui poussent à la guerre ont vu leur jeu démasqué, car certains vivent de cette même guerre pour organiser les élections sur cette base », se demandant : « Est-il permis à certains de déformer la véritable image, de diffuser des rumeurs, d'effrayer les Libanais et de demander la guerre pour leur intérêt électoral alors que nous devons tenir bon avec notre bon sens et notre responsabilité nationale dans cette période délicate que nous traversons ? »