La finale de la Coupe arabe retient le souffle

Les sélections du Maroc et de la Jordanie dessinent la scène finale de la onzième édition du Championnat de la Coupe arabe de football, organisée par le Qatar du 1er au 18 décembre en cours.

Les deux équipes s'affrontent avec des ambitions équivalentes pour remporter le titre du tournoi et avec une légitimité importante, que ce soit pour la sélection « Lions de l'Atlas » réserve, la plus forte en termes de noms et d'éléments, représentant la continuité de la suprématie du football marocain dans toutes les compétitions ces dernières années, ou pour la sélection jordanienne « Al-Nashama » principale, meilleure techniquement et tactiquement, qui a battu de grandes équipes en route vers la finale, telles que l'Égypte, l'Irak et l'Arabie Saoudite.

Le stade de Lusail à Doha accueille la finale demain jeudi à 17 heures, heure du Maroc, après que la sélection marocaine réserve ait battu l'équipe des Émirats arabes unis par trois buts à zéro, tandis que la sélection jordanienne a vaincu son homologue saoudien par un but à zéro en demi-finale.

Alors que la sélection marocaine réserve, dirigée par son entraîneur Tarik Sektioui, aspire à faire du titre arabe un trophée africain, la sélection jordanienne, sous la direction de son entraîneur marocain Jamal Salami, vise à poursuivre ce parcours passionnant et à remporter son premier titre arabe.

Salami, qui a travaillé auparavant avec la sélection marocaine en tant qu'entraîneur dans le staff technique du Français Hervé Renard en 2018, a surpassé son « maître » lors du dernier match en battant l'Arabie Saoudite, mettant Renard sous pression médiatique en Arabie Saoudite à cause des critiques suite à cet échec. Salami espère cette fois-ci surpasser son compatriote et même la sélection de son pays pour compléter un parcours remarquable avec la Jordanie.

La sélection jordanienne n'a pas semblé affectée par l'absence de sa star Yazan Al-Naimat, blessé à la rupture du ligament croisé antérieur face à l'Irak en quart de finale, les joueurs de l'équipe ayant réussi à compenser son absence face à l'Arabie Saoudite, avec l'éclat d'autres joueurs tels qu'Ali Alwan, Mahmoud Mardi et Mohammad Abu Zureiq Sharara.

Il est probable que Salami poursuive la stratégie adoptée contre l'Irak et l'Arabie Saoudite, basée sur un style défensif puis des contre-attaques, surtout après avoir récolté les fruits de cette tactique avec deux victoires sans encaisser de buts.

Quant à la sélection marocaine réserve, elle a également adopté ce style, mais après avoir pris l'avantage par un but contre les Émirats en première mi-temps, elle s'est appuyée sur les contre-attaques qui lui ont permis de marquer le deuxième et le troisième but.

Sektioui évoque les souvenirs du seul titre arabe du Maroc en 2012 lorsqu'il a battu la Libye en finale. De plus, la supériorité des sélections marocaines dans les catégories jeunes et de la sélection première dans toutes les compétitions récentes élève le niveau d'ambition pour remporter le tournoi.

L'entraîneur de la sélection marocaine réserve compte sur des éléments qui lui assurent toujours un avantage, tels que l'attaquant Karim El Barkawi, Oussama Tannane et Amin Zahzouh. La sélection des « Lions de l'Atlas » se distingue également par une contribution offensive importante de tous les joueurs, pas seulement de la ligne d'attaque, avec le défenseur Mohamed Boulksout qui participe toujours au jeu offensif, ainsi que Sofiane Bouftini, remarquable sur les coups de pied arrêtés.